LNH.com rencontre ceux qui font l'actualité dans le cadre d'entrevues en profondeur à l'approche de la date limite des transactions de la LNH 2019 du 25 février prochain. Aujourd'hui, le directeur général des Penguins de Pittsburgh Jim Rutherford nous dit qu'il ne se sent pas obligé de bouger encore, et il explique pourquoi il estime que sa formation, telle qu'elle est maintenant, est capable d'y aller d'un long parcours dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
La formation des Penguins de Pittsburgh est assez solide pour effectuer un long parcours dans les séries de la Coupe Stanley si Evgeni Malkin et Justin Schultz parviennent à bien se remettre de leurs blessures respectives, a déclaré le directeur général Jim Rutherford.
Rutherford satisfait de son équipe
Le directeur général des Penguins parle de l'impact des nouveaux venus et de ses attentes en vue de la date limite des transactions
© Dave Sandford/Getty Images
Malkin, le vétéran de 32 ans qui permet à l'équipe de compter sur un deuxième joueur de centre de premier plan en cmpagnie de Sidney Crosby, a raté les quatre derniers matchs des siens en raison d'une blessure au haut du corps. Schultz, un défenseur de 28 ans qui évolue au sein du premier duo d'arrières, est absent depuis qu'il s'est fracturé la jambe gauche lors du quatrième match de la saison, le 13 octobre contre les Canadiens de Montréal.
« J'espère que nous n'aurons pas à faire autre chose, mais nous en aurons une meilleure idée quand Malkin et Schultz seront de retour dans l'alignement », a déclaré Rutherford quand on lui a demandé s'il prévoyait conclure d'autres transactions d'importance d'ici le 25 février à 15 h, heure de l'Est. « Tant et aussi longtemps que notre équipe joue de la bonne façon et maintient un niveau de jeu élevé, je ne sens pas de pression pour faire quelque chose à la date limite.
« Je ne dis pas que je ne bougerai pas. Mais j'ai le sentiment qu'avec l'équipe que nous avons, tant et aussi longtemps que les gars sont en santé et jouent comme ils en sont capables, nous sommes en mesure d'aspirer à la Coupe Stanley. »
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Malkin, Schultz, le gardien Matt Murray (haut du corps) et l'attaquant Zach Aston-Reese (main) ont tous accompagné les Penguins lors de leur séjour à l'étranger d'une durée de trois matchs, mais aucun d'entre eux n'a joué à l'occasion du revers de 3-2 subi en prolongation aux mains des Panthers de la Floride, jeudi. L'entraîneur Mike Sullivan avait dit plus tôt dans la journée que Schultz et Murray sont plus près d'un retour au jeu que le sont Malkin et Aston-Reese.
Un des buts de Pittsburgh a été marqué par Jared McCann, qui a été obtenu des Panthers en compagnie de Nick Bjugstad lors de la transaction du 1er février dernier qui a envoyé les attaquants Derick Brassard et Riley Sheahan en Floride. Les Panthers ont également reçu un choix de second tour et un autre de quatrième tour en vue du repêchage 2019 de la LNH, en plus d'un choix de quatrième tour en 2019 qui avait auparavant été obtenu du Wild du Minnesota.
McCann a contribué au désavantage numérique et son but contre les Panthers a été marqué à court d'un homme. L'athlète de 22 ans avait inscrit le seul but en désavantage numérique de la Floride cette saison avant l'échange.
Bjugstad, un attaquant de 26 ans qui avait comblé le vide laissé par l'absence de Malkin en agissant comme joueur de centre du deuxième trio, a montré sa polyvalence face aux Panthers en jouant à l'aile aux côtés de Crosby. Il a obtenu quelques occasions de marquer.
Rutherford a indiqué qu'il y a plusieurs bonnes raisons pour transiger près d'un mois avant la date limite.
« L'avantage le plus important, c'est que tu peux voir comment ton équipe réagit avec les nouveaux joueurs, a-t-il noté. Ça te donne une bonne idée si tu as besoin de bouger encore avant la date limite.
« Certains joueurs s'ajustent et se fondent dans l'équipe tout de suite. La majorité des joueurs ont toutefois besoin d'un peu plus de temps. Plus longtemps les joueurs peuvent jouer ensemble, plus les joueurs ont le temps de s'ajuster. »
Les Penguins (28-19-7) ont le même nombre de points (63) que les Blue Jackets de Columbus en troisième place de la section Métropolitaine.
