Les Hurricanes de retour en séries grâce à leurs habitudes de travail
Les résultats depuis le 1er janvier et la production de Aho ont permis à la Caroline d'accéder aux séries pour la première fois depuis 2009
© Gregg Forwerck/Getty Images
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Les Hurricanes (45-29-7) se sont qualifiés pour les séries pour la première fois depuis 2009 quand ils ont défait les Devils du New Jersey 3-1, jeudi. La Caroline a 97 points au classement avec un match à faire; c'est 14 points de plus que la saison dernière, et ça égale le deuxième total dans l'histoire des Hurricanes/Whalers de Hartford. Les Hurricanes de 2008-09 avaient également récolté 97 points, tandis que ceux de 2005-06 ont amassé 112 points en route vers la conquête de la Coupe Stanley.
Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi les Hurricanes ont réussi à obtenir leur billet pour les séries:
1. Le ton a été donné très tôt
L'entraîneur Rod Brind'Amour, qui en était à sa première saison à la barre de l'équipe, a mis l'accent dès le début du camp d'entraînement sur l'importance d'afficher une identité basée sur les bonnes habitudes de travail. Les joueurs ont répondu à l'appel en s'inspirant de l'exemple donné par Brind'Amour durant sa carrière de 20 ans comme joueur dans la LNH, lui qui avait notamment été le capitaine de l'équipe quand les Hurricanes ont décroché la Coupe en 2006.
Les Hurricanes ont affiché un dossier de 5-0-1 dans les matchs préparatoires en préconisant la vitesse et en appliquant de la pression de façon soutenue en zone offensive, puis ils ont transposé cette énergie positive dans les matchs du début de saison, ce qui leur a valu une fiche de 4-0-1 à leurs cinq premières rencontres. Cette jeune équipe (moyenne d'âge de 26 ans) a ensuite connu quelques crises de croissance. Mais les joueurs n'ont jamais cessé de travailler, et ç'a porté ses fruits en deuxième moitié de saison.
« Il y a plusieurs raisons, mais je pense que la première, c'est [Brind'Amour], a indiqué le joueur de centre Jordan Staal. "Roddy" a été très bon cette saison. Il a bien tracé le chemin et il a donné aux joueurs d'expérience les coudées franches pour agir en meneurs. Il a exigé des joueurs qu'ils aient de bonnes habitudes de travail. C'est une exigence qui revenait chaque jour et à chacun des matchs, et ça paraît. »
2. Sebastian Aho
Aho, qui jouait régulièrement au centre pour la première fois, aurait sans doute mérité qu'on parle davantage de lui comme un candidat au trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe dans la LNH, et il a progressé dans un rôle de meneur avec l'aide du capitaine Justin Williams. Aho a transporté l'équipe sur ses épaules offensivement avant de décliner en fin de saison, un phénomène qui est peut-être attribuable à son état de santé puisqu'il a été ébranlé lors d'une collision avec son coéquipier Nino Niederreiter lors d'un match disputé le 21 mars contre le Lightning de Tampa Bay.
L'attaquant de 21 ans a établi des sommets personnels dans la LNH en route vers le premier rang au sein de l'équipe pour les buts (30), les points (83) et les buts vainqueurs (sept, bon pour une égalité au neuvième rang dans la Ligue). Aho a par ailleurs récolté un sommet en carrière de 53 mentions d'aide (ce qui lui donne le deuxième rang de l'équipe derrière les 54 de Teuvo Teravainen) et il est l'attaquant le plus occupé chez les Hurricanes comme en fait foi son temps de glace de 20:09 par match.
Avec Aho, Teravainen, qui a 24 ans, et la recrue de 19 ans Andrei Svechnikov, les Hurricanes ont l'amorce d'un bon noyau offensif qui vient compléter une solide brigade défensive.
3. Le leadership de Williams
Les Hurricanes ont décidé d'y aller avec un seul capitaine cette saison après que Staal et le défenseur Justin Faulk eurent été cocapitaines en 2017-18. Williams, un vétéran de 37 ans qui a remporté la Coupe Stanley à trois reprises, s'est avéré le candidat idéal pour le poste.
