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Les Coyotes de l'Arizona se préparent pour un début de saison rocambolesque.

Ils joueront deux matchs préparatoires contre les Kings de Los Angeles à Melbourne, en Australie, dans le cadre de la Série globale 2023 de la LNH les 22 et 23 septembre. Il y aura de nombreux ajustements avec lesquels composer pour ce voyage de plus de 26 000 kilomètres dans un pays où il y a 17 heures de décalage horaire avec l'Arizona.

Pour le directeur général Bill Armstrong, ce défi est également un privilège.

« La beauté d'aller en Australie est que nous allons expérimenter quelque chose que seule une autre équipe aura la chance de vivre en jouant au hockey là-bas », a souligné Armstrong dans une longue entrevue avec LNH.com. « Ça va nous donner l'occasion de tisser des liens au sein de l'organisation. La chimie ne sera pas installée dans le temps des Fêtes, ce sera fait dès notre premier match de saison régulière. Les entraîneurs adorent rassembler leur équipe complète, et ça permettra à notre entraîneur de travailler dès le départ avec toute notre équipe. Je pense donc que ce sera un aspect positif, pourvu que nous puissions survivre au décalage horaire et retrouver nos jambes. »

Les Coyotes amorceront leur camp d'entraînement après avoir acquis le défenseur Sean Durzi et mis sous contrat les attaquants Alex Kerfoot et Nick Bjugstad ainsi que le défenseur Troy Stecher. Matias Maccelli, un attaquant de 22 ans, a signé un contrat de deux ans le 17 juillet, après avoir terminé au quatrième rang du scrutin pour l'obtention du trophée Calder, remis à la recrue de l'année. Logan Cooley, un attaquant de 19 ans repêché au troisième échelon en 2022, a signé un contrat de recrue de trois ans le 27 juillet. Il se joint à un noyau de jeunes joueurs composé des Dylan Guenther (20 ans), J.J. Moser (23), Josh Doan (21), Conor Geekie (19) et Maveric Lamoureux (19). Ils ont tous été repêchés depuis que Armstrong a été embauché par les Coyotes le 17 septembre 2020, deux saisons après avoir gagné la Coupe Stanley comme DG adjoint des Blues de St. Louis.

Armstrong s'est entretenu avec LNH.com au sujet de la progression des Coyotes, de l'équilibre entre le développement et le besoin de gagner, de l'importance de bloquer les distractions et de ce qui a convaincu les joueurs autonomes de signer un contrat avec l'Arizona.

Comment composes-tu avec l'équilibre qu'il doit y avoir entre développer des joueurs et gagner le plus de matchs possible?

« Le plus important est que lorsque je suis entré en poste, ma philosophie était que pour gagner un championnat, tu dois bâtir un groupe de dirigeants digne d'une équipe championne. Ça commence avec tes dépisteurs, puis avec tes entraîneurs. Il y a ensuite les dépisteurs professionnels et le personnel attitré au développement. Tu as besoin que ces gens-là fassent une différence en coulisses, en plus d'utiliser la technologie afin de devenir une organisation moderne. Nous croyons en l'importance d'avoir le plus d'information possible, les meilleures statistiques avancées, la meilleure science du sport et les meilleurs entraîneurs au conditionnement physique. Tout ce qui peut nous donner un avantage. Je pense que l'idée la plus erronée au sujet des Coyotes est que nous avons un problème d'aréna. J'ai dit aux joueurs que nous avons acquis sur le marché des joueurs autonomes : "Écoutez, je ne bâtis pas des arénas. Je bâtis des organisations et des équipes, et nous essayons d'assembler une équipe championne ici dans le désert. Voici ce que nous pouvons faire pour toi en t'emmenant ici et en faisant de toi un Coyote. C'est l'occasion qui se présente à toi." Et les joueurs ont acheté cette philosophie.

« Tout le monde veut de la stabilité. Ça vient avec le temps, en bâtissant une chimie avec certains joueurs. Les deux dernières années ont été difficiles dans le désert avec la reconstruction et parce que nous avons acquis de mauvais contrats. Nous approchons de la phase agréable. Il y aura assurément des défis. Il y aura des moments où nous ne serons pas très bons, mais nous avons une occasion de nous battre et de rivaliser dès le premier jour du camp d'entraînement. Nous pouvons franchir cette prochaine étape. Ça veut dire jouer des matchs qui auront une signification pendant toute la saison pour voir à quel point nous pouvons devenir bons. »

Les Coyotes ont fait du bon travail pour bloquer les distractions en lien avec la situation de l'aréna et leur avenir en Arizona. Comment crois-tu que cette résilience va vous aider?

« Il s'agit de vivre dans le moment présent. Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que lorsque tu joues ici, c'est facile d'ignorer le bruit en raison du simple fait que tu es isolé dans un environnement de hockey. Tu te concentres sur l'équipe et sur la passion de tout le monde, à commencer par notre entraîneur André Tourigny et ce qu'il a accompli pour la culture de l'équipe. Les joueurs ignorent le bruit parce qu'ils sont concentrés à devenir meilleurs et à rendre l'équipe meilleure. Ils sont impliqués dans le processus et ils veulent d'abord et avant tout que nous soyons la meilleure équipe possible. »

Zucker, Kerfoot, Bjugstad et Stecher sont des vétérans qui ont choisi de signer un contrat avec les Coyotes. Les deux derniers sont de retour après avoir été échangés la saison dernière. Qu'est-ce qui les a incités à revenir en Arizona?

« C'est une combinaison de tout. Il y a l'énergie de l'organisation, à commencer par le personnel d'entraîneurs. Je pense que nos entraînements sont différents. Nous consolidons différentes habiletés chez les joueurs. Nos périodes d'échauffement sont différentes comparativement à n'importe quelle autre équipe de la LNH. Il y a notre façon de faire les choses en coulisses et l'amour que nous démontrons aux joueurs en nous assurant qu'ils puissent être à leur mieux, que ce soit au chapitre de la nutrition, de la science du sport ou du sommeil. Il y a toute une science en coulisses, et je pense que le mot se passe à travers la LNH. C'est la raison pour laquelle vous voyez que des joueurs veulent venir ici. Ils voient que d'autres joueurs connaissent du succès dans le désert et ils voient l'équipe en train de franchir une nouvelle étape avec des entraîneurs qui ont changé la culture ici. Ça les rend enthousiastes. C'est la raison pour laquelle vous voyez des joueurs revenir et d'autres se joindre à nous. Les joueurs constatent que le vent est tranquillement en train de tourner et qu'il y a beaucoup de bons espoirs qui s'ajoutent à l'organisation. Il y a de l'enthousiasme autour des Coyotes. »

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Qu'aimes-tu du jeu de Durzi et pourquoi voulais-tu l'acquérir?

« Il sera sur la première vague de notre jeu de puissance. À certains moments, il a évolué sur la deuxième unité à Los Angeles, et nous jugions qu'il peut faire une différence sur notre première unité d'avantage numérique. Il excelle pour bouger la rondelle. Ces joueurs sont difficiles à trouver. Il peut bouger la rondelle et relancer le jeu de transition. Ça nous emballe beaucoup. Il y a tout de même des aspects de son jeu qu'il peut peaufiner pour devenir un meilleur joueur sur le plan défensif. Il y a des choses non négociables qu'il devra accepter. Nous avons fait nos devoirs sur le genre de personne qu'il est et nous sommes tombés amoureux avec le joueur et sa personnalité hors de la glace. Nous avons été en mesure de conclure un échange pour lui, et il sera un joueur d'impact avec nous cette année. »