OTTAWA – David Perron pourrait réintégrer la formation des Sénateurs d’Ottawa samedi contre les Hurricanes de la Caroline au Lenovo Center (19 h HE; SN1, TVAS2, FDSNSO) après ce qu’il a qualifié de « deux mois complètement fous » en raison d’urgences médicales avant et après la naissance de sa fille Élizabeth, le 27 octobre.
« Ça semble maintenant être davantage maîtrisé. Nous ne sommes pas encore complètement sortis du bois, mais ça progresse », a déclaré Perron après l’entraînement de vendredi.
En août, un mois après que l’attaquant québécois de 36 ans eut accepté un contrat de deux ans d’une valeur de 8 millions $ avec les Sénateurs et quelques semaines avant le début du camp d’entraînement, les médecins ont découvert une masse qui se développait sur le poumon droit de son enfant à naître – une « grosse malformation congénitale des voies respiratoires » a révélé l’épouse de Perron, Vanessa, sur Instagram le 5 octobre. Cette découverte a mené à de nombreuses procédures, une in vitro en août, et une autre immédiatement après la naissance.
« Ce n’est rien de génétique. Ils sont encore en train de lui faire passer des tests, a expliqué Perron. Il y a eu des moments complètement fous, alors que nous avons pensé qu’ils allaient peut-être lui retirer le poumon en entier. On se demandait de quoi aurait l’air sa vie. Au mois d’août en particulier, lorsque nous avons appris la nouvelle, nous sommes allés d’urgence à Toronto. La masse compressait le côté gauche de sa poitrine, et ils craignaient qu’elle fasse un arrêt cardiaque ou quelque chose du genre. »
Le 21 octobre, Perron a pris congé de l’équipe pour des raisons personnelles, et six jours plus tard, Élizabeth, la quatrième enfant du couple, est née.
« Elle est notre petit miracle, et elle est déjà une battante », a écrit Vanessa sur Instagram le 7 novembre.
Perron, qui a indiqué que lui et son épouse étaient soulagés que ces frayeurs « soient presque terminées », a admis avoir été renversé par la vague de soutien et de compassion qu’il a reçue de la part de la communauté du hockey, et que tout le monde, des partisans aux directeurs généraux en passant par ses coéquipiers et d’anciens coéquipiers, avait communiqué avec lui.
« Nous sommes très chanceux dans le monde du hockey, avec la manière dont les choses se passent, de pouvoir prendre du recul pour différentes raisons, et tout le monde m’a bien soutenu, a raconté Perron. Il s’agit d’un luxe qui n’est pas accessible dans tous les emplois. Nous avons vu des situations à l’hôpital, nous y étions tous les jours, et nous avons vu des parents qui ne pouvaient pas toujours être présents, ou des choses comme ça. Dans notre malchance, nous avons quand même été assez chanceux. Le meilleur scénario se concrétise jusqu’ici, alors nous sommes très heureux.
« Tout le monde a compris et a été là pour nous. Toute l’organisation, à partir de Michael [Andlauer], le propriétaire, puis (du directeur général) Steve [Staios]; tout le monde a vraiment été incroyable. »
Perron a participé à des exercices avec un trio régulier à l’entraînement vendredi pour la première fois depuis qu’il a quitté l’équipe.
Lorsqu’il lui a été demandé s’il était possible que Perron soit de la formation samedi, l’entraîneur des Sénateurs Travis Green a répondu : « Je l’espère. Nous allons voir demain. »
Perron a ajouté: « Je vais faire confiance à "Greener" et au plan qu’il a pour moi. Les gars jouent du très bon hockey, je veux simplement être l’un des gars dans le vestiaire et sauter sur la glace afin de faire une différence. Je sais que je peux faire une différence, surtout maintenant que la situation est davantage maîtrisée et que le nuage qui flottait au-dessus de ma tête depuis le mois d’août s’est dissipé quelque peu. Notre famille est presque entièrement réunie à la maison. »
S’il est en uniforme samedi, Perron va patiner à l’aile droite du troisième trio en compagnie de Michael Amadio et Shane Pinto. Il est toujours à la recherche d’un premier point avec Ottawa (8-7-1). Il a compilé un différentiel de -4 en cinq matchs.
« Je ne dirais pas que je précipite mon retour, parce que ça fait très longtemps que je suis parti, ça me semblait éternel, a souligné Perron. Je pense toutefois qu’il n’y aura pas de moment parfait, alors je dois simplement effectuer un retour.
« Je suis enthousiaste simplement à l’idée de revenir au jeu, et j’espère pouvoir jouer demain. Sinon, ce sera la semaine prochaine. J’ai aussi hâte au prochain long voyage sur la route, afin d’apprendre à connaître les gars, et de faire sentir ma présence un peu plus au sein de l’équipe et sur la glace. »