Max Pacioretty n'a pas nécessairement la tête au hockey
Le capitaine du CH a une pensée pour les membres de sa famille aux prises avec les incendies qui sévissent dans le nord de la Californie
© CHC - François Lacasse
Le capitaine Max Pacioretty a tenu à dédramatiser la situation, mercredi, en rappelant qu'il y a plus que le hockey. Pacioretty a dit vivre actuellement un stress plus grand sur le plan personnel que les insuccès de l'équipe.
« Plusieurs membres de ma famille -- mes grands-parents, des tantes et des cousins-cousines -- sont affectés par la série d'incendies qui sévissent dans le nord de la Californie, à Santa Rosa précisément, a-t-il expliqué. Tout le monde est sain et sauf, mais mes grands-parents ont été évacués dans un centre pour sinistrés. Ma mère a quitté pour se rendre là-bas afin de voir à leur bien-être. »
À l'issue de la séance d'entraînement du CH, Pacioretty n'avait pas nécessairement la tête au hockey et il s'est excusé d'avoir les nerfs à fleur de peau en présence des journalistes.
« C'est parce que nos problèmes sont des 'pinottes' comparativement à ce qui se passe actuellement en Californie, a-t-il repris. Ce n'est pas que je tente d'éviter le sujet, mais c'est difficile pour moi de répondre à vos questions ayant trait à nos déboires ainsi que sur Galchenyuk. Si on analyse la situation avec une vue de recul, nous réalisons qu'il n'y a que quatre matchs de joués en saison régulière et que nous sommes des privilégiés de la vie. Nous voulons simplement travailler comme des forçats afin d'aider l'équipe à connaître du succès. Il y a tellement plus important dans la vie que de se soucier de la composition des trios et tout le reste. »
Galchenyuk de mauvais poil
Pacioretty a raison, mais il n'en demeure pas moins que Galchenyuk parait actuellement fort préoccupé par son statut au sein de l'équipe.
Mercredi, Galchenyuk s'est entraîné au sein du quatrième trio en compagnie de Torrey Mitchell et d'Ales Hemsky. Il avait été relégué au sein du trio vers la mi-chemin de la rencontre face aux Blackhawks de Chicago, la veille -- défaite de 3-1.
Visiblement, l'entraîneur Claude Julien est insatisfait de son rendement même si, comme l'a souligné Pacioretty, Galchenyuk a vu deux de ses tirs heurter le poteau du but, mardi.
Le principal intéressé était de mauvais poil à l'entraînement et peu enclin à commenter en entrevue cette (autre) rétrogradation pour lui.
« Je regarde vers l'avant et je me concentre sur le prochain match, a-t-il débité. Je dois continuer de travailler. Je n'ai réellement rien à ajouter de plus. Nous essayons tous de faire une différence, mais ça ne fonctionne pas dans le moment. »
Quand on lui a demandé s'il estimait faire de bonnes choses malgré tout, il a répondu : « Je ne suis pas à l'école, je n'ai pas à me donner de notes. Comme j'ai dit, je dois juste continuer de travailler ».
Drouin à la défense
Le jeune joueur de centre Jonathan Drouin s'est porté à la défense de son coéquipier.
« Il n'y a pas que lui à blâmer. Personne je crois n'a encore amassé deux points (sauf Bendan Gallagher, avec un but et une passe). Nous essayons tous de trouver le fond du filet, que ce soit les défenseurs ou les attaquants. Je ne pense pas qu'Alex soit pire qu'un autre. Nous sommes tous dans le même bateau. »
Drouin a dit avoir connu une situation semblable sur le plan personnel dans l'uniforme du Lightning de Tampa Bay.
« Je sais ce que c'est, je me suis déjà retrouvé sur le quatrième trio, a-t-il mentionné. Mais encore une fois ça n'a rien à voir avec Alex, c'est davantage sur le concept d'équipe que nous travaillons. Nous en avons reparlé mercredi matin. Nous devons travailler avec plus d'acharnement et de détermination. Ce n'est pas en baissant les bras ou en cédant à la frustration que nous améliorerons notre sort. »
Comme Pacioretty, Drouin a replacé les choses dans leur perspective. L'engagement qu'il a annoncé mercredi auprès de la Fondation des Canadiens pour l'enfance, à laquelle il consent un don personnel et annuel de 165 000 $, lui a permis de le faire.
Dans le cadre du programme « Jo et ses champions », Drouin s'est en outre porté acquéreur d'une loge spécialement aménagée pour permettre à des centaines de jeunes dans le besoin ou ayant des besoins particuliers d'assister aux matchs des Canadiens cette saison.
« Tu es frustré après une défaite, mais quand tu rencontres les jeunes tu oublies tout rapidement, a-t-il mentionné. Mardi, j'ai rencontré les jeunes du Centre jeunesse de Montréal avec leurs éducateurs et j'ai pu constater tout le plaisir qu'ils avaient eu pendant la soirée. Ça te redonne le sourire et ça te fait réaliser la chance que tu as. J'aime m'impliquer, je ne suis pas le seul joueur de l'équipe à le faire. Je suis chanceux de faire partie des Canadiens pour faire des actions comme celle-là. »
Schlemko pour bientôt?
Pour revenir à la séance d'entraînement, Julien a déployé les mêmes trios de la deuxième moitié de match. Artturi Lehkonen a été monté en grade au sein de l'unité principale de Drouin et de Pacioretty tandis que Charles Hudon a de nouveau patiné en compagnie de Phillip Danault et d'Andrew Shaw. Le vétéran Tomas Plekanec était au centre de Paul Byron et de Brendan Gallagher.
En défense, les duos étaient inchangés. Mark Streit et Joe Morrow étaient le duo en trop. David Schlemko a indiqué qu'il croit qu'il obtiendra le feu vert pour revenir au jeu contre les Maple Leafs de Toronto au Centre Bell, samedi (19h HE; TVAS, CBC, NHLN-US).
Schlemko a subi une blessure à une main, qu'on disait mineure à ce moment, au cours de la première journée du camp d'entraînement sur la glace de l'équipe, il y a un mois ou presque.
« Je n'entrerai pas dans le détail, ça n'a pas d'importance, a dit Schlemko au sujet de la blessure. Ce que je peux vous dire, c'est que je me sens très bien et que je vise d'effectuer un retour au jeu samedi. »
On en saura davantage à l'issue de la séance d'entraînement de l'équipe, vendredi, parce que les joueurs bénéficieront d'une journée de congé, jeudi.