« C'est toujours difficile d'envoyer un vétéran dans les gradins, a fait valoir Housley. Surtout Jason, qui fait toutes les bonnes choses. Mais nous n'obtenions pas les résultats. Nous n'avons pas bien joué à Toronto en début de semaine donc nous avons effectué quelques changements.
« Je suis content qu'il soit de retour dans la formation ici à Montréal. »
À 36 ans, Pominville a appris à ne pas s'en faire trop.
Il ne récolte plus les points au même rythme que par le passé, mais il a prouvé à quelques reprises en cours de saison qu'il pouvait toujours contribuer à l'attaque. Ses 28 points, dont 15 buts, en 65 matchs lui ont même permis d'augmenter légèrement sa moyenne de points par match comparativement à l'année dernière.
À LIRE : Une première pour les Canadiens contre Buffalo? | Une saison historique pour Dahlin
Son rôle a été plus limité - même quand il a joué quelques matchs sur le premier trio - et il sait bien que la formation est en train de passer le flambeau aux jeunes espoirs de l'organisation. Il l'accepte son sort avec le sourire et continue de s'amuser.
Et même si son contrat vient à échéance au terme de la saison, la possibilité que la rencontre de samedi soir soit sa dernière à Montréal ne semble même pas lui avoir traversé l'esprit. Pas question de penser à la retraite.
« Je ne pense pas à ça honnêtement, a-t-il dit. J'essaie d'apprécier le moment et de vivre dans le moment présent. Je me sens en santé. C'est sûr que je vais prendre le temps de prendre la meilleure décision familiale possible, mais je ne pense pas vraiment que ce soit mon dernier match ici. »
Signe qu'il n'est pas prêt à accrocher ses patins, il ne ferme pas la porte à la possibilité de s'entendre avec une autre équipe que les Sabres si une offre lui parvient quand il deviendra joueur autonome sans compensation.
« On va voir, a-t-il indiqué. J'aborde les choses au jour le jour et je regarderai mes options quand le temps viendra. Je veux seulement terminer l'année du bon pied, continuer à m'amuser et à avoir du plaisir à jouer. Le reste, ça va se régler tout seul. »
Des Sabres désarmés
La dernière fois que Pominville a mis les pieds au Centre Bell, il produisait à un rythme d'enfer et complétait à merveille le premier trio des Sabres en compagnie de Jack Eichel et de Jeff Skinner.
C'était le 8 novembre. La troupe de Phil Housley l'avait emporté 6-5 en prolongation ce soir-là et avait par le fait même amorcé une séquence de 10 victoires qui allait la mener jusqu'au premier rang du classement général de la LNH.