Trocheck_Gustafsson

GREENBURGH, New York – Vincent Trocheck s’est rapidement souvenu de la dernière fois où il a eu une chimie semblable à celle qui règne entre lui et ses compagnons de trio Artemi Panarin et Alexis Lafrenière depuis le début de la saison.

« Ça fait huit ans », a affirmé le joueur de centre des Rangers de New York, mardi. « J’avais joué avec Reilly Smith et Jussi Jokinen presque toute l’année. »

C’était en 2015-16 et il évoluait avec les Panthers de la Floride. Trocheck avait 22 ans et il était un joueur régulier dans la LNH pour la première fois.

C’est différent aujourd’hui, et encore mieux.

Trocheck, 30 ans, est l’un des leaders qui sont le cœur et l’âme des Rangers. Ces derniers ont une avance de 2-0 sur les Capitals de Washington dans leur série de première ronde, alors que le match no 3 aura lieu au Capital One Arena vendredi (19 h HE; TVAS, SN360, MAX, MNMT, truTV, MSGSN, TNT, MSG).

Trocheck compte déjà un but et deux passes dans la série.

« Voilà un joueur qui a un impact dans tous les aspects du jeu », a mentionné l’entraîneur Peter Laviolette. « Mises en jeu, attaque, défense, jeu de puissance, infériorité numérique, 6-contre-5, 5-contre-6. Il est l’un des premiers joueurs à sauter sur la glace. Il joue beaucoup de minutes. Il est fiable. Il fait partie de l’un des meilleurs trios de la LNH au chapitre de la production offensive. Il est quelqu’un sur qui moi et l’équipe comptons. »

Trocheck tire une grande fierté de cette fiabilité.

« Je veux toucher à chaque aspect du jeu et je veux aider notre équipe à gagner, a dit Trocheck. Pour y arriver, tu dois parfois être impliqué dans différentes phases du jeu – l’infériorité numérique, à 5-contre-6, dans les moments où ça brasse – et je veux être sur la glace dans ces situations. Ça m’aide à être encore plus impliqué dans le match. »

À 5-contre-5, Trocheck est le pivot, celui qui fonce au filet, qui bataille long de la rampe et qui amorce les contre-attaques. Il est aussi la conscience défensive de son trio, le meilleur de New York et aussi l’un des plus constants de toute la LNH cette saison.

Cette façon d’interagir et de tisser des liens avec Panarin et Lafrenière a permis aux trois attaquants d’avoir la meilleure saison de leur carrière.

Panarin a établi un record personnel avec 120 points (49 buts, 71 passes) en 82 matchs. Il a marqué dans le match no 1 contre les Capitals sur une passe de Trocheck après que Lafrenière eut créé un revirement grâce à une mise en échec dans le coin aux dépens du défenseur Vincent Iorio.

Lafrenière a connu sa meilleure saison dans la LNH avec 57 points (28 buts, 29 aides). Il compte trois mentions d’aide en deux rencontres contre Washington. Trocheck a obtenu une passe sur deux des trois buts préparés par Lafrenière.

Sans surprise, Trocheck a lui aussi réussi sa meilleure saison, avec 77 points (25 buts, 52 aides), au deuxième rang chez les Rangers derrière Panarin.

Il avait également obtenu 77 points (31 buts, 44 mentions d’aide) avec les Panthers en 2017-18, mais Trocheck est un plus grand contributeur chez les Rangers cette saison qu’avec les Panthers il y a six ans. C’est en partie parce qu’il a aidé Panarin à atteindre de nouveaux sommets et Lafrenière à s’établir comme un attaquant de premier plan à sa quatrième campagne.

« Je comprends mieux le jeu, j’ai plus de maturité et je peux me concentrer sur différents aspects qui vont varier de partie en partie, a expliqué Trocheck. "Bread" et "Laffy" ont deux approches différentes, et je peux leur parler lors de chaque match, ce qui nous permet de développer notre chimie et de nous rendre meilleurs. Ça fait parfois toute la différence, et c’est peut-être quelque chose que je n’avais pas les moyens de faire il y a huit ans. »

Il y a huit ans, il n’avait pas non plus les outils pour avoir un impact dans tous les aspects du jeu de la Floride comme c’est le cas avec New York.

Trocheck est le spécialiste des mises en jeu des Rangers, et il évolue dans l’enclave sur la première unité du jeu de puissance. Il est aussi l’un des premiers attaquants à sauter sur la glace en infériorité numérique.

Il a pris le deuxième échelon de la LNH pour les mises en jeu gagnées en avantage numérique, avec un rendement de 201-en-314 (64 pour cent). Trocheck a déjà remporté 10 de ses 13 mises en jeu sur le jeu de puissance en deux parties contre Washington.

Il a remporté 52 pour cent de ses mises en jeu à court d’un homme (39-en-75).

« C’est un petit détail auquel les gens ne pensent peut-être pas, mais les mises en jeu en avantage numérique sont importantes parce qu’elles nous permettent de commencer avec la rondelle sans avoir à la pourchasser et à revenir en zone offensive par la suite », a souligné le centre Mika Zibanejad. « Son jeu est parfait et c’est génial à voir. La confiance qu’il s’est bâtie est impressionnante. Je détestais l’affronter et je pense que je l’ai dit quand il est arrivé ici. J’adore l’avoir dans mon équipe. »

Trocheck a brillé dans les deux premiers matchs de la série même si on lui en demande beaucoup. En saison régulière, il a connu deux séquences de trois matchs sans point et il a réussi des séries de quatre rencontres ou plus avec au moins un point à cinq reprises.

« Au cours d’une saison, il y a toujours des hauts et des bas, mais ses bas ne durent pas longtemps, a dit Laviolette. Il se présente chaque jour dans un bon état d’esprit et il est prêt à s’entraîner, à jouer et à apprendre. Il a une excellente éthique de travail. Il est l’un des leaders de notre équipe qui donnent le ton chaque jour. »

Ce rendement n’est pas encore suffisant pour inciter Trocheck à s’encenser. On lui a demandé s’il s’agit de sa meilleure saison.

« Posez-moi la question de nouveau dans deux mois », a-t-il répondu.

La question sera probablement encore pertinente à ce moment-là.

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