OTTAWA – Craig Anderson a qualifié de « moment parfait » sa journée de mardi, alors qu’il a signé un contrat d’une journée avec les Sénateurs d’Ottawa afin de prendre sa retraite avec l’équipe.
« Je n’avais pas annoncé ma retraite encore parce que je voulais que ça se faire comme membre des Sénateurs à nouveau. Je n’ai jamais voulu partir », a lancé Anderson devant une salle de conférence remplie où se retrouvaient d’anciens coéquipiers comme Daniel Alfredsson, Chris Phillips et Chris Neil. « Cet endroit, c’était la maison pour ma famille et moi. Il n’y a jamais rien de sûr dans la vie. De me retrouver ici aujourd’hui, de pouvoir mettre un terme à tout ça de cette façon, c’est comme la fin d’un conte de fées. »
Anderson a disputé 10 de ses 20 saisons dans la LNH avec les Sénateurs. Il sera honoré lors d’une cérémonie avant le match contre les Sabres de Buffalo (18h45 HE; RDS2, TSN5, MSG-B), l’équipe avec laquelle il a terminé sa carrière.
L’ancien portier de 42 ans détient les records de concession des Sénateurs pour les matchs joués (435) et les victoires (202) par un gardien. Il a mené les Sénateurs à un seul but de la finale de la Coupe Stanley en 2017, quand l’équipe s’était inclinée 3-2 en prolongation contre les Penguins de Pittsburgh lors du septième match de la finale de l’Association de l’Est.
Anderson a une fiche de 24-23 en 48 matchs de séries en carrière, et son pourcentage d’arrêts de ,929 est le troisième meilleur de l’histoire de la LNH parmi les gardiens ayant disputé au moins 20 rencontres éliminatoires.
« Les séries, c’était une bête complètement différente, a expliqué Anderson. Même quand j’étais un enfant, les membres de ma famille disaient : ‘’Plus le moment est important, plus l’étoile brille’’. Pour une raison qui m’échappe, c’est dans ces moments que je me suis élevé au-dessus de la masse. Ce n’était pas pour ma satisfaction personnelle, mais plutôt parce que je voulais être là pour les gars. Je voulais être celui qui allait tout faire pour ses coéquipiers. »
En 709 matchs de saison avec les Sénateurs, les Sabres, les Blackhawks de Chicago, les Panthers de la Floride, l’Avalanche du Colorado et les Capitals de Washington, Anderson a une fiche de 319-275-71 avec une moyenne de 2,86, un taux d’efficacité de ,912 et 43 jeux blancs.
Le directeur général d’Ottawa Pierre Dorion a raconté comment, à l’approche de la date limite des transactions en 2011, il avait aidé à convaincre le DG de l’époque, Bryan Murray, de tenter sa chance avec Anderson. Le 18 février 2011, les Sénateurs l’avaient acquis de l’Avalanche en retour du gardien Brian Elliott.
« C’est un des plus grands gardiens de notre concession, peut-être même le plus grand », a dit Dorion à propos d’Anderson.
Le 13 avril dernier, lors de son dernier match dans la LNH, Anderson a effectué 33 arrêts pour mener les Sabres à une victoire en prolongation de 4-3 contre les Sénateurs.
En repensant à la fin de sa carrière, Anderson est revenu sur les opportunités qui lui ont été offertes par les Capitals et les Sabres après que sa dernière saison avec les Sénateurs, en 2019-20, ait pris fin abruptement en raison de la pandémie de la COVID-19.
« Tout joueur veut être en mesure de mettre un terme à sa carrière de la façon qu’il le désire, a souligné Anderson. Je sentais que j’étais encore capable de redonner, de compétitionner et de sentir que je pouvais faire la différence. C’est pourquoi je désirais continuer à jouer. Ce qui soulage, c’est que je sais que j’ai tout donné. »
Anderson s’est aussi souvenu de la vague de soutien qu’il avait reçu après que sa femme, Nicholle, ait reçu un diagnostic de carcinome du nasopharynx de stade 4, une forme rare de cancer du nez et de la gorge, en octobre 2016. Anderson avait pris une pause de deux mois au cours de la saison 2016-17 afin d’être aux côtés de son épouse durant ses traitements, mais c’est finalement Nicholle qui l’a convaincu de revenir au jeu.
« Je ressens beaucoup d’émotions, a affirmé Anderson. La chose la plus importante, c’est que je veux remercier ma famille, les partisans, mes coéquipiers… et mon épouse qui m’a vraiment poussé à devenir la meilleure version de moi-même et qui m’a permis de vivre mon rêve pendant aussi longtemps. Elle a été si importante. »