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La pandémie de COVID-19 a eu raison du Championnat mondial junior.

Conseillée par le comité médical du tournoi, la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG) a pris la décision d'annuler le reste du tournoi, mercredi, après que trois des 10 équipes eurent été frappées par le virus et le variant Omicron. La reprise de la compétition au cours de l'été est désormais dans les cartons.
Mais d'abord, revenons sur le fil des événements qui se sont enchainés à un rythme infernal dans les dernières heures.
Les États-Unis, champions en titre, ont été les premiers à devoir déclarer forfait pour leur match contre la Suisse, mardi. La Tchéquie a dû faire de même pour son affrontement face à la Finlande, tout comme la Russie pour son duel contre la Slovaquie, mercredi.
Avec trois forfaits en deux jours, le comité organisateur a jugé que l'intégrité sportive de la compétition était déjà compromise. Les victoires par défaut auraient eu une influence sur le classement final des deux groupes au terme de la ronde préliminaire, et par le fait même, sur les affrontements de la ronde éliminatoire. Sans compter de potentielles annulations lors de la ronde des médailles.
« La propagation de la COVID-19 et du variant Omicron nous ont forcés à adapter les protocoles presque immédiatement après l'arrivée des équipes pour tenter d'éviter des infections potentielles. Cela incluait des tests quotidiens et la politique d'isolement des équipes en cas de tests positifs », a expliqué le président la FIHG, Luc Tardif, par voie de communiqué.
« Nous devions mettre en œuvre les meilleures conditions pour que cet événement ait lieu. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant. Nous devons maintenant prendre le temps d'organiser le retour sécuritaire de toutes les équipes dans leur pays. »
Des formations des deux groupes, l'un à Edmonton et l'autre à Red Deer, étaient aux prises avec des éclosions au moment de l'annulation. Les protocoles mis en place n'auront donc pas été assez étanches.
À ce sujet, Tardif a précisé que le comité organisateur avait opté pour des environnements protégés plutôt que pour des bulles étanches pour les équipes, puisque la situation ne commandait pas des mesures aussi sévères que l'an dernier avant l'arrivée du variant Omicron.
Cela dit, l'homme de hockey québécois s'est montré très optimiste quant à la possibilité d'une reprise du tournoi d'ici quelques mois, potentiellement au cours de l'été. Il reste évidemment plusieurs choses à arrimer, mais on sait que tous les joueurs qui faisaient partie des équipes seraient admissibles à la compétition si elle a lieu à l'été.
« Nous venons d'annuler l'événement, a dit Tardif. Nous allons prendre les prochains mois pour penser à nos options et peut-être vous revenir avec une belle surprise. Nous n'abandonnons jamais. Nous le devons aux joueurs puisque c'est une compétition très importante à ce stade de leur carrière. »
Déception
Il s'agit d'un coup dur pour le comité organisateur, qui misait sur la présentation du tournoi en sol canadien pour une deuxième année de suite pour renflouer les coffres. L'édition 2021 de l'événement s'était aussi tenue à Edmonton dans une bulle devant des gradins vides.
Les dirigeants de Hockey Canada et de la FIHG espéraient pouvoir présenter des matchs devant des salles combles, cette année, mais la Santé publique de l'Alberta avait réduit la capacité des amphithéâtres à 50 pour cent, à quelques jours du début de la compétition.
« C'est le bijou de nos compétitions internationales, a commenté Tardif. Depuis deux ans, on a l'habitude de faire avec les annulations. On ne pourra pas vivre ça pendant deux ou trois ans, mais tout le monde doit s'adapter. On est comme n'importe quel citoyen, on essaie de faire avec. »
Les cas positifs des derniers jours auront enfoncé les derniers clous dans le cercueil de cette première tentative de tenir le tournoi.
« Malgré nos efforts, nous n'avons pu atteindre notre objectif de remettre les médailles le 5 janvier en raison de l'état actuel de la pandémie », ont dit le président de Hockey Canada, Scott Smith, et le chef de la direction de l'organisation, Tom Renney.
« Depuis le début, nous avons fait de la santé et de la sécurité des participants et de la communauté notre priorité. Compte tenu des cas positifs, nous comprenons et soutenons la décision de la FIHG. Nous sympathisons avec tous les participants qui ont mérité le privilège de représenter leur pays sur cette scène et qui ne pourront entièrement réaliser leur rêve. »
La prochaine édition doit se tenir à Novossibirsk et à Omsk, en Russie, l'an prochain.