Williams a agi en véritable professionnel et a donné l'exemple, ce qui a profité aux jeunes joueurs tels que Aho et Svechnikov et permis d'entretenir une ambiance positive. Il a été à l'origine des célébrations d'après-match, appelées « Storm Surge », qui suivaient chaque victoire à domicile jusqu'à ce qu'on cesse de le faire il y a moins de deux semaines.
Le « Storm Surge », caractérisé notamment par des sauts en groupe dans les bandes et un combat de boxe simulé avec l'ancien champion des poids lourds Evander Holyfield, a donné aux joueurs l'opportunité d'afficher leurs différents traits de caractère et de donner un spectacle aux partisans. Ceux-ci restaient dans les gradins après chaque victoire, curieux de voir ce que les joueurs allaient faire.
Et Williams est encore en mesure de produire sur la glace: il est deuxième chez les Hurricanes pour les buts (23) et troisième pour les points (53).
« C'est tellement un bon athlète professionnel, et il donne l'exemple, a noté Aho. Il peut faire preuve de fermeté, mais c'est aussi un gars très drôle. Il aide les autres à se détendre et c'est important pour les jeunes joueurs comme moi. »
4. L'éclosion du Nouvel An
Les Hurricanes affichaient un dossier de 12-9-4 et occupaient la troisième place dans la section Métropolitaine à la suite d'une défaite de 2-1 en prolongation aux mains des Ducks d'Anaheim, le 30 novembre. Ils ont toutefois compilé une fiche de 3-8-1 à leurs 12 rencontres suivantes et ils se trouvaient à 10 points des Canadiens de Montréal, détenteurs de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries dans l'Association de l'Est, après un revers de 2-0 contre les Devils du New Jersey, le 29 décembre.
Une victoire de 3-1 contre les Flyers de Philadelphie, le 31 décembre, a lancé une série de cinq victoires. La Caroline a un dossier de 29-12-2 depuis le 1er janvier, bon pour le deuxième rang dans la LNH pendant cette période, derrière celui du Lightning de Tampa Bay (30-9-2). Aho (15 buts, 29 passes) et Teravainen (12 buts, 33 aides) ont dicté le rythme offensivement depuis le début de l'année du calendrier, tandis que Petr Mrazek (17-6-1, moyenne de 2,25, taux d'arrêts de ,922, trois jeux blancs) et Curtis McElhinney (11-6-1, moyenne de 2,84, taux d'arrêts de ,904, deux blanchissages) ont été solides devant le filet.
« L'équipe a eu besoin d'un peu de temps pour tout mettre ensemble et faire en sorte que les morceaux tombent à la bonne place, a indiqué Williams. C'est une jeune équipe, une très jeune équipe. Mais nous avons disputé assez de matchs en tant que jeune équipe… Nous sommes jeunes, mais pas au chapitre de l'expérience selon le nombre de matchs joués. J'aime bien les progrès que nous avons faits cette saison du côté de la maturité. »
5. Possession de la rondelle
Bien que les Hurricanes aient parfois eu de la difficulté à convertir leurs chances de marquer (ils occupent le 17e rang dans la LNH avec une moyenne de 2,95 buts par match), leur capacité à contrôler la rondelle pendant de longues secondes et à multiplier les tirs au but en zone offensive s'est avérée un bon moyen de limiter le temps de possession et le nombre d'occasions de but de l'adversaire.
Les Hurricanes sont les meneurs de la LNH pour les tirs au but (34,5 par match) et ils sont troisièmes dans la Ligue au chapitre des tirs accordés (28,5). Ils occupent le premier rang dans la Ligue avec un différentiel de plus-754 pour les tentatives de tirs à cinq contre cinq - ils ont tenté 4229 tirs (troisième dans la NH) et ont concédé 3475 tentatives de tir (sixième).
Leur capacité à dicter le rythme du jeu, jumelée aux performances des gardiens Mrazek et McElhinney, ont aidé les Hurricanes à afficher une moyenne d'équipe de 2,69 buts alloués par match, ce qui leur donne une égalité au sixième rang dans la LNH avec le Lightning et les Blues de St. Louis.