Marcotte : Un bon départ pour certains Québécois dans la LAH

Notre chroniqueur Anthony Marcotte nous parle de l’actualité chez le Rocket de Laval ainsi que dans l’ensemble de la Ligue américaine de hockey (LAH). Il permettra aux partisans de suivre assidûment ce qui se passe dans l’antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.

Le Rocket de Laval vient de traverser une remarquable première tranche de 12 matchs à sa saison avec 10 victoires à son actif. La troupe de Pascal Vincent trône au premier rang de la Ligue américaine avec un pourcentage de points de ,833. Pour l’instant, la formation du Rocket semble bâtie pour veiller tard au printemps avec un bon mélange de vétérans et de jeunes joueurs talentueux, sans oublier un duo de gardiens extrêmement solide et une brigade défensive plus aguerrie que la saison dernière.

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Alors que le Rocket fait flèche de tout bois, attardons-nous aujourd’hui aux Québécois à travers la LAH qui connaissent un bon départ à leur saison. Dans notre analyse, vous y trouverez quelques agréables surprises.

Alex Barré-Boulet (8 MJ, 4-9—13) et Joshua Roy (12 MJ, 7-6—13), Rocket de Laval

Un duo de Québécois est au cœur des succès de la troisième meilleure formation du circuit en ce début de saison. Plusieurs observateurs voyaient Barré-Boulet et Roy dans la formation des Canadiens de Montréal en début de saison, mais ils se retrouvent tous les deux à former un duo du tonnerre avec le Rocket pour le moment.

Dans le cas de Barré-Boulet, il a maintes fois fait ses preuves à ce niveau, lui qui revendique trois saisons de plus de 60 points dans la Ligue américaine. Le natif de Montmagny s’avère exactement ce qu’on s’attendait de lui au moment de le mettre sous contrat comme joueur autonome le 1er juillet : un joueur étoile dans la LAH et une option de rappel légitime pour la LNH.

Pour ce qui est de Roy, un camp sans artifice à Montréal a incité l’organisation à le rétrograder à Laval pour y amorcer une deuxième saison. Son départ ressemble étrangement à celui de l’an dernier, alors que le Beauceron avait même figuré au sommet des marqueurs du circuit dans les premières semaines du calendrier. Il s’agit d’un bon départ pour Roy cette année, alors que son niveau d’implication se remarque davantage de match en match. On l’a même vu bloquer des tirs et s’impliquer un peu plus physiquement le long des rampes, bien que ce ne soit pas sa tasse de thé. Un autre Québécois, Brandon Gignac, s’avère un excellent complément pour ses deux coéquipiers, ce qui fait de ce trio un des plus dominants du circuit.

Jakob Pelletier (14 MJ, 2-12—14), Wranglers de Calgary

Pelletier tente de racheter une année difficile sur le plan des blessures la saison dernière. Les Flames de Calgary ont décidé de le rétrograder dans leur club-école des Wranglers au camp d’entraînement afin qu’il retrouve son rythme de croisière, mais ce faisant, ils risquaient de le perdre au ballottage. Finalement, les 31 autres formations du circuit ont levé le nez sur sa candidature, si bien que Pelletier se retrouve pour une quatrième saison dans la Ligue américaine.

Les Wranglers (11-3-0) connaissent un excellent départ, et le natif de Québec est au cœur de leur réussite avec une production d’un point par match, ce qui le place parmi les 10 meilleurs pointeurs du circuit. Utilisé à l’aile gauche du premier trio, il forme un duo très productif avec Rory Kerins, pour qui c’est la grande éclosion avec déjà 10 buts à ses 14 premiers matchs.

Pelletier espère maintenant aller rejoindre ses anciens coéquipiers dans la LAH, Connor Zary et Matt Coronato, deux autres anciens choix de premier tour, avec les Flames et y rester pour de bon.

Jacob Gaucher (12 MJ, 6-4—10) et Alexis Gendron (6 MJ, 5-1—6), Phantoms de Lehigh Valley

Le club-école des Flyers de Philadelphie ne regorge pas d’espoirs de renom cette année, et l’entraîneur Ian Laperrière compose avec les moyens du bord afin de créer de l’offensive. Il se réjouira sûrement de l’éclosion de Gaucher, qui a rapidement gravi les échelons de sa formation pour occuper le poste de centre du premier trio contre toute attente. Avec déjà 10 points à sa fiche, Gaucher n’aura visiblement aucun mal à battre sa marque personnelle de 16 établie l’an dernier, tout en occupant un rôle beaucoup plus important dans la formation. Jamais repêché, le frère aîné de Nathan Gaucher, choix de premier tour des Ducks d’Anaheim en 2022, tentera de convertir son entente de la Ligue américaine en contrat de la LNH à la fin de la saison.

On ne pourra jamais nier les talents de marqueur de Gendron et c’est précisément pour cette raison qu’il obtient un peu plus de responsabilités avec les Phantoms depuis quelques semaines. Gendron a déjà cinq buts en six matchs cette année, lui qui avait goûté au calibre de la LAH en début de saison l’an dernier avant d’être retourné dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) pour aller remporter le trophée Gilles-Courteau avec les Voltigeurs de Drummondville. Un surplus d’attaquants l’a forcé à se montrer patient, mais il continuera d’obtenir des occasions de jouer s’il maintient sa cadence actuelle.

Kevin Mandolese (4 MJ, 3-1-0, M.B.A. de 1,78, %ARR. ,935, 1 BL), Eagles du Colorado

Après quatre saisons professionnelles dans l’organisation des Sénateurs d’Ottawa, Kevin Mandolese a été échangé le 15 juillet dernier à l’Avalanche du Colorado en retour d’un choix de sixième tour en 2026. Un changement d’air bienvenu pour le Blainvillois de 24 ans qui connaît son meilleur départ en carrière jusqu’à maintenant dans la Ligue américaine.

Bien que l’échantillon soit toujours plutôt mince avec seulement quatre départs à son actif, Mandolese a tout de même été en mesure d’enregistrer un jeu blanc de 25 arrêts le 5 novembre dernier. Pour l’instant, il partage le travail devant le filet avec Trent Miner, choix de septième tour du Colorado en 2019. Le départ de Kaapo Kahkonen, retourné aux Jets de Winnipeg par le biais du ballottage, devrait offrir à Mandolese plus d’occasions de se faire valoir et d’obtenir un rappel dans la LNH si le besoin s’en fait sentir.

Autre signe que le Québec n’est plus la puissance d’autrefois à la position de gardien, il n’y a que six cerbères natifs de la Belle Province qui ont disputé des matchs dans la LAH jusqu’ici cette saison : Mandolese, Olivier Rodrigue (Bakersfield), Yaniv Perets (Chicago), William Rousseau (Iowa), Rémi Poirier (Texas) et Louis Domingue (Hartford).