Contrairement à l'an dernier, les Cataractes de Shawinigan connaissent passablement de succès et l'attaquant suisse n'a plus à se casser la tête pour comprendre toutes les subtilités du hockey nord-américain, comme c'était le cas à sa première campagne dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
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Après avoir vécu un premier camp professionnel chez les Coyotes de l'Arizona, qui ont fait de lui leur choix de septième ronde (207e au total) au Repêchage 2019 de la LNH, Nussbaumer est désormais en pleine confiance, à quelques semaines du début du tournoi qui se tiendra en République tchèque du 26 décembre au 5 janvier.
« Si on compare son jeu aujourd'hui à celui de l'an dernier, c'est le jour et la nuit, a déclaré son entraîneur Daniel Renaud. Souvent, je le prends en exemple pour démontrer la qualité et l'intensité de ses replis. Son jeu est en train de devenir de plus en plus professionnel.
« Que tu fasses 50 ou 70 points, si tu ne fais pas le travail défensivement, tu ne joueras pas au prochain niveau. C'est ce qui fait en sorte que j'ai beaucoup plus confiance en lui quand je l'envoie sur la glace et qu'il est un beau modèle pour nos joueurs. »
À sa troisième participation au CMJ, le Suisse de 19 ans sera l'une des pièces maîtresses de la formation nationale. Même s'il n'affiche pas une progression étincelante au chapitre offensif avec sa récolte de sept buts et 18 mentions d'aide en 31 rencontres, il offre du jeu plus complet que jamais.
« Quand je suis revenu du camp des Coyotes, je n'ai pas pris le bon chemin, a-t-il expliqué. J'étais en confiance et j'avais envie de faire la différence dès le début. Je ne jouais plus à ma façon et j'ai pris de mauvaises habitudes. Daniel m'a fait remarquer et on est reparti sur une nouvelle page.
« Maintenant, ça va mieux. En tant que joueur, c'est sûr que tu veux des points et pour y arriver, tu ne mets pas toujours le jeu complet en évidence. C'est normal, ça fait partie de l'être humain. Mais on me montre vraiment ce que c'est de devenir un professionnel. »
Nussbaumer s'est envolé pour son pays natal en début de semaine pour participer au camp d'entraînement de la formation helvète, qui tentera de poursuivre sur sa lancée après s'être inclinée lors du match pour la médaille de bronze, l'an dernier, contre la Russie.
Les Suisses seront dans le groupe A en compagnie de la Finlande - championne en titre - de la Suède, de la Slovaquie et du Kazakhstan.
« On a quand même pas mal de joueurs qui étaient là l'année passée et qui reviennent, a-t-il analysé. Du coup, on va continuer de progresser. Il faut seulement qu'on se fasse confiance. Ce sera impossible de répéter ce qu'on a fait l'an dernier si on n'y croit pas. On a prouvé qu'on était capables de battre les meilleurs. »
Sans Wohlwend
L'équipe sera peut-être similaire à celle de 2019, mais il y aura un absent de marque derrière le banc. Pour la première fois depuis le tournoi de 2016, le coloré Christian Wohlwend ne sera pas à la barre de la formation junior et sera remplacé par Thierry Paterlini.
Wohlwend est ce pilote qui faisait la joie des médias au moins une fois par tournoi en y allant de points de presse assez uniques. Il avait notamment retenu l'attention en 2018 quand il avait déclaré avant le match de quarts de finale face au Canada que sa troupe n'avait aucune chance de l'emporter.
« C'est sûr que ce sera différent, Christian a toute une personnalité, a lancé Nussbaumer avec le sourire. Il nous a beaucoup appris et il nous a fait voir les choses sous un différent angle. C'est sûr qu'il va nous manquer et j'aurai une petite pensée pour lui.
« On connaît déjà Thierry, il va apporter ses idées. Ce ne sera pas la même chose qu'avec Christian, c'est sûr, mais ce sera tout aussi bien. »