Ça ne pouvait qu'être McDavid et Draisaitl
Les deux joueurs ont encore fait la différence pour permettre aux Oilers d'éliminer les Flames
© Brett Holmes/Icon Sportswire
Les deux attaquants ont été les piliers de la victoire des Oilers d'Edmonton 5-4 en prolongation contre les Flames de Calgary, jeudi, pour ainsi remporter la série de deuxième ronde en cinq matchs et ainsi atteindre la finale de l'Association de l'Ouest pour la première fois depuis 2006.
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Draisaitl a récupéré la rondelle près de la bande à la droite du cercle, s'est créé une ouverture et a trouvé McDavid au cercle droit. Ce dernier est parvenu à s'avancer dans l'enclave avant de décocher un tir qui a trouvé le fond du filet à 5:03 pour mettre un terme à la bataille de l'Alberta.
McDavid s'est élancé vers la zone neutre, s'est jeté sur un genou et a lancé un puissant cri en célébrant.
« C'est difficile d'exprimer avec des mots ce que ce but représente pour moi », a lancé McDavid.
La route a été longue et ardue pour McDavid et Draisaitl, les deux gros morceaux d'une équipe qui n'a pas manqué de légendes au fil des années - les Wayne Gretzky et Mark Messier pour ne nommer qu'eux - et qui a déjà remporté cinq Coupes Stanley en l'espace de sept saisons (1983-90). Mais aussi une équipe qui avait chuté dans les bas-fonds de la LNH.
Les Oilers ont choisi Draisaitl avec le troisième choix du repêchage de 2014, puis McDavid avec la toute première sélection du repêchage 2015. Les deux ont depuis remporté le trophée Art Ross à titre de meilleur marqueur de la LNH. Les deux, Draisaitl une fois, McDavid à deux reprises, ont remporté le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe dans la LNH.
Mais jusqu'à cette année, les Oilers n'avaient remporté qu'une seule ronde des séries éliminatoires depuis l'arrivée de leurs deux gros canons, en 2017 lorsqu'ils avaient battu les Sharks de San Jose. McDavid estime que tous ces échecs les ont rendus plus affamés, en plus de leur avoir appris de précieuses leçons.
« Comme vous le savez, nous avons connu de grosses déceptions, des moments où les gens ont été très durs avec nous et disaient qu'on ne pouvait pas gagner, a rappelé Draisaitl. Et nous n'avons rien gagné encore. Nous n'avons que la moitié de fait. Mais ça fait du bien de passer à la prochaine étape. Ça fait du bien de voir qu'on grandit en tant qu'équipe et en tant qu'organisation. »
McDavid a terminé au premier rang des marqueurs de la LNH cette saison avec 123 points en 80 matchs. Draisaitl a pris le quatrième rang avec 110 points en 80 parties.
Ils sont maintenant à égalité au premier échelon de la Ligue pour la production en séries, avec 26 points en 12 parties.
Dans cette première bataille de l'Alberta depuis 1991, McDavid a amassé 12 points en cinq parties. Jeudi, il a dit qu'il ne sentait pas ses jambes, dans ce qui a été le premier match en huit sorties où il n'a pas amassé deux points ou plus. Et pourtant, c'est lui qui a inscrit le filet qui a fait la différence.
« Il est si important pour nous, a affirmé Draisaitl. C'est notre leader, l'homme de la situation. C'est celui que tu veux voir quand tu as besoin que quelqu'un se lève. Il a tout fait cette saison. Il a tout fait dans sa carrière. »
Draisaitl a été encore plus impressionnant contre Calgary. Il a arrêté le compteur à 17 points en cinq rencontres. Le seul autre joueur dans l'histoire de la LNH à avoir amassé autant de points en cinq parties d'une série est Rick Middleton, qui avait fait de même avec les Bruins de Boston contre les Sabres de Buffalo en 1983. Draisaitl a récolté quatre passes jeudi, et il a obtenu au moins trois points lors de ses cinq derniers matchs, un record de la LNH.
« Il a été incroyable. Quoi dire d'autre?, a lancé McDavid. C'est difficile de qualifier une telle performance tellement elle est extraordinaire, et ce chaque soir. Chaque match, il a dominé du début à la fin, et c'était plaisant de le voir aller ce soir. »
Ce qui est encore plus incroyable, c'est que l'attaquant allemand a accompli tout ça alors qu'il est blessé à la cheville.
« Il a cette habileté de tenir l'adversaire loin et réussir des jeux dans des espaces restreints, et je crois qu'il est le meilleur passeur de la Ligue nationale de hockey - le meilleur au monde - et c'est incroyable de constater le nombre de jeux qu'il réussit à faire pour cette équipe, a souligné l'entraîneur-chef Jay Woodcroft. De faire tout ça malgré [sa blessure] démontre qu'il est un vrai guerrier. »
McDavid et Draisaitl ne sont pas les seuls à mettre l'épaule à la roue. Evander Kane est le meilleur buteur en séries éliminatoires avec 12 filets. Zach Hyman en compte huit, dont six contre les Flames. Il est devenu le premier joueur des Oilers à trouver le fond du filet lors de tous les matchs d'une série qui s'est soldée en cinq rencontres. Ryan Nugent-Hopkins, le premier choix du repêchage 2011 et le joueur comptant le plus d'ancienneté dans l'uniforme bleu et orange, a fait scintiller la lumière rouge deux fois dans le gain de 5-3 lors du match no 4, mardi. La liste est longue. Finalement, McDavid et Draisaitl ont les éléments à leurs côtés pour aller loin en séries.
Mais au final, ce sont les deux piliers qui mènent la charge. C'était logique que ce soit eux qui éliminent les Flames. Ils pourront apprécier le moment d'ici à ce qu'ils soient prêts à affronter leur prochain adversaire, le gagnant de la série entre l'Avalanche du Colorado et les Blues de St. Louis.
« Les Oilers d'Edmonton sont une organisation fière, a maintenu Woodcroft. Nous sommes fiers de notre histoire. Nous sommes fiers des membres du Temple de la renommée qui sont passés par cette organisation. Nous sommes fiers des longs parcours en séries que cette équipe a connus au fil des années.
« L'équipe actuelle veut avoir son mot à dire dans cet historique, et notre équipe veut faire sa propre marque. Les émotions que nous venons de vivre représentent un moment important pour notre équipe. »