Quatorze ans plus tard, Helm a une autre chance de gagner la Coupe
Le vétéran de l'Avalanche avait remporté la Coupe Stanley à sa première saison dans la LNH
Il avait 21 ans lorsque les Red Wings de Detroit ont battu les Penguins de Pittsburgh lors du sixième match de la finale de la Coupe Stanley de 2008, disputé au Mellon Arena. Il n'avait alors que 25 matchs derrière la cravate dans la LNH.
Il a maintenant 35 ans. Le Mellon Arena a été détruit. Son chandail n'est plus celui des Red Wings, mais plutôt celui de l'Avalanche du Colorado, qui affronte le Lightning de Tampa Bay en finale de la Coupe Stanley 2022. Près de 900 matchs plus tard, Helm tente de recréer le moment magique.
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Il n'est plus qu'à deux victoires d'y parvenir, puisque l'Avalanche mène la série 2-0 à la suite de son spectaculaire gain de 7-0 de samedi, lors duquel Helm a marqué un but et a terminé avec 12 mises en échec, un sommet parmi les deux équipes. Le troisième duel aura lieu à Tampa Bay lundi (20 h HE; ABC, ESPN+, CBC, SN, TVAS).
S'il parvient à remporter la Coupe, Helm deviendra le quatrième joueur de l'histoire de la LNH à connaître une période d'au moins 14 ans entre deux conquêtes de la Coupe Stanley. Chris Chelios détient le record avec 16 ans (1986 avec les Canadiens de Montréal à 2002 avec les Red Wings), Mark Recchi a dû attendre 15 ans (1991 avec les Penguins à 2006 avec les Hurricanes de la Caroline), alors que Bill Guerin a patienté pendant 14 ans (1995 avec les Devils du New Jersey à 2009 avec les Penguins).
« Ça me place dans un groupe sélect! », a lancé Helm, qui a disputé 805 matchs en saison dans la LNH et 80 en séries depuis 2008. « C'est plutôt cool! »
En 2007-08, Helm avait passé la majeure partie de sa première saison professionnelle dans la Ligue américaine de hockey (67 matchs), et son expérience avec les Red Wings s'était limitée à cinq parties. Il ne s'attendait donc pas à jouer en séries.
Mais à sa surprise, il a été appelé en renfort lors du cinquième match de la première ronde contre les Predators de Nashville, alors que la série qui était à égalité 2-2 se déplaçait au Joe Louis Arena, un autre aréna qui est depuis passé sous le pic des démolisseurs.
« J'étais sur le choc de voir que j'allais jouer en séries éliminatoires de la LNH », s'est-il souvenu.
Helm a profité de la chance qui s'offrait à lui et il n'a plus jamais quitté la formation des Red Wings lors des 18 matchs suivants, ce qui lui a permis d'amasser les deux premiers buts et quatre premiers points de sa carrière dans la LNH. Il n'a pas oublié les dernières secondes du sixième match à Pittsburgh, du moment où il a sauté sur la glace et qu'il a soulevé la Coupe.
« Je me souviens qu'elle était beaucoup plus lourde que ce que je m'attendais. C'était un sentiment incroyable. »
Helm était en droit de s'attendre à revivre ce moment. Après tout, les Red Wings avaient participé aux séries éliminatoires chaque saison depuis 1990-91, et ils avaient aussi remporté la Coupe en 1997, 1998 et 2002. Il est passé bien près d'y arriver l'année suivante, mais cette fois, ce sont les Penguins qui ont soulevé la Coupe face à Detroit.
Mais lors des sept saisons suivantes, les Red Wings ont plié l'échine en première ou en deuxième ronde, puis ils ont tout simplement raté les séries lors des cinq campagnes suivantes.
« J'étais probablement un peu naïf de penser de la sorte, parce que je jouais au sein de deux grandes équipes, a affirmé Helm. Nous avons gagné à ma première année et nous sommes passés près à la deuxième. Nous n'avons pas perdu une tonne de gars, alors je croyais avoir une chance presqu'à toutes les années.
« Comme pour la plupart des joueurs dans cette Ligue, tu réalises rapidement que ce ne sera pas aussi facile. »
Helm est devenu joueur autonome sans compensation après la saison 2020-21, et il a paraphé un contrat d'un an avec l'Avalanche le 29 juillet. Ça n'a pas été facile de quitter la seule équipe qu'il avait connue dans la LNH, mais aussi de laisser derrière la ville où il va probablement demeurer après sa carrière, la ville où ses trois filles - âgées de 10, 7 et cinq ans - ont grandi. Mais il savait qu'il ne pouvait plus attendre s'il espérait retrouver la Coupe.
« Je ne voulais pas vraiment terminer ma carrière sur cette note, a-t-il expliqué. Je voulais obtenir une autre occasion de gagner, et Detroit est en reconstruction, donc il fallait que j'aille ailleurs. J'avais l'impression que le Colorado était une équipe capable de remporter la Coupe. Je voyais de très belles choses. Ç'a toujours été une équipe difficile à affronter, et j'ai voulu m'y joindre et créer cette opportunité. C'est ce qui se passe en ce moment. »
Helm a récolté 15 points en 68 matchs cette saison, et il compte deux buts et deux passes en séries. Sa vitesse et sa ténacité ont été utiles au sein des deux derniers trios de l'Avalanche et sur le jeu en infériorité numérique.
Son premier but des séries en était un important, puisqu'il a été marqué avec 5,6 secondes à faire au sixième match de la série de deuxième ronde contre les Blues de St. Louis, ce qui a permis à l'Avalanche d'atteindre la finale d'association pour la première fois depuis 2001.
C'était son premier but en séries depuis 2016, et c'était la deuxième fois qu'il faisait la différence dans une série depuis qu'il avait fait de même dans un gain de 2-1 en prolongation contre les Blackhawks de Chicago lors du match no 5 de la finale de l'Ouest en 2009.
Helm est ainsi devenu le deuxième joueur de l'histoire de la LNH à devoir attendre au moins 13 ans avant de marquer deux buts qui mettent un terme à une série. Adam Oates avait fait de même au bout de 16 ans d'attente, en 2003 avec les Mighty Ducks d'Anaheim.
« Ça démontre à quel point c'est difficile de se retrouver dans une telle situation, a souligné Helm. Ça n'arrive pas chaque année. Ça pourrait arriver qu'une fois aux… 14 ans! », a-t-il lancé en riant. « Je suis donc très reconnaissant de faire partie de cette équipe. »