WINNIPEG - Mathieu Perreault a tout pour être heureux dans la vie, à l'âge de 28 ans. Il est marié et est père d'une fille âgée de huit mois. Sur le plan professionnel, il peut jouer au hockey en ayant l'esprit tranquille pour les cinq prochaines saisons.
Perreault a la paix d'esprit pour cinq ans
Le Québécois se voit gagner la Coupe Stanley avec les Jets
© Derek Leung/Getty Images
Tout ce qui manque à son bonheur, c'est une conquête de la Coupe Stanley. Et c'est dans l'uniforme des Jets de Winnipeg qu'il se voit la savourer.
Il affirme que ç'a pesé lourd dans la balance, l'été dernier, quand il a accepté une prolongation de contrat de quatre saisons de l'équipe s'élevant à 16,5 millions $. L'entente entrera en vigueur à compter de la saison 2017-18, après qu'il ait écoulé la dernière année du contrat qu'il a paraphé en 2014, au salaire de 3 millions $.
Ça, et le fait qu'il file le parfait bonheur à Winnipeg.
« C'est vraiment génial comme situation personnelle », a-t-il affirmé, samedi, dans le cadre de la Classique Héritage entre les Jets et les Oilers d'Edmonton au Investors Group Field, dimanche (15h HE; TVA Sports2, SN, NHLN, NHL.TV). « Je suis heureux avec les Jets et bien intégré dans la communauté francophone de Winnipeg. « Quand on est heureux quelque part, on ne veut pas quitter. La décision a été réellement facile à prendre, d'autant que je me demande si j'aurais pu avoir une entente semblable nulle part ailleurs. »
Perreault, natif de Drummondville, se sent désiré par l'organisation et il dit entretenir une excellente relation avec l'entraîneur Paul Maurice. Il apprécie Winnipeg où il a à cœur de faire le lien avec les francophones de la région à titre de seul joueur francophone de l'équipe.
« Je m'implique dans la communauté francophone. C'est important pour moi. Mon épouse et moi avons plusieurs amis francophones. Partout où je vais, on n'hésite pas à m'aborder en français. Je suis un travailleur infatigable sur la glace et les gens me disent qu'ils apprécient l'énergie et l'ardeur que je déploie. »
Avec une sécurité d'emploi enviable, Perreault dit être rendu au stade de sa carrière où il peut davantage mettre l'accent sur les succès de l'équipe que sur ses propres succès personnels.
« Je commence à penser plus à gagner et à me rapprocher d'une Coupe Stanley qu'à ma fiche personnelle. Je veux aider l'organisation à gagner et être un leader pour les jeunes.
« Les points, je ne m'en préoccupe pas trop. Que j'en fasse plus ou moins, j'aurai le même salaire. »
Perreault, qui a amassé une quarantaine de points au cours de chacune de ses trois dernières campagnes, a commencé la saison comme le troisième joueur de centre des Jets. En raison de la perte pour une longue période de Bryan Little, qui s'est blessé au bas du corps, il s'est vu confier des tâches accrues à l'attaque. Il pivote une unité complétée par Blake Wheeler et Nicolaj Ehlers.
L'émule d'Ovechkin
Ce qui lui fait croire que les Jets ont tout pour se hisser parmi l'élite de la LNH, ce sont tous les jeunes joueurs talentueux aux trois positions - les Connor Hellebuyk, Josh Morrissey, Mark Scheifele, Ehlers et le dernier petit nouveau Patrik Laine.
Le Finlandais âgé de 18 ans, deuxième choix de la séance de repêchage 2016 de la LNH, connaît des débuts très intéressants, avec quatre buts en autant de matchs. Laine a obtenu un tour du chapeau dans la dramatique victoire de 5-4 des siens lors du dernier match contre les Maple Leafs de Toronto, mercredi.
« C'est un gars assez réservé et tranquille, très mature pour son âge. Il a vite été accepté par le groupe parce qu'il ne se prend pas pour un autre. Il ne se voit pas plus grand que l'organisation.
« Sur la glace, il y a des matchs où il est peu visible. Mais il a le don d'élever son niveau de jeu dans les moments importants. C'est ce que les grands joueurs font. C'est ce qu'il a fait pour nous dans les deux victoires que nous avons obtenues grâce à des remontées. »
Laine n'est pas sans rappeler à Perreault un dénommé Alex Ovechkin, avec lequel il a évolué au début de sa carrière chez les Capitals de Washington.
« C'est un franc-tireur comme Ovechkin, mais plus en finesse. Ovechkin fonce en ligne droite et son tir est retentissant. Laine fait plus dans la finesse. Il est impressionnant, même en défense il se tire bien d'affaire. On l'a vu soutirer le disque à des rivaux en repli. »
Perreault en sera dimanche à son troisième match en plein air dans la LNH. Il a été du côté des gagnants à ses deux premières présences avec les Capitals et les Ducks d'Anaheim - Classique hivernale 2011 à Pittsburgh et Série des Stades 2014 à Los Angeles.
« Les conditions à l'entraînement aujourd'hui étaient semblables à celles du match de Los Angeles. On va souhaiter que ça reste comme ça pour le match de dimanche », a-t-il conclu.