Mathieu Olivier a toujours su qu’il était capable de contribuer davantage offensivement.
Quand on jette un coup d’œil à la liste des buteurs des Blue Jackets de Columbus cette saison, le nom du dur à cuire québécois détonne au deuxième rang, à égalité avec l’ailier Kirill Marchenko. En 11 matchs, Olivier a déjà inscrit quatre buts, un de moins que son sommet personnel en une campagne, et six points.
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« Les gens ont leur opinion et ils peuvent analyser le genre de joueur que je suis en disant que je suis robuste et pas nécessairement reconnu pour mon offensive, a dit Olivier en entrevue avec LNH.com. Les statistiques pourraient facilement valider ça, mais personnellement, j’ai toujours su que j’avais plus d’offensive en moi. »
Depuis le début de sa carrière, l’ailier est effectivement reconnu pour son énergie, sa robustesse et son rôle de redresseur de torts plutôt que pour sa capacité à noircir la feuille de pointage.
En trois campagnes depuis qu’il est avec les Blue Jackets, après avoir disputé 48 matchs répartis sur trois saisons avec les Predators de Nashville de 2019 à 2022, Olivier est premier pour les minutes de pénalité (163) et les mises en échec (377). Tout ça même s’il a joué seulement 131 des 175 rencontres de son équipe au cours de cette période, soit parce qu’il était blessé ou qu’il était laissé de côté.
Mais en ce jeune début de saison, Olivier surprend par ses prouesses offensives. Il a inscrit ses six points en cinq rencontres entre les 17 et 28 octobre, incluant un doublé dans une victoire de 6-2 contre les Maple Leafs de Toronto le 22 octobre.
« Dans les dernières années, il y a plusieurs raisons pour lesquelles ça n’a pas débloqué (offensivement) », a expliqué Olivier, qui n’a jamais joué plus de 66 parties en une saison avec Columbus. « Peut-être que je n’étais pas capable de prendre un rythme en entrant et sortant de la formation. J’ai eu des blessures assez sérieuses dont on a peu parlé, donc c’est certain que ça vient nuire.
« Là j’ai eu un bel été, je suis en santé. […] À l’entraînement, j’ai changé quelques trucs cet été, surtout sur la glace, et ça m’a vraiment aidé. J’ai fait des petits changements à mon bâton, et je sens une grosse différence. Ce sont de gros et de petits facteurs. »
Le principal intéressé ne cache pas qu’il s’est donné comme objectif d’offrir une production plus soutenue cette saison. Il affirme calquer son jeu sur celui de l’attaquant des Capitals de Washington Tom Wilson. Lui aussi est reconnu pour être un dur à cuire, ce qui ne l’a pas empêché d’atteindre le plateau des 20 buts à trois reprises.
« C’est un objectif difficile à atteindre, car Wilson est un joueur unique, a convenu Olivier. Mais ça demeure mon objectif quand même. Pour être ce genre de joueur, tu dois être imposant physiquement, tu dois être capable de jeter les gants, mais tu dois aussi contribuer offensivement. Je ne connais pas une équipe qui ne voudrait pas d’un joueur comme ça. Ç’a toujours été mon but de devenir indispensable. »
Olivier est en voie d'atteindre cet objectif. L’unité qu’il forme avec Zach Aston-Reese et Justin Danforth est au centre des succès des Blue Jackets depuis le début de la saison.
Les trois sont rapides, teigneux et acharnés en échec avant, l’exemple parfait d’un trio difficile à affronter. Ils génèrent plusieurs revirements, et plusieurs de leurs buts ont d'ailleurs été marqués de cette façon. Ils ont inscrit un total combiné de 14 points (huit buts, six aides), et Olivier vient à égalité au quatrième échelon des Blue Jackets au chapitre des revirements provoqués (6).