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MONTMAGNY - Samuel Blais et la Coupe Stanley ont viré Montmagny à l'envers, mercredi. Le jeune attaquant des Blues de St. Louis a fait le bonheur des amateurs de hockey en paradant en ville avec le précieux trophée.

Ils étaient des centaines à l'acclamer le long du parcours d'environ un kilomètre que le cortège a emprunté à partir de l'aréna où Blais a donné ses premiers coups de patin et, à la fin, ils se sont rassemblés par milliers à la Place Montel, où le héros du jour s'est prêté à une séance de prise de photos avec les gens.
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« Je suis vraiment content, c'est incroyable tout le monde qu'il y a ici », a lancé Blais en s'essuyant le front au terme du défilé. « Je savais qu'il y aurait du monde, mais pas tant que ça.
« Ces gens-là sont fiers de moi et ils me soutiennent depuis longtemps. C'était important pour moi de leur apporter la Coupe Stanley et de redonner à ma ville. »

Blais est le premier Magnymontois gagnant de la Coupe Stanley. La population a suivi avec beaucoup d'intérêt et d'engouement le parcours des Blues, le printemps dernier.
« Je savais que le monde était derrière moi parce que je voyais des vidéos passer, a-t-il souligné. En Finale de la Coupe, il y a eu 2000 personnes qui sont venues regarder un match sur un écran géant. Moi, ça me donnait de l'énergie. C'est pour ça que je suis content de partager la Coupe avec tout le monde. Sans tout le soutien reçu, je ne serais peut-être pas ici. »

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Blais, âgé de 23 ans, a accueilli la Coupe Stanley au domicile de ses parents vers 9h30. Comme son coéquipier David Perron la veille, il a mangé ses céréales dans le gros bol.
« Elles goûtaient meilleures là-dedans », s'est-il esclaffé.
Blais avait demandé à la blague à son coéquipier au début de la semaine de lui remettre la Coupe en bon état.
« Elle était en bon état, mais c'est David qui était 'magané' d'après ce qu'il m'a texté », a-t-il lancé.
Après la séance de prise de photos avec les amateurs, Blais allait faire la fête en privé avec sa famille et ses amis.
« Je n'ai pas encore décidé ce que je mangerai dedans pour souper. Je profite du moment et je veux avoir du 'fun'. »
Un peu de Frédéric Lavoie dans la Coupe
Au travers des célébrations qui ont suivi la conquête des Blues, le 13 juin, Blais réalise toute la chance qu'il a d'être champion de la Coupe Stanley au début de sa carrière dans la LNH. Il réalise également qu'il doit une fière chandelle à un de ses anciens entraîneurs, Frédéric Lavoie.
« J'ai été retranché par l'organisation de Lévis à ma première année midget AAA et c'est Trois-Rivières qui m'a donné ma chance. Je dois énormément à Frédéric Lavoie, qui était l'entraîneur de l'équipe. C'est un peu grâce à lui que j'ai ce trophée avec moi aujourd'hui parce que ma carrière aurait été terminée si je n'avais pas joué midget AAA. J'ai connu une bonne saison et les Tigres de Victoriaville m'ont choisi au repêchage. Ç'a été l'élément déclencheur et je n'ai plus jamais regardé derrière. J'ai juste continué d'avancer et de travailler fort. Et quand tu travailles fort, de bonnes choses arrivent. »
Blais a été un choix de sixième tour des Blues au Repêchage 2014 -- 176e au total. Après avoir connu une première saison prometteuse chez les professionnels en 2016-17, avec une récolte de 43 points en 75 matchs dans la Ligue américaine de hockey, il a effectué un premier passage de 11 matchs avec les Blues la saison suivante, obtenant un but et deux passes.
Il a livré 32 matchs dans la LNH, la saison dernière, réussissant deux buts en plus d'amasser deux passes. Il a fait sentir sa présence physiquement en séries éliminatoires, en multipliant les coups d'épaule. Il a marqué une fois et totalisé trois points en 15 sorties.
Dernièrement, les Blues lui ont consenti une entente d'une saison, au salaire de 850 000$.

« Mon conseiller et moi voulions avoir un contrat à un palier de salaire et c'est ce que nous avons eu », a commenté le gaillard qui mesure 6 pieds 2 pouces et qui pèse 205 livres. « J'ai encore des choses à prouver, je n'ai pas joué beaucoup de matchs dans la Ligue nationale. Les Blues m'apprécient beaucoup. J'ai eu du succès dans la Ligue américaine et la conquête de la Coupe me permet de franchir un pas important. Je suis optimiste d'être un joueur de la LNH pour longtemps. C'est à moi de travailler fort et d'avoir une grosse saison. »
Avant de se retrousser les manches et de se remettre à la tâche, Blais voulait savourer à fond sa journée avec la Coupe.
« C'est la réalisation d'un rêve de jeunesse pour moi, mais je sais que ça n'arrivera pas tous les ans, a-t-il mentionné.
« Comme équipe, nous pouvons aspirer à répéter l'exploit cette saison parce que notre groupe demeure sensiblement le même et qu'il existe une excellente entente entre nous.
« Enfant, j'étais un grand partisan de Sidney Crosby. Quand il a gagné la Coupe pour la première fois (en 2009), je m'étais dit que j'aimerais l'imiter un jour. C'est maintenant fait. Je pourrais prendre ma retraite et je serais content. Mais j'ai encore beaucoup de travail à faire », a-t-il conclu.