Marcotte : Un Maxence Guénette amélioré et sans complexe

Notre chroniqueur Anthony Marcotte nous parle de l'actualité chez le Rocket de Laval ainsi que dans l'ensemble de la Ligue américaine de hockey (LAH). Il permettra aux partisans de suivre assidûment ce qui se passe dans l'antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.
Maxence Guénette a remarqué que les efforts de reconstruction qui ont été déployés par les Sénateurs d'Ottawa depuis quelques années commencent à porter leurs fruits, et il souhaite que la progression qu'il a affichée cette saison lui permette de participer à ce processus dans un avenir rapproché.

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À sa deuxième saison avec le club-école des Sénateurs à Belleville, le défenseur droitier de 6 pieds 3 pouces et 200 livres sélectionné en septième ronde (187e au total) du repêchage 2019 obtient des minutes de qualité depuis le début de la campagne et il occupe le premier rang des marqueurs chez les défenseurs de son équipe avec 29 points en 59 parties.
« Je suis content de ma progression cette année », a mentionné le natif de Sainte-Foy, à Québec, quelques heures avant son duel contre le Rocket de Laval à la Place Bell, mercredi dernier. « Je trouve que j'ai trouvé mon rythme et le fait de ne plus avoir l'étiquette de joueur de première année, ça aide aussi. J'ai une belle confiance du groupe d'entraîneurs; ils me donnent plus d'opportunités. Ça m'a donné confiance et j'ai pu prouver que j'étais capable de faire un bon travail dans cette ligue. »
Guénette s'était donné comme objectif d'arriver dans la meilleure condition physique de sa carrière en vue de son deuxième camp professionnel. Sa première année à Belleville lui avait donné une bonne idée de ce qu'il devait faire pour connaître du succès dans la Ligue américaine et s'approcher encore plus près de son rêve de percer la formation de la LNH.
« Je pense qu'ils ont vu quelque chose en moi l'an passé », a ajouté Guénette, un ancien des Foreurs de Val-d'Or dans la LHJMQ. « Je suis arrivé en excellente forme au camp dans le but de forcer la main de l'équipe à me donner plus d'opportunités. Je voulais au moins jouer tous les matchs cette année et obtenir plus d'occasions de jouer sur les unités spéciales. C'est certain que côté préparation, on est à un autre niveau ici (comparativement au hockey junior). C'est une ligue où les joueurs sont souvent prêts à tout pour monter au prochain niveau. Il faut constamment s'améliorer afin qu'il y ait le moins de lacunes possible dans notre jeu. »
L'arrière de 21 ans voit d'un bon œil la compétition entre les jeunes défenseurs de l'organisation qui devrait battre son plein au prochain camp d'entraînement des Sénateurs en septembre.
En faisant l'acquisition de Jakob Chychrun par le biais d'un échange avec les Coyotes de l'Arizona tout juste avant la date limite des transactions, les Sénateurs ont ajouté un défenseur établi dans la LNH, mais qui est âgé de seulement 24 ans. Jake Sanderson, le cinquième choix au total du repêchage 2020, occupe déjà un rôle de premier plan à Ottawa à seulement 20 ans, et d'autres vont tenter de se tailler une place sous peu. Deux récents choix de première ronde de l'équipe, Jacob Bernard-Docker (2018) et Lassi Thomson (2019), deux des coéquipiers de Guénette à Belleville, ont déjà quelques matchs d'expérience dans la grande ligue. Tyler Kleven (deuxième ronde en 2020), Ben Roger (deuxième ronde en 2021), Filip Nordberg (deuxième ronde en 2022) et Tomas Hamara (troisième ronde en 2022) sont un peu plus loin de la LNH, mais ont certainement le potentiel pour s'y établir un jour.
« Je n'ai pas de complexe face à ces gars-là, a affirmé Guénette. Je me vois pratiquement égal à eux. Je suis en compétition avec eux, et je ne peux pas les regarder de haut même si je les respecte énormément. À la fin de la journée, on veut tous la jobde l'autre. C'est à moi de profiter de toutes les minutes qu'on me donne. »
Pour Guénette, le fait qu'il soit qu'un modeste choix de septième tour ne devrait pas influencer les décisions de l'état-major des Sénateurs à son sujet, car rendu au niveau professionnel, c'est le rendement qui fait foi de tout.
« Pour moi, le fait d'avoir été sélectionné au septième tour, c'est juste du papier, relativise-t-il. Le repêchage est super pour la businessdu hockey. Ça fait jaser et chacun a ses préférés, autant chez les équipes que chez les amateurs. En fin de compte, il faut que tu te fasses une place là-dedans. C'est normal que les équipes accordent une plus grande chance à leurs joueurs sélectionnés plus tôt, mais je pense qu'après un certain temps, si tu fais le travail, ils vont te faire une place. Les clubs veulent gagner, et s'ils jugent que c'est avec toi qu'ils vont réussir à le faire, ils ne te laisseront pas partir. »
Pour l'instant, Guénette se réjouit d'obtenir une très belle chance de se faire valoir à la ligne bleue d'une équipe qui luttera férocement pour une place en séries jusqu'à la fin de la saison. Avec 13 matchs à jouer, les Sénateurs soufflent dans le cou du Rocket et de la dernière place donnant accès au tournoi printanier. Il n'y a que trois points qui séparent la quatrième de la septième place, alors que seulement cinq formations se qualifieront pour les séries dans la section Nord.
Tout porte à croire que les différents scénarios se concrétiseront à la toute dernière minute.
« C'est très excitant de se retrouver dans une position où tu n'as pas le choix de gagner des matchs, a souligné Guénette. On a vécu une situation similaire l'an passé où on a même eu besoin de l'aide de nos rivaux (lors du dernier match de la saison) afin d'accéder aux séries. Des matchs comme ça, je vais en disputer énormément dans ma carrière. Il s'agit de ne pas trop penser à ça et de se présenter à l'aréna en ayant hâte de jouer. J'ai toujours pensé que si je faisais les bonnes choses, il allait m'arriver de bons résultats. »
Crédit photo :Senators de Belleville