Ils se forcent un et l'autre à être meilleurs aussi. McDavid est toujours à pleine vitesse, peu importe ce qu'il fait, alors que Draisait, même s'il est un excellent patineur et un des meilleurs tireurs d'élite de la LNH, excelle quand vient le temps de ralentir le jeu et permettre à ses coéquipiers de s'installer.
« On se complète vraiment bien sur la glace, a dit Draisaitl. Premièrement, nous sommes de très bons amis. Nous aimons passer du temps ensemble. Mais sur la glace, nos styles de jeu vont bien ensemble. J'aime ralentir le jeu, alors que lui, il file à pleine vitesse au centre de la glace. Nous sommes tous les deux chanceux d'avoir d'excellentes habiletés qui nous permettent de réaliser les petits jeux et de nous trouver.
« Il sait ce que je veux faire et je sais ce qu'il veut faire. Si on combine les deux, ça donne une recette assez intéressante. »
Lors des dernières séries éliminatoires, McDavid et Draisaitl ont fait passer leur jeu à la vitesse supérieure. McDavid a terminé au premier rang des marqueurs de la LNH avec 33 points, dont 10 buts, en 16 matchs (2,06 points par match), alors que Draisaitl a terminé un point derrière en 16 parties (2,00) lui aussi, en plus de marquer sept buts. C'était la première fois qu'un joueur maintenait une moyenne de points par match supérieure à 2,00 en séries (minimum 10 parties jouées) depuis Mario Lemieux et ses 34 points en 15 rencontres (2,27) en 1992 avec les Penguins de Pittsburgh.
Le fait d'avoir connu autant de succès avant de terminer à court contre l'Avalanche a rendu McDavid et Draisaitl encore plus affamés.
« Nous avons beaucoup appris de la série contre Winnipeg [en 2021], a dit McDavid. Même si nous avons été balayés, tout le monde en est ressorti en sachant qu'il y a un autre niveau que nous devons atteindre en séries, et d'avoir vécu ça a été une bonne leçon. Tu ne veux pas nécessairement vivre ça, mais ça fait partie des étapes à vivre pour apprendre. e»
Des étapes à travers lesquelles l'Avalanche est aussi passée, elle qui a perdu en deuxième ronde des séries trois années consécutives avant de finalement aller jusqu'au bout l'an dernier. Voilà qui peut rassurer tout le monde à Edmonton. En plus, les Oilers ont ajouté le gardien Jack Campbell par l'entremise du marché des joueurs autonomes à l'aide d'un contrat de cinq ans (5,5 millions $ par an), en plus de garder avec eux l'attaquant Evander Kane, qui aurait pu obtenir son autonomie complète, mais qui a plutôt accepté un contrat de quatre ans (5,125 millions $ par an).
Mais au final, les Oilers iront aussi loin que McDavid et Draisaitl leur permettront d'aller. Ils sont fiers de ce qu'ils ont accompli jusqu'à présent, mais ils ont surtout hâte d'aller jusqu'au bout.
« Nous sommes dans un processus, et c'est quelque chose que nous avons vécu ensemble et avec Darnell [Nurse], [Ryan Nugent-Hopkins] et le groupe de leaders, a affirmé McDavid. Nous avons appris beaucoup de ces expériences, de nos échecs et de moments comme ceux-là. Ça fait partie du processus. Nous profitons de ces moments, nous tentons d'apprendre afin d'être le meilleur possible. »
Avec la collaboration de Dan Rosen, journaliste principal NHL.com, et Derek Van Diest, correspondant indépendant NHL.com