BROSSARD – Il y avait deux contrastes dans les discours de Jacob Fowler et d’Owen Beck, deux des principaux espoirs au camp de développement des Canadiens. Fowler a raconté la douleur de la défaite en finale du Frozen Four avec Boston College, alors que Beck avait un immense sourire dans le visage en parlant de sa conquête de la Coupe Memorial avec le Spirit de Saginaw.
« C’était irréel comme sentiment », a dit Beck mardi lors du premier jour du camp de développement. « J’ai encore des frissons quand je reparle de ce tournoi. J’aime revivre ce moment. Je revois le but de Josh Bloom dans les dernières secondes du match. C’était une fin parfaite. Je repense encore à la pyramide humaine après le sifflet final. C’est un moment que je n’oublierai jamais. C’est l’expérience d’une vie. Je ne pouvais rêver d’une aussi belle conclusion pour ma carrière junior. »
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En finale de la Coupe Memorial, le Spirit, l’équipe hôtesse, a vaincu les Knights de London 4-3. Si Bloom a marqué le but décisif alors qu’il ne restait que 22 secondes en troisième période, Beck a également joué un rôle crucial avec deux buts. Il a inscrit les deux premiers buts de la finale, les deux fois sur des passes de Bloom.
Beck, un choix de deuxième tour (33e au total) du CH en 2022, a aussi remporté le trophée Stafford-Smythe, décerné au joueur le plus utile de la Coupe Memorial. En cinq matchs, le centre a marqué quatre buts, ajouté une passe et gagné 70,4% de ses mises en jeu.
Pour Beck, c’était la conclusion rêvée de sa carrière junior. Âgé de 20 ans, l’Ontarien se concentre maintenant sur la prochaine étape, soit son passage chez les professionnels. À moins d’un camp éblouissant, il fera ses premiers pas avec le Rocket de Laval dans la Ligue américaine.
« La rapidité, le rythme et la maturité des autres joueurs constitueront de gros ajustements, a-t-il affirmé. C’est un gros saut, mais j’ai hâte à ce défi. Il s’agira d’un autre chapitre excitant de ma jeune carrière. »
Beck a joué sur de grandes scènes au cours des derniers mois. Il a représenté le Canada pour une deuxième année d’affilée au Championnat mondial junior en plus de vivre l’expérience de la Coupe Memorial.
« Ça m’aidera beaucoup, a-t-il convenu. J’ai joué à un niveau élevé en séries et lors de la Coupe Memorial. Je me retrouvais contre les meilleurs des meilleurs de la Ligue canadienne de hockey. Tu ne vis jamais trop de bonnes expériences. »
Plus offensif
À sa dernière année dans la Ligue junior de l’Ontario (OHL), Beck a atteint le plateau des 80 points pour une première fois. Il a terminé l’année avec 81 points (34 buts, 47 passes) en 57 matchs. Il a ajouté 14 points (4 buts, 10 passes) en 17 matchs en séries avec le Spirit.
Il a maintenu un rythme de production plus élevé après son échange des Petes de Peterborough vers le Spirit. En 32 matchs à Saginaw, il a récolté 51 points (18 buts, 33 passes).
« Oui, je crois avoir fait du progrès sur le plan offensif, a-t-il répliqué. L’échange vers Saginaw représentait une bonne chose pour moi. Chris Lazary et les entraîneurs à Saginaw m’ont confié de grandes responsabilités, pas juste offensivement. Mais je sais que les gens remarquent surtout les chiffres. J’aimais notre système de jeu avec le Spirit. J’ai vécu une belle expérience avec cette équipe. »
Au prochain camp, Beck aura le même objectif que tous les autres jeunes joueurs. Il voudra convaincre le Tricolore qu’il peut faire le saut à Montréal. Mais d’ici là, il ne passe pas ses journées à analyser ses chances.
« Je garde un œil sur la formation. Mais peu importe la profondeur de l’équipe, je devrai gagner un poste, a-t-il précisé. Ils ne me feront pas de cadeaux. Je dois me concentrer sur moi et offrir le meilleur jeu possible. »
Avec Nick Suzuki, Kirby Dach, Christian Dvorak et Jake Evans, le CH a déjà rempli ses quatre chaises à la position de centre. Mais cette équipe n’est jamais à l’abri d’une blessure. Dach et Dvorak ont souvent visité l’infirmerie dans le passé.