WASHINGTON – Alex Ovechkin se trouvait au bout de la ligne lorsque les joueurs des Capitals de Washington ont donné la main à ceux des Rangers de New York. Il a échangé quelques mots et des accolades avec quelques adversaires contre qui il venait de batailler pendant quatre parties.
Le capitaine des Capitals a évidemment fait partie de ce rituel de poignées de main à plusieurs reprises en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, lui qui a pris part au tournoi printanier 15 fois au cours de ses 19 saisons dans la LNH, soulevant la Coupe en 2018. Mais l’ailier gauche de 38 ans n’avait jamais eu à endurer une série comme celle-ci, au cours de laquelle il n’a récolté aucun point.
Alors que les Capitals ont soulevé leur bâton pour saluer leurs partisans à la suite d’un revers de 4-2 dans le match no 4 de leur série quatre de sept qui s’est conclue par balayage dimanche, il était normal pour lui de se demander combien d’occasions lui et ce qui reste du noyau des Capitals qui a remporté la Coupe vont obtenir. Ou même s’ils vont en obtenir une autre.
« J’espère avoir encore quelques chances », a lancé Ovechkin, qui est parvenu à sourire au cours de cette entrevue d’après match qui s’est déroulée sur un ton plutôt sombre.
Il était impossible de présenter sous un beau jour le rendement d’Ovechkin au cours de cette série, et il n’a même pas tenté de le faire. Il a terminé la série de la même manière qu’il l’avait entamé au cours d’une défaite de 4-1 dans le match no 1 une semaine plus tôt, c’est-à-dire sans obtenir de tir au but. Avant cette série, Ovechkin n’avait connu que trois matchs sans tir en 147 parties de séries.
Il a conclu la série avec cinq tirs, dont quatre ont été décochés dans un revers de 3-1 dans le match no 3 vendredi.
« Nous n’avons tout simplement pas marqué », a souligné Ovechkin, who qui occupe le deuxième rang parmi les joueurs actifs avec 72 buts en séries depuis le début de sa carrière. « Notre trio n’a pas marqué souvent, et de mon côté, je n’ai pas bien joué. C’est vraiment décevant d’avoir joué aussi mal. »
Ovechkin a ajouté qu’il allait avoir besoin de temps pour comprendre ce qui s’est produit. L’entraîneur Spencer Carbery a offert comme théorie qu’Ovechkin avait manqué d’essence après avoir transporté sur ses épaules l’offensive moribonde des Capitals dans la dernière ligne droite de la saison, ce qui leur a permis de se qualifier pour les séries en terminant en deuxième place de quatrième as.
Il a marqué 23 de ses 31 buts cette saison au cours des 36 derniers matchs de Washington en saison régulière. Contre les Rangers cependant, il a davantage ressemblé au joueur qui n’avait marqué que huit buts à ses 43 premières parties.
« S’il ne connaît pas sa séquence fructueuse en fin de saison, nous ne sommes pas ici pour en parler, n’est-ce pas?, a soumis Carbery. Il a offert une production constante chaque soir. Ce que je veux dire, c’est qu’il en a fait beaucoup en deuxième moitié de saison, et surtout au cours des deux dernières semaines, alors que chacune de nos parties semblait être cruciale. Il pourra répondre de manière plus précise, mais j’ai le sentiment que ça lui a demandé beaucoup, physiquement et mentalement. »
La même chose peut être avancée pour l’ensemble de la formation des Capitals, alors que les joueurs ont tout donné pour participer aux séries, remportant trois matchs en quatre jours pour conclure la saison régulière. Après avoir raté le tournoi printanier la saison dernière pour la première fois depuis 2014, très peu de gens à l’extérieur du vestiaire des Capitals s’attendaient à les voir se qualifier cette saison.
Ainsi, cette présence en séries a ressemblé à un cadeau inattendu. Ce n’était toutefois plus le cas lorsque la série s’est terminée.
« Ça fait mal, peu importe comment ça s’est passé, a assuré le défenseur John Carlson. Surtout de la manière dont nous nous sommes battus dans la dernière ligne droite, c’est vraiment frustrant de terminer la saison ainsi. »
Encore une fois dimanche, les unités spéciales ont fait la différence. Les Capitals n’ont pas décoché de tir au cours de leurs deux jeux de puissance. Et après avoir réussi le but gagnant en infériorité numérique au cours des matchs no 2 et no 3, les Rangers ont marqué trois fois en quatre avantages numériques, dont le but d’Artemi Panarin qui leur a donné les devants 3-2 à 3:21 de la troisième période, et celui de Jack Roslovic dans un filet désert alors qu’il restait 51 secondes à jouer.
Ce qui est encourageant, c’est l’expérience précieuse acquise par les jeunes joueurs de l’équipe comme les attaquants Hendrix Lapierre, 22 ans, Connor McMichael, 23 ans, Aliaksei Protas, 23 ans, et Ivan Miroshnichenko, 20 ans, ainsi que les défenseurs Martin Fehervary, 24 ans, et Alexander Alexeyev, 24 ans au cours de cette poussée tardive pour faire les séries ainsi que dans ces quatre duels contre les Rangers. Ces jeunes joueurs ont donné un aperçu de ce dont pourrait être l’avenir de l’équipe dimanche. Protas a mis la table pour Fehervary lorsque ce dernier a créé l’égalité 1-1 à 14:54 de la première période, puis Lapierre a inscrit un but spectaculaire en se faufilant entre quatre adversaires pour niveler la marque 2-2 à 7:48 de la période médiane.