En même temps, ce n'est pas comme si l'attaquant slovaque commettait un grand impair en vantant les qualités de son compatriote et ami Simon Nemec. C'est aussi l'avis de la majorité des observateurs qui se sont penchés sur les espoirs de ce repêchage.
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« On se connaît depuis qu'on a 10 ans. Nous avons joué de nombreux tournois internationaux ensemble et nous avons toujours été co-chambreurs dans ces évènements », a amorcé l'imposant ailier pour exposer son léger conflit d'intérêts.
« Pour moi, il n'y a aucun doute que c'est le meilleur défenseur disponible. Son intelligence au jeu est remarquable et il peut faire des choses avec la rondelle que bien peu d'autres joueurs sont capables de réaliser. L'équipe qui va mettre la main sur lui comptera sur un joueur spécial. »
Il y a fort à parier que cette équipe sera l'une des cinq premières à monter sur le podium jeudi au Centre Bell, puisque le nom de Nemec vient tout juste après ceux de Slafkovsky et de l'attaquant finlandais Joakim Kemell sur la liste finale des espoirs internationaux du Bureau central de dépistage de la LNH.
Du côté nord-américain, le premier défenseur - Pavel Mintyukov - ne vient pas avant le sixième échelon.
« Le repêchage de la LNH, c'est le rêve de tous les joueurs de hockey, a noté Nemec en entrevue avec LNH.com. J'y pense depuis que je regarde les matchs à la télévision, surtout ceux qui sont joués en après-midi en raison du décalage horaire. C'est très rare que j'en manque un.
« Je suis très, très heureux d'être rendu à ce stade dans ma carrière. J'ai fait de mon mieux pour être réclamé le plus haut possible. »
Le droitier de 6 pieds et 190 livres a fait de son mieux presque aux quatre coins de la planète. En plus de disputer 39 matchs avec le HK Nitra, sa deuxième saison complète dans la ligue professionnelle slovaque, il a représenté son pays dans quatre évènements internationaux.
Il a pris part à la Coupe Hlinka-Gretzky, au Championnat mondial junior écourté en raison de la pandémie, aux Jeux olympiques et au Championnat du monde. Inutile de spécifier que les derniers mois ont été quelque peu éreintants, mais que ça en aura valu la peine.
« Chaque équipe avait un système de jeu différent, et le niveau de jeu l'était tout autant, a fait remarquer Nemec. Ce n'est pas la même chose de jouer au Mondial junior et aux Jeux olympiques. Mais j'adore représenter mon pays alors ça ne me dérangeait pas de faire les sacrifices même si c'était épuisant. »
En compétition avec Jiricek
Selon ce qu'on dénote, le seul autre arrière susceptible de chauffer ou de devancer Nemec est le Tchèque de 6 pieds 3 pouces et 189 livres, David Jiricek.
Répertorié au quatrième rang sur la liste des patineurs internationaux, Jiricek a fait bonne impression malgré une absence de plus de deux mois en raison d'une blessure à un genou. Les deux défenseurs se démarquent par leurs habiletés avec la rondelle et leur instinct offensif, ce qui les rend difficiles à départager.
« Jiricek est plus imposant et pratique un style plus professionnel », a analysé Goran Stubb, le directeur européen du Bureau central. « Les deux sont des joueurs explosifs. Nemec est davantage un passeur et un fabricant de jeu. Jiricek aime se joindre à la relance, il tire plus et se porte davantage en attaque. »
On a l'impression que le choix sera difficile, mais qu'il sera difficile de se tromper avec l'un ou l'autre des deux défenseurs. Ne reste plus qu'à voir si Slafkovsky disait vrai.