Un retour aux sources dont rêvait DeBrincat

Alex DeBrincat était assis dans sa maison de la région de Detroit lundi et il portait une casquette des Pistons de Detroit. Et pas n'importe quelle casquette des Pistons. Celle que l'équipe de la NBA a portée de 1996 à 2001, alors qu'elle revêtait le bleu sarcelle.

« Je pense que ça remonte peut-être à avant que je commence à les suivre », a lancé le joueur de 25 ans en riant. « Mais oui, j'aime ça. Ça fait assurément rétro. »

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Les partisans des Red Wings de Detroit ont certainement adoré ce clin d'œil. DeBrincat est natif de la région de Detroit et il est le plus récent joueur du coin à avoir choisi les Red Wings même s'ils sont en reconstruction. Il revient à la maison avec exactement ce dont ils ont besoin : un marqueur.

DeBrincat a refusé de signer un contrat à long terme avec les Sénateurs d'Ottawa à titre de joueur autonome avec compensation, donc l'équipe de la capitale canadienne l'a échangé aux Red Wings dimanche. Il a ensuite signé un contrat de quatre ans d'une valeur de 31,5 millions $ (salaire annuel moyen de 7,875 millions $).

Detroit a terminé la dernière saison au 24e rang de la LNH pour les buts (237), et l'équipe n'a pas aligné un marqueur de 40 filets depuis Marian Hossa en 2008-09. DeBrincat a inscrit 27 filets la saison dernière, mais il a marqué 41 buts à deux reprises avec les Blackhawks de Chicago, en 2018-19 et 2021-22.

« Il n'y a pas beaucoup de joueurs comme ça à travers la Ligue, des gars qui s'emparent de la rondelle et qui peuvent marquer sur chacun de leurs tirs », a expliqué le directeur général Steve Yzerman. « Je pense qu'Alex fait partie de cette catégorie, en tant que franc-tireur. Avec un seul lancer, il peut changer un match. »

Comment obtenir de tels joueurs lorsque d'autres options se présentent à eux?

Les Red Wings ne peuvent pas offrir la chance de rivaliser pour la Coupe Stanley. Ils n'ont pas participé aux séries éliminatoires au cours des sept dernières saisons. Mais Yzerman a connu du succès comme joueur et comme dirigeant, et les Red Wings ont vu leur total de points depuis sa première saison comme DG en 2019-20 passer de 39 à 48, puis de 74 à 80.

À travers les différents changements qu'ils ont apportés durant cette période, ils se sont assurés de garder ou d'ajouter des joueurs de la région de Detroit.

Ils ont mis sous contrat le joueur de centre Andrew Copp, qui a grandi à Ann Arbor et qui a joué à l'Université du Michigan, pour cinq ans à un salaire annuel moyen de 5,625 millions $ en tant que joueur autonome sans compensation le 13 juillet 2022.

Le capitaine Dylan Larkin, qui a grandi dans la région de Detroit (Waterford) et qui a joué à l'Université du Michigan, a accepté un contrat de huit ans avec un salaire annuel moyen de 8,7 millions $ le 1er mars, faisant une croix sur l'autonomie complète.

Ils ont offert au centre J.T. Compher, qui a grandi dans le coin de Chicago (Northbrook), mais qui a lui aussi joué son hockey universitaire au Michigan, une entente de cinq ans d'une valeur annuelle moyenne de 5,1 millions $ comme joueur autonome sans compensation le 1er juillet.

Et maintenant, voilà qu'ils ajoutent DeBrincat pour les quatre prochaines années.

« Ultimement, je recherche de très bons joueurs, a ajouté Yzerman. L'endroit d'où ils viennent ne m'importe pas. Mais je considère que c'est un bonus. »

Ces joueurs connaissent bien la région de Detroit et ont déjà tissé des liens entre eux. Ils ont une motivation supplémentaire à jouer avec les Red Wings, à persévérer dans les moments difficiles et à aider l'équipe à atteindre la prochaine étape. Et ils peuvent rejoindre les partisans avec quelque chose d'aussi simple qu'une casquette rétro des Pistons.

« S'ils sont joueurs autonomes, il y a une raison pour laquelle ils veulent être ici, a poursuivi Yzerman. Je pense que pour les joueurs qui ont des racines locales, il y a un petit quelque chose de plus en jouant ici. Quand tu veux jouer à un endroit précis pour les bonnes raisons - et pas nécessairement pour le plus gros montant d'argent - je pense que ça donne un joueur plus investi. »

DeBrincat a commencé à jouer au hockey à l'aréna de Farmington Hills, à environ 30 minutes du Little Caesars Arena, domicile des Red Wings. En grandissant, son joueur préféré était Pavel Datsyuk et son plus beau souvenir est la plus récente conquête de la Coupe Stanley des Red Wings en 2008.

« Ils ont connu tellement de succès durant toute mon enfance, a dit DeBrincat. C'était plaisant à regarder. C'est une grosse raison pour laquelle je pratique ce sport. Atteindre un tel niveau de succès est un de mes objectifs, et j'espère que nous pourrons connaître du succès de nouveau ici. »

DeBrincat, dont l'épouse vient également de Detroit, a passé ses trois ou quatre derniers étés à la maison. Il a récemment joué au golf avec Larkin, qui n'avait que de bonnes choses à dire au sujet des Red Wings. Dans quelques mois, les deux évolueront probablement sur le même trio.

« C'est très emballant, a mentionné DeBrincat. Pour avoir grandi ici et encouragé les Red Wings lorsque j'étais petit, c'est un rêve qui devient réalité pour moi. Mais je dois dire qu'il n'y a probablement personne de plus heureux que mes parents. C'est vrai pour toute la famille. Tout le monde est heureux, et c'est un bon endroit pour moi. »

Depuis que DeBrincat a amorcé sa carrière dans la LNH avec les Blackhawks en 2017-18, les Red Wings sont loin d'avoir été l'équipe qu'il regardait en grandissant. Peut-être qu'il peut y changer quelque chose.

« Tôt durant ma carrière, ils étaient au cœur d'une reconstruction, a noté DeBrincat. Et au cours des dernières années, on a vu qu'ils ont été un peu plus compétitifs. On voit une équipe qui est peut-être frustrée d'être dans une reconstruction et qui veut s'en sortir.

« Je suis heureux d'être ici et j'espère faire partie de la solution. J'ai hâte de rejoindre les gars et je vois beaucoup de potentiel dans ce groupe. »