David Savard badge Chaumont

MONTRÉAL – Il y a des joueurs qui plantent des arbres, mais qui n’auront jamais la chance de s’y asseoir à l’ombre. Martin St-Louis a souvent utilisé cette phrase pour décrire l’importance de ses meneurs dans une phase de reconstruction.

À Montréal depuis maintenant quatre ans, David Savard rentre dans cette catégorie du bon vétéran. Et depuis son premier jour avec l’uniforme des Canadiens sur le dos, Savard n’a toujours pas profité de ce fameux ombrage. Il n’a pas encore joué un match en séries avec l’équipe de son enfance.

« David a un gros impact au sein du vestiaire, a dit le défenseur Alexandre Carrier. Il est un peu le papa de tout le monde. Il a de l’expérience, il se comporte comme un meneur. À mon arrivée à Montréal, j’ai immédiatement reçu l’aide de David. Il m’avait texté pour me demander si j’avais besoin d’aide. Dans l’avion, je m’assois à ses côtés et j’aime vraiment nos conversations. David a déjà connu une belle carrière avec une conquête de la Coupe Stanley. Il est aimé et respecté de tout le monde. »

« Quand il a signé son contrat à Montréal, j’imagine que les séries représentaient un objectif pour lui, a poursuivi Carrier. Nous voudrions tous participer aux séries cette année. Mais c’est vrai que ce serait spécial pour 'Savy'. Il attend ça depuis quatre ans. »

À 34 ans et sans contrat à la fin de la saison, Savard sait très bien que le temps commence à jouer contre lui. Cette course pour une place en séries lui tient vraiment à cœur.

« C’est l’objectif depuis mon arrivée à Montréal, a expliqué le numéro 58. Nous sommes en train de comprendre comment y arriver. En ce moment, c’est agréable pour nous de nous retrouver au cœur de la course. Nous sommes plus que dans le mix. Nous nous battons pour une place. Nous jouerons un autre gros match mardi contre les Sénateurs. Ce sera la même histoire jusqu’à la fin de l’année. Toutes les équipes cherchent des points. Et pour les équipes qui sont moins dans la course, il y a des joueurs qui cherchent des contrats. »

À la veille de la visite des Sénateurs d’Ottawa à Montréal, les Canadiens ont procédé à la deuxième et dernière photo d’équipe pour immortaliser cette édition 2024-2025.

« C’est toujours agréable la photo d’équipe, a mentionné le défenseur à la grosse barbe. Nous avons aussi eu la chance de prendre une photo avec nos familles. Nous verrons s’il s’agit de la dernière ou non à Montréal. Nous attendrons pour savoir ce qu’il se passera. »

Au sujet de son avenir, Savard a ouvert un peu son jeu. Si on décortique ses propos, on comprend rapidement qu’il voudrait prolonger sa carrière avec le CH, et qu’un déménagement ne l’allume pas trop.

« Il y a encore plusieurs choses à penser. En ce moment, je me concentre sur la qualification de l’équipe pour les séries. On vient de passer la date limite des transactions. Il y a eu des conversations. Tu ne sais jamais ce qui peut arriver. Nous laissons maintenant la poussière retomber. Nous réfléchirons au futur après la saison. Je ne connais pas encore les intentions de Montréal et tout. Et nous regarderons ce que nous déciderons comme famille. »

« J’aime encore beaucoup jouer au hockey, a-t-il enchaîné. Mais comme je le dis, ça deviendra aussi une décision familiale. Mes enfants vieillissent, ils sont à l’école. J’aime beaucoup être à Montréal. Mais j’aurai besoin de connaître les intentions (des dirigeants) de l’équipe. »

Dans un rôle de sixième défenseur, même de septième défenseur, Savard pourrait encore offrir un précieux coup de pouce au Tricolore. Lane Hutson, Arber Xhekaj et Jayden Struble ont grandement profité de ses conseils cette saison, et d’autres jeunes comme David Reinbacher et Logan Mailloux gagneraient aussi à côtoyer un bon défenseur d’expérience.

Video Player is loading.
Current Time 0:00
Duration 0:00
Loaded: 0%
Stream Type LIVE
Remaining Time 0:00
 
1x
    • Chapters
    • descriptions off, selected
    • subtitles off, selected

      MTL@CBJ: Savard saute sur le rebond de la bande

      En 60 matchs cette saison, Savard a obtenu 13 points (1 but, 12 passes) et il présente un différentiel de -5. Utilisé depuis plusieurs matchs en compagnie de Xhekaj, le Québécois a un temps de jeu moyen de 17:36, une baisse de près de trois minutes comparativement à l’an dernier.

      Malgré des responsabilités plus limitées à cinq contre cinq, Savard vient toujours au deuxième rang chez le CH pour le temps de jeu en infériorité numérique. Il domine également l’équipe avec 151 tirs bloqués.

      Du rififi à l’entraînement

      Il y avait une famille attentive dans les gradins du Centre Bell. Les parents de Juraj Slafkosky ainsi que ses deux grands-mères ont suivi l’entraînement.

      Malgré cette visite spéciale, il y a eu un peu de tension sur la glace. Arber Xhekaj et Michael Pezzetta ont testé la rigidité de leur bâton respectif en s’échangeant de bons coups. Pezzetta, qui avait reçu le premier coup de hache, a trouvé une façon de se venger dès l’exercice suivant où le CH s’exerçait à trois contre trois à l’intérieur des deux lignes bleues.

      S’il y a eu des échanges de coups de bâton et quelques gros mots, Pezzetta et Xhekaj ont retrouvé leur calme et il n’y a pas eu de bagarre entre les deux joueurs.

      « J’ai trouvé ça comique, a répliqué Savard à ce sujet. Ça reste des choses qui arrivent. J’ai vu ça souvent au cours de ma carrière. Ça démontre l’intensité de nos entraînements. Ça me faisait penser à la dynamique à la maison avec mes deux gars! »