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Un repos bien mérité. Combien de fois avons-nous entendu cette expression dans la LNH? La pause obligatoire de cinq jours - qui a lieu pour une troisième saison consécutive - se veut justement un repos salutaire pour plusieurs équipes en quête d'un second souffle. Or, elle peut également représenter un potentiel frein à l'élan d'autres formations.
Que ce soit pour décrocher du hockey, récupérer d'une blessure ou tout simplement se reposer, la pause obligatoire de cinq jours est souvent bien accueillie par les joueurs et les entraîneurs.

Par contre, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Certaines équipes qui étaient sur de très bonnes lancées n'avaient pas nécessairement envie de prendre ce repos forcé, par peur de mettre fin à leur belle séquence.
Les deux premières années de cette pause obligatoire ont donné droit à différents scénarios.
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La saison dernière, les Flames de Calgary avaient remporté leurs trois derniers matchs avant la pause obligatoire de cinq jours, avant de perdre leurs trois premiers à la reprise des hostilités. La formation albertaine avait conclu la campagne avec une fiche de 12-9-6, pour finalement rater les séries éliminatoires.
En contrepartie, en 2016-17, les Maple Leafs de Toronto avaient profité du repos forcé pour recharger leurs batteries, et la tactique avait clairement fonctionné. Les Torontois, qui affichaient un dossier de 1-1-1 avant la pause obligatoire, ont remporté leurs trois rencontres au retour du congé et ont terminé la saison avec une fiche de 22-14-7.
On vous propose aujourd'hui quelques situations à surveiller au retour de la pause obligatoire de cinq jours.

Islanders de New York (depuis le 11 janvier : 5-1-1; 11 points)

La perte de John Tavares devait causer la perte des Islanders. C'est pourtant tout le contraire qui se produit. La formation de Barry Trotz - qui est d'ailleurs sérieusement impliqué dans les discussions concernant le trophée Jack-Adams - est non seulement en voie de participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley, mais elle trône au sommet de la section Métropolitaine.
À leurs dix derniers matchs, les Islanders ont une fiche de 7-2-1 et semblent avoir trouvé leur rythme de croisière. L'attaque est bien diversifiée - même si elle pourrait produire davantage (147 buts) - et la défense, menée par un Robin Lehner transformé, est la meilleure de la ligue (122 buts concédés).

L'an dernier, le retour de la pause obligatoire de cinq jours n'avait pas donné de bons résultats (14-19-6). Voilà pourquoi il faudra faire attention cette saison.
« Ce sera difficile », a déclaré Johnny Boychuk au quotidien américain Newsday. « Nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers. Nous devons continuer à jouer du bon hockey, si nous faisons cela, nous serons en bonne position pour y aller d'une belle poussée en séries éliminatoires. »

Flames de Calgary (depuis le 11 janvier : 5-0-1; 11 points)

Les Flames sont tout simplement en feu. La formation de Bill Peters est au sommet de l'Association de l'Ouest et revendique une fiche de 8-1-1 à ses dix dernières sorties, en plus d'avoir remporté ses trois derniers duels.
Or, tout le monde se souvient de la débandade de l'an dernier au retour du congé. On veut absolument éviter de répéter la même erreur.
« La plupart des joueurs étaient ici l'année dernière et nous avons tiré les leçons de cet épisode », a raconté Mikael Backlund au Calgary Sun. « Nous n'étions pas aussi bons après la pause, nous savons donc quoi faire et quoi ne pas faire. »

CAR@CGY: Backlund joue les héros en prolongation

Pour Backlund cependant, cette pause est tout de même importante.
« Je pense que c'est bien de prendre le temps de décrocher au début du congé et de relaxer, mais plus nous nous approchons du retour, plus il faut se remettre au travail », a conclu l'attaquant des Flames.

Coyotes de l'Arizona (depuis le 11 janvier : 4-1-1; 9 points)

De leur côté, les Coyotes - qui surprennent la planète hockey en étant encore impliqués dans la course aux séries, et ce, malgré toutes les blessures qui affligent l'équipe - espèrent que le repos permettra à certains joueurs de guérir plus rapidement.
La formation de Rick Tocchet doit se débrouiller sans les services du gardien Antti Raanta, du défenseur Jason Demers, ainsi que des attaquants Christian Dvorak, Nick Schmaltz, Brad Richardson et Michael Grabner, tous des morceaux importants du casse-tête. Tocchet espère que le congé (neuf jours au total) aura des effets miraculeux, surtout que le capitaine Oliver Ekman-Larsson a raté le dernier match de l'équipe avant la pause en raison d'une blessure à un genou.

Capitals de Washington (depuis le 11 janvier : 0-4-2; 2 points)

À Washington, les souhaits sont bien différents. Les Capitals doivent trouver une façon de sortir de leur marasme des dernières semaines. Ovechkin et sa bande ont perdu leurs sept derniers matchs et présentent un piètre dossier de 3-5-2 à leurs dix derniers matchs.
« La pause arrive à point pour nous », avait exprimé Todd Reirden au Washington Post au terme de la défaite de 6-3 face aux Maple Leafs de Toronto le 23 janvier. « Nous savons qu'il y a beaucoup de travail à faire au retour. »

L'an dernier, même si les Capitals avaient perdu leurs trois premiers duels au terme du repos forcé, ils avaient tout de même connu une excellente fin de saison (21-12-4). Reirden devra prier pour que l'arrêt de travail de quelques jours permette à son équipe de retrouver le chemin de la victoire.
La pause obligatoire de cinq jours n'est malheureusement pas une science exacte et ses effets peuvent être bénéfiques ou néfastes, mais chose certaine, les prochaines semaines s'annoncent excitantes.