NEW YORK – Alex Ovechkin a 38 ans, mais il reste le moteur offensif des Capitals de Washington. Après deux matchs contre les Rangers de New York, Ovechkin n’a toujours pas trouvé une façon de partir son vieux camion diesel.
En conférence de presse dans une des salles du Madison Square Garden, Spencer Carbery a gardé toute sa diplomatie, mais il a lancé un message à son capitaine après ce revers de 4-3 dans le deuxième match contre les puissants Rangers de New York.
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Incapable de décocher un seul tir en direction d’Igor Shesterkin lors de la première rencontre, un revers de 4-1, Ovechkin n’a pas été plus visible pour ce deuxième duel sur la route. Il a terminé le match avec un seul tir et six mises en échec en un peu moins de 20 minutes (19:13).
S’il n’a pas encore rugi offensivement, Ovechkin a également gaffé en deuxième période, en perdant une rondelle contre Mika Zibanejad en zone neutre. Sur ce jeu, K’Andre Miller a marqué en désavantage numérique en captant un relais de Zibanejad qui venait d’échanger le disque avec Chris Kreider pour bien étourdir Charlie Lindgren.
« Ovi venait de saisir une passe transversale et il y a eu une bonne pression contre lui, il a fini par échapper la rondelle et ils ont profité d’un revirement, a expliqué Carbery. Je dirais qu’à ses deux premiers matchs, il est un peu éteint. C’est difficile. Nous nous retrouvons en séries sur la route et il a des confrontations difficiles. Mais je sais qu’il peut tourner ça rapidement et redevenir un joueur qui fait la différence dans un match. Il voudra servir de conducteur pour nos prochains matchs. Nous retournerons à la maison. »
Carbery a ensuite précisé sa pensée, expliquant les raisons pourquoi son capitaine semble éteint face aux Rangers.
« Il y a deux choses que je remarque : il n’obtient pas assez d’occasions, il devrait finir un match avec quatre ou cinq chances. Est-ce le résultat des confrontations? Est-ce les combinaisons de nos trios? Mais il devrait avoir la rondelle près des cercles et décocher de bons tirs contre Shesterkin. La deuxième chose est qu’il se fait bloquer plusieurs tirs. Il ne trouve pas les lignes. Mais il peut regagner ça très rapidement. Il s’en sortira. Je m’attends à le voir se relever. »
Dans le vestiaire des « Blue Shirts », Alexis Lafrenière gardait un souvenir plus doux de l’erreur d’Ovechkin en infériorité numérique.
« Mika a réalisé tout un jeu, a dit Lafrenière. C’était un très gros but pour nous, surtout en désavantage numérique. Souvent, tu veux juste te défendre, mais nous avons obtenu le but important. »
De longues minutes à la fin
Après le but de Miller durant une punition à son coéquipier Erik Gustafsson, les Rangers se retrouvaient avec le contrôle du match à 4-2. On fêtait déjà dans le Madison Square Garden, surtout qu’on venait de présenter à la foule une ancienne gloire des « Blue Shirts » et des Canadiens de Montréal, Alexei Kovalev, mais aussi l’ancienne étoile du tennis, John McEnroe.
Les Capitals n’ont toutefois pas abandonné. Ils ont offert une bonne frousse aux locaux. Tom Wilson a ramené le match à un seul but d’écart avec un peu plus de huit minutes à jouer en troisième période en redirigeant un tir d’Hendrix Lapierre en avantage numérique.
Les visiteurs ont envahi le territoire ennemi jusqu’à la dernière seconde sans toutefois battre Shesterkin.
« Les Capitals ont bien joué dans ce deuxième match, a reconnu le gardien des Rangers. Ils étaient dangereux dans les dernières minutes. Mes défenseurs ont bloqué des tirs et ils ont réussi de gros jeux. »
« C’était long en fin de match, il y avait aussi plusieurs arrêts de jeu, a renchéri Lafrenière. Nous avions hâte que le match se termine. Nous avons fait un bon boulot défensivement et Shesterkin a encore réussi de bons arrêts. »
Shesterkin a stoppé 22 des 25 tirs des Caps pour obtenir une deuxième victoire en autant de départs.
Vincent Trocheck (un but, une passe), Zibanejad (un but, une passe), Lafrenière (deux passes) et Gustafsson (deux passes) ont mené l’attaque des gagnants. Jack Roslovic a obtenu l’autre but contre Lindgren grâce à un tir d’une précision remarquable en avantage numérique.
Les Rangers ont signé deux victoires sur leur patinoire. S’ils ont le vent dans les voiles, ils doivent se rappeler qu’ils menaient aussi 2-0 après deux matchs, deux gains sur la route, l’an dernier au premier tour des séries contre les Devils du New Jersey. Les Devils l’avaient finalement emporté en sept matchs. Mais les Devils avaient plus de mordant que les Capitals.
