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Théo Rochette aura 20 ans dans quelques jours. Ignoré deux fois au repêchage, il n'appartient à aucune équipe de la LNH, mais son rêve de parvenir à la grande ligue demeure intact.

« Mon rêve, c'est de jouer en Amérique, de jouer dans la LNH », a lancé sans détour le capitaine des Remparts de Québec en entrevue avec LNH.com.
« Je n'ai pas été repêché lors des deux dernières années. Cette fois, je ne me mets pas de pression avec ça. Je veux prouver que j'aurais dû l'être. Je donne mon maximum et je travaille le plus fort possible pour accomplir ce rêve-là. L'objectif est toujours le repêchage, mais je ne me fais pas d'attentes. »
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Reconnu pour la fiabilité de son jeu et ses habiletés en possession de rondelle, Rochette a jusqu'ici récolté 42 points, dont 16 buts, en 33 matchs. L'attaquant a déjà établi un nouveau sommet pour les buts dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et il établira bientôt une nouvelle marque personnelle pour les points en une saison.
Cette progression offensive et le fait qu'il occupe désormais un rôle de premier plan dans une équipe qui vise les grands honneurs lui permettent de s'accrocher à son objectif ultime.
Il n'y a pas si longtemps, en 2020, le consensus voulait qu'une des 31 équipes lui donne une chance de se faire valoir. Son année d'admissibilité au repêchage a cependant été minée par une mononucléose et marquée par la transaction qui l'a fait passer des Saguenéens de Chicoutimi aux Remparts.
« Je ne m'attendais pas à être ignoré au repêchage, ç'a été vraiment dur mentalement, a-t-il avoué. Je pense qu'un choc comme celui-là, tu ne vis pas ça souvent dans le monde du sport. Ça m'a fait gagner en maturité et ça m'a donné encore plus de motivation. Peu importe ce qui va arriver, le rêve est le même. »
Le chemin pour y parvenir pourrait être bien différent et probablement moins direct que si une équipe lui avait donné une chance de se faire valoir. Toujours en quête d'un contrat professionnel en Amérique du Nord, il pourrait techniquement disputer une autre saison avec les Diables rouges en tant que joueur de 20 ans.
La question est maintenant de savoir s'il choisira cette avenue. Parce qu'il faut rappeler que Rochette possède aussi la citoyenneté suisse, lui qui est né là-bas et qui y a passé la majeure partie de son enfance. Il n'est donc pas impossible qu'il effectue un retour à Lausanne et qu'il s'aligne dans la Ligue nationale suisse.
Si c'est le cas - aucune décision n'a été prise en ce sens - il ne faudrait pas voir ça comme un abandon de son rêve nord-américain, mais plutôt comme une autre façon de faire son chemin vers la meilleure ligue au monde. Il ne serait quand même pas le premier à le faire.
« Je vois définitivement ça comme une autre voie d'accès, a-t-il lancé. Je veux jouer dans la LNH, peu importe le chemin que je vais emprunter. En Suisse, c'est une très bonne ligue. C'est un bon chemin pour atteindre mon rêve. Il y a plusieurs exemples, mais je pense à Pius Suter qui l'a fait dernièrement.
« Je vais prendre le chemin qui sera le mieux pour moi. Je vais écouter les gens autour de moi et ce qu'ils auront à me conseiller. Je vais regarder mes options en fonction de ce qui arrivera au prochain repêchage. »
Quiproquo international
Plusieurs observateurs ont froncé les sourcils quand ils ont vu que Rochette ne figurait pas sur la liste des joueurs retenus par la Suisse en vue du dernier Championnat mondial junior (CMJ). C'était effectivement surprenant, mais le fond de l'histoire est légèrement compliqué.
Après quelques années d'hésitations entre le Canada et la Suisse, l'attaquant en est venu à la conclusion qu'il aurait davantage d'occasions de représenter son pays natal sur la scène internationale. Mais lorsque la fédération suisse l'a invité au CMJ de 2020, il a décliné l'invitation pour des raisons logistiques.
« Ce n'était pas un bon moment pour moi d'y aller avec les nombreuses quarantaines au Canada et en Suisse en lien avec la pandémie, a-t-il expliqué. Je me remettais tout juste de ma mononucléose et je voulais profiter de la pause des Fêtes pour me reposer et me préparer à la fin de ma saison déjà écourtée. »
Quand on sait qu'il espère toujours attirer l'attention d'une équipe de la LNH, on le comprend de ne pas avoir voulu courir le risque de rater des matchs dans une campagne au cours de laquelle les Remparts n'ont disputé que 32 rencontres. Or, il semble que la fédération n'ait pas digéré cette décision.
Rochette ne peut donc qu'attendre et espérer que sa « punition » ne s'éternise pas trop longtemps.
« Je leur avais dit que j'étais disponible cette année, mais ils ont décidé de ne pas me rappeler, a-t-il conclu. Je respecte la décision et je me concentre sur ma saison. […] Je suis prêt à jouer avec eux, ma porte est ouverte. »

CRÉDIT PHOTO : Jonathan Roy/Remparts de Québec