À commencer par lui-même.
Pettersson, un finaliste au trophée Calder, remis à la recrue de l'année dans la LNH, ne s'attendait pas nécessairement à connaître de tels succès.
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« Ça m'a assurément surpris », a déclaré le joueur de centre de 20 ans, samedi, une journée après avoir obtenu une mention d'aide durant le revers de 5-2 de la Suède contre la République tchèque dans le cadre du début des activités du Championnat du monde 2019 de la FIHG (CMH). « Jouer dans la LNH a toujours été mon rêve. Je ne savais pas à quoi m'attendre en jouant contre des joueurs que j'ai grandi en regardant à l'œuvre. J'ai travaillé fort pour être le joueur que je suis aujourd'hui et je suis très heureux de la saison que j'ai connue. »
Pettersson a de nombreuses raisons d'être satisfait.
Le joueur de 20 ans a terminé la saison avec 66 points (28 buts, 38 passes) en 71 matchs, un record des Canucks, dépassant Pavel Bure (1991-92) et Ivan Hlinka (1981-82), qui avaient chacun amassé 60 points.
Il a indiqué que son adaptation à la LNH a été facilitée par le fait d'avoir des compatriotes suédois au sein de la formation de Vancouver, comme le gardien Jacob Markstrom, l'attaquant Loui Eriksson et le défenseur Alexander Edler.
« Surtout au début de la saison, quand tout était nouveau pour moi, a-t-il expliqué. J'étais nerveux à propos de presque tout. Tous les joueurs dans les équipes, mais surtout les Suédois, m'ont mis à l'aise. Si j'avais quelque chose à demander, je pouvais toujours me tourner vers eux. »
Ça fait partie du hockey, selon Markstrom.
« Henrik et Daniel Sedin, ainsi qu'Alex Edler ont fait la même chose avec moi quand j'ai été échangé à Vancouver, a dit Markstrom. Je me suis senti à la maison dès mon arrivée grâce à eux. C'était un peu ma responsabilité de tendre la main comme l'ont fait Hank et Danny avec moi. Nous passions beaucoup de temps avec lui pour nous assurer qu'il avait tout ce dont il avait besoin, et on tentait de faire en sorte qu'il se sente comme à la maison. »
Ç'a certainement aidé. Pettersson a également mené toutes les recrues de la LNH au chapitre des buts sur le jeu de puissance (10), des points en avantage numérique (22), des buts vainqueurs (sept) et des points par match (0,93).
« Beaucoup de joueurs avaient entendu parler de lui, mais en même temps, tu ne le sais jamais vraiment avant de le voir jouer dans la Ligue », a affirmé le gardien des Rangers de New York Henrik Lundqvist, un coéquipier de Pettersson dans la formation suédoise au CMH. « La LNH est une ligue différente. C'est plus robuste et plus rapide.
« Sa grande intelligence sur la glace démontre encore plus à quel point il est bon. La première chose que j'ai remarquée est son tir exceptionnel, mais plus tu le regardes jouer et plus tu vois tout le talent qu'il possède. Il fait plusieurs petites choses qui rendent les joueurs autour de lui encore meilleurs. Il est très habile avec son bâton. Il me rappelle un peu Pavel Datsyuk avec sa façon d'utiliser son bâton. Il n'est pas très gros, mais il est très habile avec ses mains. C'est un joueur très complet. »
Beaucoup des jeux de Pettersson cette saison sont dignes de faire partie des moments marquants et ils ont permis aux Canucks de demeurer compétitifs. Au final, Vancouver a conclu la saison avec une fiche de 35-36-11 et 81 points, neuf de moins que l'Avalanche du Colorado et la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest.