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Jusque-là, pas de problème. Mais quand on pense à des défenseurs modernes, ce n'est pas bien long avant que les noms de Cale Makar, de l'Avalanche du Colorado, et de Quinn Hughes, des Canucks de Vancouver, soient mentionnés dans la conversation.
Drysdale s'inscrit dans cette lignée, sauf que le fait d'être comparé à de sérieux candidats à l'obtention du trophée Calder peut être un peu lourd à porter à seulement 17 ans. On comprend le Torontois de vouloir abaisser légèrement la barre.
« Je regardais un match de l'Avalanche l'autre jour et Makar s'est échappé, a raconté le défenseur des Otters d'Erie. Je crois que ma dernière échappée remonte à quand j'avais 10 ans (rires). Il est une recrue dans la LNH et il réussit à se retrouver seul face au gardien. Je me suis dit : ''wow!''
« Il joue déjà au sein du premier duo de défenseur et il est plutôt complet. La façon dont il réussit à contrôler le jeu à son âge est incroyable et c'est plaisant à regarder. Tout le monde voudrait devenir aussi bon que lui, mais il faut y aller étape par étape. Je vais faire tout en mon pouvoir pour m'approcher de ça un jour. »
Ce jour n'est peut-être pas si loin. Après tout, Drysdale est considéré comme le troisième meilleur espoir en Amérique du Nord - derrière Alexis Lafrenière et Quinton Byfield - par le Bureau central de dépistage de la LNH. Il totalise sept buts et 31 aides en 36 rencontres cette saison.
On n'est pas en train d'affirmer sans l'ombre d'un doute que Drysdale - un droitier de 5 pieds 11 pouces et 175 livres - sera un candidat au Calder à sa première campagne dans la LNH, mais on peut certainement voir des similitudes entre son jeu et celui de Makar et Hughes.
D'abord, son coup de patin est pratiquement sans faille, il peut prendre le contrôle du jeu quand bon lui semble - ou presque - et il démontre un calme olympien quand il se retrouve sous pression. On n'invente rien, c'est Chris Hartsburg, son entraîneur depuis presque deux ans, qui le dit.
« Il y a des points de comparaisons entre lui et ces deux joueurs, a-t-il affirmé. Il n'est peut-être pas aussi électrisant que Makar et peut-être un peu plus dynamique que Quinn Hughes. Je le vois comme un défenseur hybride. Ce qui lui permet de se démarquer, c'est sa capacité à s'adapter à n'importe quel type de match et à n'importe quelle situation.
« Je vais même aller plus loin : je ne crois pas qu'il y a de faiblesses dans son jeu présentement. Pour un jeune défenseur, ça en dit beaucoup. Il n'a que 17 ans et il est capable de relever n'importe quel défi qu'on lui lance. Je n'ai pas vu beaucoup de gars comme lui au cours de ma carrière. »
Forte impression
Parlant de défi relevé avec brio, Drysdale l'a fait devant la planète hockey en entier au dernier Championnat mondial junior en aidant le Canada à remporter l'or. Il a pris tout le monde par surprise par son impressionnante tenue, et surtout avec la manière dont il a pris la relève de Bowen Byram en demi-finale contre la Finlande.
Il a appris qu'il allait devoir prendre la place de l'espoir de l'Avalanche - du côté gauche de surcroît - environ 10 minutes avant le match parce que ce dernier était ennuyé par un virus. Le résultat : un but et un différentiel de plus-1 en 20:28 de temps de jeu dans un gain de 5-0 des siens.