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Ryan Miller, le gardien américain le plus victorieux dans l'histoire de la LNH, prendra sa retraite au terme de la saison.

Miller, qui a annoncé la nouvelle jeudi, a compilé une fiche de 390-289-86 avec un verdict nul, une moyenne de buts alloués de 2,64 et un pourcentage d'arrêts de ,914 en 794 matchs (770 départs) au cours de ses 18 saisons dans la LNH avec les Ducks d'Anaheim, les Canucks de Vancouver, les Blues de St. Louis et les Sabres de Buffalo. Il a affiché un dossier de 28-27 avec une moyenne de 2,52, un taux d'efficacité de ,913 et trois blanchissages en 57 matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
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Le joueur de 40 ans est devenu émotif lors d'une conférence de presse virtuelle sur Zoom, jeudi, après que les Ducks eurent diffusé une vidéo hommage de 10 minutes mettant en vedette ses anciens coéquipiers (Daniel Brière, Jason Pominville) et entraîneurs (Jim Corsi), ses coéquipiers actuels (Ryan Getzlaf, John Gibson) et sa famille, dont ses parents, son frère et ancien joueur de la LNH Drew Miller ainsi que son épouse Noureen DeWulf et son fils Bodhi.
« J'étais en contrôle de mes émotions jusqu'à ce que ma famille apparaisse dans la vidéo », a dit Miller, échappant quelques sanglots. « Le hockey a été une véritable passion pour moi. J'ai découvert ce sport grâce à mon père. J'étais très attiré par la position de gardien. Mon père essayait même de me décourager d'occuper cette position de temps à autre parce que ça peut être très difficile de jouer entre les deux poteaux, mais j'ai toujours senti que c'était ma place. Ç'a fini par être exactement là où je voulais être. »
Cette décision aura conduit à une carrière historique qui l'a mené jusqu'au trophée Hobey-Baker, remis au meilleur joueur de la NCAA, en 2001 avec l'Université Michigan State - il est l'un des deux gardiens à avoir remporté ce trophée avec Robb Stauber (1988) - puis jusqu'à la médaille d'argent avec les États-Unis lors des Jeux olympiques 2010 de Vancouver. Au terme de ce tournoi, Miller a été sacré joueur le plus utile à son équipe, conservant une fiche de 5-1 avec une moyenne de 1,35, un pourcentage de ,946 et un blanchissage. Il n'a cédé que huit fois sur 147 lancers.
Même si Sidney Crosby a marqué en prolongation pour donner la médaille d'or au Canada, Miller a été ovationné à Pittsburgh lors du premier match des Sabres après les Jeux olympiques, un moment qu'il a qualifié de « très spécial. »
Miller présente une fiche de 3-8-1 avec une moyenne de 3,60 et un pourcentage d'arrêts de ,882 en 14 parties (12 départs) cette saison avec les Ducks. Il reste six matchs au calendrier d'Anaheim (15-28-7), qui a été éliminé de la course aux séries éliminatoires mercredi.
« J'avais pensé au fait que cette année serait probablement ma dernière et je voulais prendre le temps d'apprécier tous les petits aspects de ce sport, a dit Miller. Ç'a été une bonne année. J'ai pu en profiter. J'aurais pu attendre pour prendre ma retraite, mais je trouvais que c'était une bonne manière de dire au revoir. J'ai eu l'occasion d'apprécier et de le dire à mes coéquipiers, donc j'ai vraiment pu profiter du moment. »
Miller a indiqué que sa principale priorité sera de prendre du temps pour lui-même et sa famille, mais il aimerait demeurer impliqué dans le hockey à court terme. À long terme, il aimerait contribuer dans la direction d'une équipe ou au développement des joueurs au niveau de la LNH.
Né à East Lansing, au Michigan, Miller a 16 victoires de plus que John Vanbiesbrouck, qui figure au deuxième rang parmi les gardiens nés aux États-Unis. Miller occupe le 14e rang sur la liste des victoires de tous les temps dans la LNH, une devant Dominik Hasek.
Sélectionné par les Sabres en cinquième ronde (138e au total) du Repêchage 1999 de la LNH, Miller a compilé une fiche de 284-186-57 en 11 saisons avec Buffalo. Il est le meneur de l'histoire des Sabres au chapitre des victoires et il se classe deuxième pour les blanchissages (28), derrière Hasek (55).
Ayant passé la majorité de sa carrière dans la LNH avec les Sabres, Miller a souligné à quel point l'organisation est importante pour lui.
« Buffalo va toujours avoir une place spéciale dans mon cœur, a-t-il dit. J'ai vraiment l'impression que j'ai grandi là-bas. J'ai toujours trouvé que je devais quelque chose à Buffalo, d'une certaine façon. J'ai toujours voulu bien faire pour les partisans. C'est ce qui m'a inspiré à m'impliquer dans la communauté. J'étais chanceux de faire ce que je faisais, et c'est Buffalo qui me le permettait. C'est pour cette raison que j'essayais de faire de Buffalo un meilleur endroit. »
Miller a remporté le trophée Vézina, remis au meilleur gardien dans la LNH, lors de la saison 2009-10 après avoir présenté une fiche de 41-18-8 avec une moyenne de 2,22, un pourcentage d'arrêts de ,929 et cinq jeux blancs en 69 rencontres (68 départs).
Il a été échangé aux Blues le 28 février 2014 et il a conservé un dossier de 10-8-1 avec une moyenne de 2,47, un pourcentage de ,903 et un blanchissage en 19 parties avec St. Louis en 2013-14.
Avant de s'entendre avec les Ducks comme joueur autonome le 1er juillet 2017, Miller a passé trois saisons avec les Canucks, montrant une fiche de 64-68-16 avec une moyenne de 2,69, un pourcentage de ,914 et 10 jeux blancs entre 2014 et 2017.
Interrogé quant à l'héritage des gardiens américains qui ont suivi après lui, incluant Gibson, Miller a répondu : « J'espère qu'ils vont voir ça comme quelque chose de réalisable. Un jeune maigrichon du Michigan a été en mesure de bâtir quelque chose, de représenter son pays à quelques reprises et d'avoir une carrière dans le hockey.
« Je pense que ma situation démontre qu'avec du dévouement, tu peux te fixer des objectifs et accomplir quelque chose. Si on m'a vu comme une inspiration, j'en suis heureux. »