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Elias Pettersson a déjà connu de meilleurs moments dans sa jeune carrière.

Non seulement les Canucks de Vancouver connaissent un faux départ (1-3-0) dans cette saison écourtée, mais l'attaquant de 22 ans peine à noircir la feuille de pointage, une chose qu'il fait pourtant avec beaucoup de régularité depuis deux saisons. Il n'a récolté, pour l'instant, qu'une mention d'aide en quatre rencontres.
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Il faudrait être fou pour penser que ça durera de façon éternelle. Pettersson est une bombe à retardement, qui pourrait exploser quelque part au cours de la série de trois matchs que s'apprête à disputer la formation vancouvéroise face aux Canadiens de Montréal.
« C'est certain qu'il est un peu frustré, a déclaré l'entraîneur-chef Travis Green, mardi. Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose. Ça démontre qu'il a la cause de l'équipe à cœur et qu'il veut en faire plus. Il veut être meilleur et mieux canaliser cette frustration au lieu d'écoper de pénalités.
« Il faut se souvenir que c'est encore un jeune joueur dans cette Ligue. Il apprend chaque année, comme tous les gars de cette équipe. Je ne crois pas que l'on doive s'inquiéter de sa frustration. Ça arrive. J'ai confiance qu'il sera meilleur quand il aura traversé cette épreuve. »
Blanchi à ses trois derniers matchs, le Suédois a été envoyé au cachot à deux occasions lors du match de lundi face aux Flames de Calgary. Sa deuxième pénalité en un peu plus de 10 minutes a permis à ces derniers d'inscrire un troisième but sans riposte en deuxième période, et d'éventuellement l'emporter 5-2.
« Je sais que je peux être meilleur dans plusieurs aspects, a reconnu Pettersson, qui a récolté 66 points à chacune de ses deux premières campagnes dans la LNH. Peut-être que je ne joue pas avec la plus grande confiance en ce moment. C'est évidemment très frustrant. Mes punitions, ce n'était pas acceptable.
« Je me suis moi-même déçu. J'ai laissé tomber l'équipe de façon stupide, et ils en ont profité pour marquer un autre but. J'ai été égoïste et j'ai laissé ma frustration avoir le dessus. Ça n'arrivera plus. »
On parle de Pettersson parce qu'il est le moteur offensif de cette formation, mais la cause des malheurs des Canucks ne repose pas uniquement sur ses frêles épaules. L'équipe n'a inscrit que neuf buts en quatre rencontres et en a déjà accordé 16, le pire rendement dans la Ligue.
Au-delà de ça, l'avantage numérique n'a pas encore touché la cible en 15 occasions et l'unité d'infériorité a flanché sept fois alors qu'elle n'a été déployée qu'à 21 reprises. Aussi bien dire qu'il n'y a pas grand-chose qui fonctionne - contrairement à ce qui se passe chez leurs prochains adverses montréalais.
« Nous devons simplement appliquer notre style de jeu pendant 60 minutes, a laissé tomber Green, qui a tout de même vu des signes encourageants lors de la première période du match face aux Flames.
« C'est à la base de tout. Ensuite, nous devrons obtenir plus d'efforts de la part de certains joueurs. Ça aidera. Nos unités spéciales n'ont pas été bonnes et devront être meilleures. Ça aidera. Nous devrons aussi demeurer loin du cachot. Ça aidera. »
Il est encore tôt dans la saison, mais les Canucks savent qu'ils n'ont pas le choix de redresser la barque rapidement pour ne pas perdre trop de terrain. Dans une saison écourtée, les séries de défaites ne pardonneront pas, et ils en ont déjà encaissé trois de suite.
« Nous devons être de meilleurs professionnels, a conclu l'attaquant J.T. Miller. Nous sommes payés les gros dollars pour faire ça. Nous devons évaluer notre rendement de façon honnête et tenter de tourner la page à partir de là. Ce n'est pas le départ que nous souhaitions, et nous en sommes tous conscients. »