Alors que les Penguins ont encore 28 matchs à disputer, Rutherford a abordé différents sujets avec LNH.com.
Sur l'ajout de Bjugstad et McCann:
« Les deux joueurs me font plutôt une bonne impression. L'échantillon est petit, mais nous sommes allés les chercher pour ce qu'ils sont capables de faire à long terme. Puisque Malkin est absent, nous les avons obtenus à un moment-clé. Nick a tout de suite été lancé dans la mêlée et il a bien joué, tout comme Jared. Jared est plus jeune et n'est pas dans la Ligue depuis aussi longtemps, mais ce sont tous deux de bons joueurs qui peuvent aider les Penguins. »
Dans quelle mesure les retours au jeu de Malkin et Schultz seront l'équivalent de réaliser des transactions sans avoir à donner des actifs en retour:
« C'est surtout le cas pour Schultz. Il n'a pas disputé beaucoup de matchs pour nous. Avec la durée de son absence, il va devoir se débarrasser de la rouille un peu et retrouver le rythme d'un match. »
Les aspects-clés qui ont permis à son équipe d'afficher un dossier de 18-9-2 depuis le 1er décembre:
« Le niveau de concentration de notre équipe s'est amélioré. Les soirs que nous gagnons et que nous battons des équipes aspirantes aux grands honneurs, nous retournons à notre recette, celle où nous jouons de la bonne façon. Nous ne trichons pas. C'est un effort collectif. De la stabilité devant le filet aussi, autant Matt Murray que Casey DeSmith. »
Dans quelle mesure les Penguins se sont enfin remis de la fatigue attribuable au fait qu'ils ont joué beaucoup de matchs dans les deux années de suite où ils ont remporté la Coupe Stanley (2016 et 2017):
« J'y crois à cette théorie. Les gens qui analysent notre équipe, dans la plupart des cas, aucune de ces personnes n'a vécu le même genre de situation que nos joueurs. Il y a tout simplement eu beaucoup de hockey joué sous haute tension depuis trois ans. Et je crois que les soirs où nous devenons tous frustrés en raison de l'effort que nous mettons, c'est attribuable à ça. Ça prend beaucoup de temps pour passer au travers et pour refaire le plein d'énergie.
« C'est facile de dire: Oh, ils ont été éliminés au deuxième tour le printemps dernier (par les Capitals de Washington) et ils ont eu plus de temps pour se reposer. Mais c'est mental autant que physique. Et c'est ce qu'on voit dans notre équipe. Les équipes en bas de classement, nous n'avons pas bien fait contre elles. Nous n'avons pas joué du hockey aussi solide contre ces équipes-là. Et quand nous affrontons les équipes de tête, nous donnons 100 pour cent et nous faisons mieux. Donc, tous les signes sont là quant aux habiletés que possède cette équipe. Maintenant, c'est une question de passer en vitesse supérieure et de jouer au hockey de la bonne façon, et de transposer ça dans les séries afin d'y aller d'un long parcours. »
Pourquoi il considère toujours que Sidney Crosby est un des meilleurs joueurs de la LNH:
« Je le côtoie depuis quelques années maintenant, et il ne cesse jamais de m'impressionner. C'est difficile de décrire ce qu'il fait. Il est un des grands leaders, il est humble, il gère ses succès avec modestie. Il traite les gens extrêmement bien, dans l'organisation et dans l'équipe.
« Je remarque toujours que lorsqu'une personne connaît du succès, les gens attendent le moment où elle va commencer à décliner. Je pense que c'est pourquoi les gens demandent toujours, "Maintenant? C'est maintenant que ça arrive?" Je peux vous dire que pour lui, ce moment-là est encore très loin. Parce que lorsque les gens parlent du meilleur joueur, ils regardent seulement les points. Il n'y a aucun joueur au hockey qui peut jouer comme Sidney Crosby le fait dans les deux sens de la patinoire. Il est le joueur le plus complet dans la Ligue au point de vue offensif et défensif. Il l'est depuis des années et il le sera encore pendant des années. Mais cela dit, je ne suis jamais capable de trouver les mots justes pour exprimer ce que je le vois faire quotidiennement. C'est une des choses qui me font apprécier mon travail depuis que je suis à Pittsburgh. J'adore le regarder s'entraîner, j'adore le regarder jouer, j'adore regarder la façon dont il traite les gens. »