Le consensus envers le défenseur suédois Rasmus Dahlin est toujours le même et ça ne risque pas de changer à moins que les Sabres en décident autrement, mais disons que Zadina représente une option intéressante pour les Hurricanes au deuxième rang.
« Je ne veux pas lui envoyer un message à lui (Dahlin) directement, a dit Zadina lorsqu'on lui a demandé s'il croyait avoir envoyé un message clair par son rendement au cours du tournoi. C'est un bon gars, un bon joueur. Il sera probablement le premier choix et il le mérite.
« Mais je veux être le deuxième. Je suis bon et je le sais. »
Zadina ne manque certainement pas de confiance. Et à bien y penser, c'est probablement ce qui lui permet d'être aussi dominant sur la patinoire.
Il a inscrit quatre de ses cinq buts en avantage numérique - l'autre alors que son gardien avait été retiré au profit d'un sixième patineur - et c'est parce qu'il n'hésite jamais à utiliser son tir des poignets dévastateur.
« C'est un requin, a déclaré l'entraîneur tchèque Filip Pesan. Il veut mettre la rondelle au fond du filet et il l'a fait deux fois (contre la Finlande). Ç'a évidemment aidé notre équipe. »
Un requin. C'est curieux parce que son entraîneur à Halifax Jim Midgley a aussi utilisé une comparaison animalière pour décrire son jeune poulain.
« C'est un taureau avec des habiletés, a-t-il expliqué. Il joue de manière robuste dans les deux zones. Il a tout fait ce qu'on lui a demandé, il veut toujours s'améliorer. C'est le genre de joueur auquel tu dis quelque chose une seule fois sans avoir besoin de répéter. Il travaille sur des petits détails à l'extérieur de la patinoire… C'est vraiment un joueur rêvé pour un entraîneur. »
Changement d'air bénéfique
Après avoir connu une saison en dents de scie avec une formation de fond de classement dans la Ligue tchèque, Zadina a commencé à regarder les possibilités qui s'offraient à lui de l'autre côté de l'Atlantique pour se rapprocher de son rêve et amorcer son adaptation au style de jeu nord-américain.
Avec la saison qu'a connue Hischier l'an dernier avant d'être sélectionné au premier échelon par les Devils du New Jersey et d'ensuite s'établir dans la LNH, les arguments jouaient certainement en faveur des Mooseheads.
« J'avais entendu parler des Mooseheads avec des gars qui y ont joué comme Jakub Voracek et Martin Frk qui sont aujourd'hui dans la LNH, a relaté Zadina. J'avais aussi vu la saison de Nico l'an dernier et j'ai déterminé que ce serait un bon endroit où jouer. »
Grâce à une récolte de 82 points, dont 44 buts, en 57 rencontres à Halifax, le Tchèque a démontré qu'il n'a aucun complexe sur une patinoire plus petite et avec un jeu plus physique. À 6 pieds et 196 livres, difficile de voir comment il pourrait être intimidé.
« C'est un peu plus difficile parce que j'ai moins de temps et moins d'espace, a-t-il analysé. Mais j'aime les petites patinoires parce que la LNH joue sur des petites patinoires et que je veux jouer dans la LNH un jour.
« En plus, je peux apprendre l'anglais et jouer du hockey de meilleur calibre. Tout est mieux ici pour moi. »