Brandon Saad, Blackhawks de Chicago (A) : Si Saad a passé la majeure partie de la saison dernière aux côtés de Jonathan Toews sur le top-6 des Blackhawks, ce n'est plus le cas en ce début de saison. Dans le match de la Série globale 2019 de la LNH face aux Flyers de Philadelphie, vendredi dernier, Saad a été relégué au troisième trio, alors qu'Alexander Nylander, acquis des Sabres de Buffalo en retour du défenseur Henri Jokiharju le 9 juillet, a été placé à la gauche de Toews et de Patrick Kane sur la première ligne. La mauvaise nouvelle, c'est que la chimie a semblé opérer, alors que Nylander a trouvé le fond du filet après 7:44 de jeu. Saad se retrouve avec des joueurs beaucoup moins talentueux offensivement en David Kampf et Dominik Kubalik, et la baisse de son temps de jeu pourrait nuire à sa production. Si les trios demeurent ainsi, il vaut peut-être mieux se tourner vers Nylander, à qui les Blackhawks voudront donner toutes les chances de s'établir dans la LNH pour de bon.
Mike Green, Red Wings de Detroit (D) : On dirait bien que la saison 2019-20 sera celle où les jeunes défenseurs pourront s'imposer pour de bon à la ligne bleue des Red Wings, surtout en avantage numérique. La saison dernière, Green a dû concéder beaucoup de temps de glace avec l'avantage d'un homme à Dennis Cholowski (21 ans) en début de saison et à Filip Hronek (21) en fin de campagne. Au cours des trois premiers matchs de la saison, Hronek ou Cholowski a toujours été plus utilisé que Green avec l'avantage d'un homme. D'ailleurs, Hronek a déjà obtenu trois points (un but, deux passes), alors que Green est toujours à la recherche d'un premier point cette saison, même s'il est le joueur le plus utilisé des Red Wings en général (22:55 par rencontre). Le flambeau est en train de se passer à Detroit, qui veut de toute évidence faire de la place aux jeunes, et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les poolers qui ont choisi de tenter le coup avec Green.
Martin Jones, Sharks de San Jose (G) : Les dernières séries éliminatoires de la Coupe Stanley ont été pénibles pour Jones (10-9, moyenne de 3,02, pourcentage d'arrêts de ,898) et le portier de 29 ans connaît un début de saison à l'image de son printemps. Non seulement Jones semble avoir toutes les difficultés du monde à arrêter les rondelles - il a accordé 12 buts en trois matchs - mais il reçoit peu de soutien offensif de son équipe. Les Sharks ont inscrit seulement cinq buts en quatre rencontres et sont toujours à la recherche d'une première victoire. Les Sharks peuvent encore renverser la vapeur, et s'ils recommencent à gagner sur une base régulière, Jones pourra valoir la peine pour les poolers qui participent à des ligues comptabilisant uniquement les victoires. Mais ceux qui font partie de pools tenant compte des statistiques périphériques des gardiens devraient se tenir loin de Jones, pour l'instant du moins.