mcdavid gaudreau

Quand on dit que la jeunesse est en train de prendre contrôle de la LNH, il suffit de regarder le classement des 20 premiers pointeurs pour comprendre dans quelle direction se dirige la Ligue.

Treize joueurs de 25 ans ou moins figurent dans le top-20 des meilleurs pointeurs de la Ligue. Seulement quatre « vieillards » de 30 ans ou plus (Sidney Crosby, Alex Ovechkin, Patrick Kane et Blake Wheeler) viennent confirmer qu'il y a toujours une exception à la règle. Ces quatre joueurs réussissent encore à résister à la compétition féroce des jeunes loups, qui gagnent de plus en plus de terrain.
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On parle ici de joueurs exceptionnels, car les nouveaux espoirs qui font leur entrée au sein de la LNH sont de plus en plus jeunes et de plus en plus rapides, ce qui fait en sorte que non seulement le visage du circuit change, mais la façon de jouer également.
« Plus les jeunes intègrent la Ligue, plus le jeu devient rapide », avait déclaré Crosby à l'aube de la saison 2016-17. « Les équipes misent vraiment sur la rapidité pour établir leur plan de match, pour créer des choses offensivement, pour mieux effectuer l'échec-avant, pour mettre la pression sur les défenseurs adverses et les forcer à créer des revirements. »
Cette saison, Nikita Kucherov, 25 ans, mène le bal avec 80 points (22 buts, 58 passes) en 52 matchs. Puis, après l'exceptionnel Patrick Kane (30 ans, 76 points), arrivent les Connor McDavid (22 ans, 76 points), Johnny Gaudreau (25 ans, 74 points) et Mikko Rantanen (22 ans, 74 points), entre autres.
En fait, la moyenne d'âge des 20 premiers pointeurs du circuit est de 23,9 ans. Les jeunes qui arrivent ne sont plus seulement relégués à des rôles secondaires le temps de s'acclimater. Au contraire, ils ont un impact immédiat.

« Ils ont un niveau d'habiletés incroyable, probablement inégalé au cours des 100 dernières années », avait souligné Barry Trotz au Washington Post, l'an dernier, alors qu'il était à la barre des Capitals de Washington. « On se demande toujours "Qui est le meilleur joueur de tous les temps ?" En fait, le meilleur joueur n'est pas encore né. Il y en aura toujours un meilleur, il y aura toujours une "prochaine vedette". Il y a la vitesse et les habiletés, la nutrition, les entraînements, tout est en train d'évoluer. »
Les jeunes sont plus rapides et de plus en plus talentueux, mais ils sont aussi très créatifs et cela se fait ressentir tant sur la patinoire qu'à l'extérieur. Prenons l'exemple des Hurricanes de la Caroline, qui ont intégré un rituel de célébration appelé le « Storm Surge » au terme de chaque victoire à domicile. Une situation qui n'aurait jamais existé il y a dix ou vingt ans.
« Je pense qu'on doit évoluer dans tout ce qu'on fait », a déclaré le capitaine des Hurricanes, Justin Williams, au réseau ESPN la semaine dernière. « Est-ce qu'on aurait assisté à ça il y a 18 ans lorsque j'ai débuté dans la Ligue? Probablement pas. Mais avec tous les jeunes joueurs de la Ligue, et l'augmentation de l'interaction avec les partisans et la présence des médias sociaux, il me semble que c'est la prochaine étape à franchir. »
Une grande partie de la réponse se trouve également dans la préparation et la prise en charge des joueurs dès leur jeune âge afin de leur permettre de gravir les échelons rapidement.
« La Ligue est plus jeune et plus rapide », a mentionné l'ancien entraîneur Darryl Sutter au quotidien StarPhoenix. « Les joueurs se préparent déjà à partir de 12 ans. J'aime la rapidité. J'aime la jeunesse. J'aime le hockey d'aujourd'hui. »
La diversité culturelle aussi
Il n'y a pas que le jeune âge des joueurs qui retient l'attention au sein de ce nouveau visage de la LNH, il y a également la diversité culturelle. Lorsqu'on se penche encore une fois sur le classement des 20 meilleurs pointeurs depuis le début de la saison, on s'aperçoit que pas moins de sept pays sont représentés (Canada, États-Unis, Russie, Finlande, Suède, République tchèque et Allemagne).
Les Capitals de Washington, champions en titre de la Coupe Stanley, représentent bien ce phénomène de multiculturalisme, alors qu'ils ont des joueurs qui proviennent d'un peu partout sur la planète.
« Nous avons des Américains, des Canadiens, des Suédois, des Danois. Nous avons des Russes, des Tchèques, des Australiens », avait précisé Trotz l'an dernier au terme de la conquête de la Coupe Stanley. « On a des recrues, des vétérans. On a de super personnes. C'est représentatif de la communauté du District de Columbia. »

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Quand on dit que le sport rassemble les communautés, c'est également le cas du hockey et de plus en plus vrai dans la LNH.
« L'une des choses que j'aime du hockey, c'est sa capacité à toucher un si grand nombre de personnes à travers le monde et à les réunir », avait déclaré Crosby dans un communiqué de presse au terme d'une tournée humanitaire de Tim Hortons.
Pour rester compétitif, attrayant et au goût du jour, un produit doit se renouveler constamment et accepter d'évoluer. Disons que la LNH a compris cette façon de faire.