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Pascal Dupuis a disputé 15 saisons dans la LNH, au cours desquelles il a pris part à 871 matchs, récoltant au passage 190 buts et 409 points. L'attaquant natif de Laval a notamment connu trois saisons de 20 buts et plus, et il a mis la main sur la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh en 2009 et 2016. Jamais repêché dans la LNH, il est embauché par le Wild du Minnesota à titre de joueur autonome après avoir évolué avec les Huskies de Rouyn-Noranda et les Cataractes de Shawinigan dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). En plus du Wild, Pascal a porté les couleurs des Rangers de New York, des Thrashers d'Atlanta et des Penguins. Pascal a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com afin de traiter de divers sujets de l'actualité du hockey.
Si vous aviez prédit que Ryan Getzlaf allait avoir plus de points après 18 matchs qu'au cours de toute la saison 2020-21, j'aimerais avoir les coordonnées de votre fournisseur de boules de cristal s'il vous plaît.

Getzlaf a profité de ce début de saison magique avec les Ducks d'Anaheim pour franchir le plateau des 1000 points dans la LNH, et il faut souligner qu'il a accompli cet exploit avec la même équipe, un fait d'armes très rare, surtout dans le hockey d'aujourd'hui.
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Il était permis de se demander si Getzlaf allait vouloir regarder ailleurs l'été dernier, lorsqu'il est devenu joueur autonome sans compensation et que les Ducks n'avaient rien fait pour améliorer leur équipe après avoir terminé parmi les derniers dans la LNH. Il a toutefois décidé de demeurer en Californie - peut-on vraiment le blâmer - et jusqu'ici ça semble être une excellente décision.
J'ai souvent affronté Getzlaf au cours de ma carrière, et il a toujours été un joueur dominant, capable de te battre de bien des façons. Il pouvait avoir le dessus grâce à son physique imposant, avec sa hargne et son intensité, avec sa vitesse, avec son lancer, ou encore avec son intelligence.
Comment a-t-il fait pour redresser la barre de la sorte après une saison aussi désastreuse l'an dernier? Est-ce qu'il a changé sa manière de s'entraîner? Est-ce qu'il traînait une blessure qui l'ennuyait plus qu'on aurait pu le penser? Je n'en ai aucune idée, mais ce que je peux vous dire, c'est que les joueurs de hockey sont fiers. Il ne voulait probablement pas qu'on se souvienne de lui comme un joueur dont le déclin était arrivé d'un coup. Cette fierté l'a sûrement motivé pendant la saison morte, et ses résultats parlent d'eux-mêmes jusqu'ici.
Son influence sur les jeunes joueurs de l'équipe est indéniable. On a vu la réaction de ses coéquipiers quand il a amassé son 1000e point, ou encore lorsqu'il a devancé Teemu Selanne au premier rang des pointeurs de l'histoire des Ducks. L'éclosion de Troy Terry est en grande partie attribuable à Getzlaf, tout comme l'enthousiasme et le talent de Terry ont contribué à la renaissance du vétéran.

WSH@ANA: Getzlaf récolte son 1000e point en carrière

Getzlaf est un joueur qui est grandement apprécié et respecté par ses coéquipiers. Chris Kunitz, l'un de mes meilleurs amis à l'époque où nous étions chez les Penguins de Pittsburgh, m'a toujours parlé de lui en termes très élogieux, et c'était la même chose du côté du gardien Jean-Sébastien Giguère. Au-delà de son apport sur la glace, ils me racontaient à quel point il était un bon leader, qui se comportait toujours de la bonne manière avec ses coéquipiers.
J'ai moi-même pu constater à quel point il est une bonne personne. Les Penguins affrontaient les Ducks au cours de ma dernière saison, et je n'étais pas en uniforme. Je l'ai tout de même croisé à l'aréna et je lui ai demandé s'il pouvait m'autographier un bâton pour mon fils, et il s'est empressé d'aller m'en chercher un et d'y ajouter une dédicace. J'ai toujours ce bâton à la maison, et ce type d'attention en dit long sur le genre de personne qu'est Getzlaf.
Un (autre) monstre à deux têtes
Plus je regarde aller Leon Draisaitl et Connor McDavid, plus ils me rappellent Evgeni Malkin et Sidney Crosby lorsqu'ils étaient au sommet de leur art avec les Penguins.
Lorsque les deux sont en santé, ils peuvent dominer un match à tour de rôle. C'est tellement une richesse d'avoir deux joueurs comme eux dans la même équipe.
Ils sont dominants, mais chacun à leur façon. Ils font des choses différentes, mais ils les font très bien chacun de leur côté, ce qui permet à leur trio respectif de produire lorsqu'ils sont séparés. Lorsqu'ils sont réunis, en avantage numérique ou dans certaines situations à forces égales, ils sont encore plus dangereux.

EDM@BUF: Draisaitl complète la belle passe de McDavid

On parle beaucoup de McDavid comme du meilleur joueur au monde en ce moment, mais à quel moment va-t-on inclure Draisaitl dans cette conversation? Ça me rappelle un peu ce qui s'est produit à Pittsburgh quand certaines personnes ont commencé à demander si Malkin était un meilleur joueur que Crosby quand Sid était souvent blessé et que Geno remportait le trophée Hart.
Je pouvais comprendre le débat. Malkin était dominant lorsque Sid tombait au combat. Il est aussi capable de faire des choses avec la rondelle que Sid est incapable de faire. Sid est toutefois le meilleur joueur de la dernière décennie quand le match est en jeu, surtout dans la manière qu'il rend les autres autour de lui meilleurs, peu importe avec qui il joue et peu importe l'importance du moment.
Pour que la comparaison entre McDavid-Draisaitl et Crosby-Malkin tienne la route, il faudra d'ailleurs que le duo des Oilers montre qu'il peut faire le travail en séries. À ce propos, j'avoue ne pas trop comprendre ce que John Tortorella voulait dire quand il a avancé que McDavid allait devoir changer légèrement sa façon de jouer afin de gagner en séries. Quand un joueur est le meilleur au monde, il est capable de s'adapter au hockey des séries. Je ne trouve pas non plus que McDavid est un joueur unidimensionnel, loin de là.
Même Sid pouvait tricher à l'occasion en pleine saison régulière, l'espace d'un jeu, en se cachant derrière les défenseurs en espérant recevoir une longue passe de ses défenseurs pour partir en échappée. Je peux toutefois vous garantir que sur le même jeu, avec un pointage égal de 2-2 en troisième période dans un match no 5 des séries, on le retrouvait chaque fois en repli, en soutien à ses défenseurs.
McDavid aura maintenant à montrer à Tortorella et au reste de la planète hockey que c'est ce type de joueur qu'il est lui aussi quand les enjeux sont plus grands. Et entre vous et moi, je ne pense pas que ce sera un problème pour lui.
\Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com*