« Il a dû adapter son style de jeu, a indiqué Brian O'Reilly. Il a trouvé une façon de le faire. De bonnes personnes l'ont aidé et ça lui a pris un peu de temps pour être en mesure de jouer malgré la douleur et de faire les choses différemment qu'à l'habitude. Mais encore, il ne s'est jamais plaint. »
O'Reilly a indiqué que la blessure s'endurait jusqu'à ce qu'il encaisse une mise en échec en finale d'association face aux Sharks de San Jose. C'est devenu un défi pour lui, en particulier lors des mises en jeu, mais il a expliqué que l'adrénaline a pris le dessus et qu'il ne ressentait plus les effets de sa blessure.
« Ce gars-là est une légende », a dit le gardien des Blues Jordan Binnington. « C'est un joueur incroyable, un coéquipier incroyable. Il y a tellement de choses positives à dire à son sujet. »
O'Reilly s'est amené chez les Blues en provenance des Sabres, qui ont terminé au dernier rang de la LNH la saison dernière avec 62 points. Il a pris une majeure partie du blâme et a expliqué à quel point la défaite a fait disparaître sa passion de gagner et comment il jouait simplement pour le principe.
Il a obtenu 61 points (24 buts, 37 mentions d'aide) en 81 rencontres.
La transaction à St. Louis l'a relancé. Il a parlé de gagner la Coupe Stanley à sa première conversation avec le directeur général des Blues Doug Armstrong après la transaction.
« J'étais tellement fébrile et j'ai dit "Allons chercher la Coupe Stanley" », a raconté O'Reilly.
Le 3 janvier, les Blues étaient au dernier rang de la LNH. O'Reilly, malgré une récolte de 35 points (15 buts, 20 aides) après 37 matchs, un sommet dans l'équipe, se demandait s'il était le problème, s'il était la raison pour laquelle la défaite semblait le suivre d'équipe en équipe dans la LNH.
« Il a toujours été comme ça, a noté Brian O'Reilly. Il prend tout sur ses épaules. Si l'équipe perd, il en fait une affaire personnelle. »
Et quand l'équipe gagne, il est habituellement un acteur important de la victoire.
Les Blues ont conservé une fiche de 30-10-5 du 3 janvier jusqu'à la fin de la saison régulière, alors que O'Reilly a amassé 42 points (13 buts, 29 mentions d'aide), prenant le deuxième rang de l'équipe durant cette séquence derrière Vladimir Tarasenko et ses 46 points (22 buts, 24 passes).
St. Louis a conservé une fiche de 16-10 en séries avec O'Reilly pour sonner la charge.
« En regardant son jeu durant toute l'année, son éthique de travail et sa production durant toute la saison et pendant les séries, on voit qu'il est un joueur qui a travaillé sans relâche », a affirmé l'entraîneur des Blues Craig Berube. « Il n'abandonne jamais. C'est un joueur tellement intelligent et bon dans les deux sens de la patinoire. C'est un joueur spécial. »
Avant de se rendre au podium avec le trophée Conn-Smythe, il a attendu sur la glace près de l'entrée de la surfaceuse que ses parents, Brian et Bonnie, se joignent aux célébrations.
Ils ont fait leur chemin jusqu'à la patinoire et Ryan les a enlacés longuement.
Pour Brian, cette étreinte voulait dire « Papa, on l'a fait ».
« C'était très émotif », a affirmé O'Reilly, retenant à peine ses larmes. « Je n'aurais pas ce boulot dans la LNH sans eux et tout ce qu'ils ont fait pour moi. C'était très émotif. Je ne pouvais pas arrêter de les remercier pour les sacrifices qu'ils ont faits pour nous, les enfants. Je ne pourrai jamais les remercier assez. »
Son nom sur la Coupe Stanley et le trophée Conn-Smythe devrait suffire.
« On se pince d'être ici, a admis Brian O'Reilly. J'ai encore de la difficulté à le croire. Et qu'il gagne le Conn-Smythe, j'ai trouvé ça encore plus exceptionnel. »