Il se sert aujourd'hui de sa plateforme en tant que capitaine des Maple Leafs de Toronto afin d'offrir son aide.
Lundi, Olympiques spéciaux Canada fera l'annonce d'un partenariat avec la Fondation John Tavares visant à accroître la sensibilisation et les fonds pour les programmes de sports unifiés des Olympiques spéciaux à travers le Canada.
Les programmes de sports unifiés des Olympiques spéciaux rassemblent des individus avec et sans déficience intellectuelle au sein d'équipes pour des entraînements et des compétitions sportives afin de promouvoir l'engagement social et le développement.
« Je me suis impliqué avec les Olympiques spéciaux dans le passé alors j'ai rencontré d'innombrables athlètes et personnes avec une déficience intellectuelle, a dit Tavares. C'est remarquable ce que ces gens apportent à notre monde. »
C'est une leçon qu'a apprise l'attaquant de 30 ans pour la première fois alors qu'il évoluait pour Oshawa dans la Ligue de hockey de l'Ontario entre 2005 et 2009. En tant qu'étudiant à l'école secondaire de la rue Henry à Whitby, en Ontario, il offrait déjà son aide.
« Quand vous avez une équipe de hockey junior avec une riche tradition comme celle d'Oshawa, les jeunes admirent vraiment les joueurs, a-t-il relaté. Alors quand ils avaient la chance de jouer avec moi ou de simplement s'asseoir pour jaser de hockey, ils me regardaient avec admiration et je pouvais le ressentir. J'avais le même âge qu'eux ou presque, ça vous donne une idée de l'impact que vous pouvez avoir sur eux. C'était clair pour moi que je pouvais leur apporter de la joie, mais aussi qu'ils avaient beaucoup à m'offrir en retour.
« Ces jeunes et ces personnes sont incroyables. J'ai eu beaucoup de plaisir à jouer au hockey-balle avec eux, à partager des expériences ou à passer ma pause du lunch avec eux. J'étais très jeune et je ne réalisais probablement pas l'impact que ça avait sur moi, mais quand j'y repense, c'était génial. Ça signifie beaucoup pour moi d'être en mesure de faire tout cela à nouveau. »
Un des enfants rencontrés durant son passage à Oshawa a particulièrement marqué Tavares.
« Ils aiment démontrer leurs émotions. Leur positivisme et leur amour ne se manifestaient pas seulement avec des poignées de main ou des signes, c'était souvent avec des câlins, a-t-il raconté. Il y avait un étudiant en particulier qui se prénommait Roddy. J'ai la chance d'être encore en contact avec lui aujourd'hui. Il enfilait son chandail des Generals [d'Oshawa] et venait me parler des matchs du week-end. Puis, avant même que je puisse dire un seul mot, il me serrait dans ses bras. Ce sont des gens formidables, des expériences fantastiques. »
Aryne Tavares, la femme de John, est d'accord.
Tout comme John, elle a étudié à l'école de la rue Henry et a donné de son temps pour aider des enfants souffrant d'une déficience intellectuelle. C'est d'ailleurs là que John et elle se sont rencontrés.
« Nous avons commencé à nous fréquenter plusieurs années après le secondaire, a dit Tavares. Mais c'est là que nous avons appris à nous connaître. Nous les supervisions lors des heures de lunch pendant qu'ils mangeaient et nous participions à des activités parascolaires comme le hockey-balle.
« C'est une chose sur laquelle nous nous sommes en quelque sorte toujours appuyés en raison de nos expériences à aider ces enfants. »
Olympiques spéciaux Canada se sert de la force du sport pour enrichir les vies de ceux qui vivent avec une déficience intellectuelle. Plus de 41 200 athlètes vivant avec une déficience intellectuelle sont inscrits dans les programmes des Olympiques spéciaux à travers le Canada.
Sharon Bollenbach, directrice d'Olympiques spéciaux Canada, a affirmé que l'organisation est ravie de s'associer avec la Fondation John Tavares, qui a été mise sur pied l'année dernière dans l'objectif d'aider les enfants à atteindre leur plein potentiel.
« Nous sommes tellement sur la même longueur d'onde en ce qui a trait aux valeurs fondamentales de l'inclusion et sur le pouvoir qu'a le sport de changer des vies, a-t-elle dit. Nous ne pourrions être plus ravis de cette collaboration. »