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Roberto Luongo ne considérait aucunement la retraite au terme de la dernière saison, sa 19e dans la LNH. C'est à partir du moment où le gardien âgé de 40 ans a recommencé à s'entraîner en vue de cette saison que l'idée a fait son chemin.

« Mon corps m'a envoyé des messages et j'ai décidé de les écouter », a-t-il raconté au cours d'une conférence téléphonique, lundi, peu de temps après que les Panthers de la Floride aient confirmé qu'ils allaient retirer son numéro 1, le 7 mars.
« C'était difficile, je devais consacrer plus de temps à ma préparation et c'était rendu que je peinais à récupérer entre les entraînements, a-t-il continué. Plus ça allait, je réalisais que le moment était arrivé pour moi de me retirer.
« Le coup de grâce a été que pour la première fois de ma vie je n'avais pas hâte de reprendre l'entraînement sur la glace au mois d'août, a-t-il déclaré. Ça m'a fait réaliser que j'avais perdu de la passion pour le sport. »

Revivez la carrière de Roberto Luongo

Luongo a donc annoncé sa retraite le 26 juin. Il a dit être passé par la gamme des émotions depuis ce temps.
« J'ai eu un peu de temps pour penser à mes accomplissements. Il y en a plusieurs, même si je n'ai pas pu réaliser le plus grandiose, soit gagner la Coupe Stanley. Ça laisse un goût amer en bouche, mais tout compte fait j'estime avoir connu une fructueuse carrière. »
Luongo a admis qu'il aurait souhaité aider les Panthers à atteindre les séries éliminatoires plus qu'une fois en 11 saisons.
« C'est l'objectif de tous les athlètes, de rivaliser pour rafler les grands honneurs. J'aurais voulu permettre aux Panthers de participer aux séries plus souvent et d'aller plus loin. C'est quelque peu décevant. »
Sans le savoir, Luongo a fait ses adieux à la LNH le 6 avril, en s'inclinant 4-3 en prolongation contre les Devils du New Jersey.
« Ç'a du bon et du moins bon. Comme je ne me doutais de rien, ce dernier match n'a pas été une source de distractions. D'un autre côté, j'aurais souhaité que les gens de mon entourage aient pu vivre ce dernier match avec moi, mais il n'y avait évidemment pas tout le monde. »
Luongo pourra être entouré de toute sa garde rapprochée à l'occasion de la cérémonie du retrait de son numéro 1 avant la rencontre du 7 mars contre les Canadiens de Montréal au BB&T Center. Il sera alors le premier joueur de l'histoire des Panthers à recevoir cet honneur.
« Je ne savais pas que je serais le premier, ça ajoute à l'honneur, a-t-il commenté. Ce sera très emballant que ça se fasse avec une visite des Canadiens, qui ont été l'équipe de mon enfance parce que tout le monde à la maison pourra voir la cérémonie. Sur place, je vivrai le moment avec toute ma famille. »
Demeurer associé au hockey
En 11 saisons avec les Panthers, Luongo a établi plusieurs records d'équipe pour les gardiens, notamment au chapitre des matchs joués (572), des victoires (230), des blanchissages (38) et des arrêts (16 068). Luongo a également représenté l'équipe à trois reprises au Match des étoiles (2004, 2015, 2016).
Le gardien natif de Saint-Léonard a été sélectionné par les Islanders de New York au quatrième rang au total du Repêchage 1997. En 1044 matchs au cours de sa carrière avec les Islanders, les Panthers et les Canucks de Vancouver, Luongo a signé 489 victoires, ce qui le place au troisième rang de l'histoire de la ligue derrière Martin Brodeur (691) et Patrick Roy (551).
« Roberto est un véritable professionnel, un compétiteur et un gentilhomme. Il a établi la norme pour les joueurs de l'organisation », a déclaré le directeur général des Panthers, Dale Tallon. « Il n'y a jamais eu de doute dans mon esprit que Roberto allait devenir le premier joueur des Panthers à voir son numéro être retiré par l'équipe. Il a été un des meilleurs gardiens de l'histoire, il a donné son cœur et son âme aux Panthers et à la communauté du sud de la Floride et il s'est comporté avec dignité, modestie et humour. Roberto mérite cet honneur au plus haut point, et nous sommes très heureux pour lui et sa famille. »
Luongo a dit qu'il veut demeurer associé au hockey dans son après-carrière.
« Dans quel rôle? Je ne le sais pas, a-t-il mentionné. Il n'y a rien de coulé dans le béton. Je veux rester dans le hockey. Où et quand? Ça reste à voir, mais vous allez éventuellement me revoir. »
Luongo ne détesterait sans doute pas œuvrer pour les Panthers, lui dont la famille est bien enracinée dans le sud de la Floride. Il parle en tout cas des Panthers comme si c'était toujours son équipe.
« Nous sommes entre bonnes mains, nous sommes allés chercher un super bon "coach" (Joel Quenneville) qui a gagné la Coupe Stanley trois fois, a-t-il répondu au sujet de l'avenir de l'équipe. Nous avons engagé de bons attaquants (Brett Connolly et Noel Acciari), un bon défenseur (Anton Stralman) et un des meilleurs gardiens de la ligue en Sergei Bobrovsky. »