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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 32 équipes pendant les mois de septembre et octobre. Aujourd'hui, les Blues de St. Louis.
Vainqueurs de la Coupe Stanley en 2019, les Blues n'ont pas veillé tard lors des deux dernières saisons. Ils n'ont pas été en mesure d'aller plus loin que la première ronde des séries éliminatoires, eux qui ont été balayés en quatre parties par l'Avalanche du Colorado en mai dernier.

La porte est-elle en train de se refermer pour les Blues? Le visage de l'équipe ne sera pas très différent de celui de la saison dernière… du moins, en ce moment. La situation pourrait changer rapidement si l'attaquant Vladimir Tarasenko était échangé, lui qui en a fait la demande.
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Si les Blues, qui ont terminé au quatrième rang de la section Ouest Honda, veulent mieux paraître cette année, ils devront être plus efficaces défensivement, eux qui ont terminé au 19e rang de la LNH pour les buts accordés, au dernier échelon parmi toutes les équipes qui se sont qualifiées pour les séries éliminatoires. Le départ de Vince Dunn, sélectionné par le Kraken de Seattle lors du repêchage d'expansion, pourrait aider à ce chapitre, lui qui avait perdu la confiance de l'entraîneur Craig Berube en raison de son jeu défensif inégal. Dunn était toutefois utile lorsque venait le temps de se porter à l'attaque. Il avait amassé 20 points en 43 matchs, dont sept sur le jeu de puissance.
Il faudra aussi que les jeunes joueurs mettent l'épaule à la roue. À sa quatrième saison dans la LNH, Robert Thomas, 22 ans, devra faire mieux que sa récolte de 12 points en 33 parties l'an dernier. Une déception pour celui qui en avait accumulé 42 en 66 parties la saison précédente. À ses côtés, Jordan Kyrou, 23 ans, a bien fait à sa première saison complète dans la LNH l'an dernier avec 35 points en 55 parties. Finalement, Klim Kostin devrait obtenir un poste à temps plein avec les Blues après avoir disputé ses deux premiers matchs dans la LNH l'an dernier (une passe). Choix de première ronde (31e au total) en 2017, Kostin a amassé 18 points en 43 matchs dans la Ligue continentale de hockey l'an dernier, et il tarde à se développer.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Blues cette saison :

Avec ou sans Tarasenko?

Les dernières saisons n'ont pas été des plus reposantes pour Tarasenko, lui qui a été opéré trois fois à l'épaule gauche depuis 2017. Il a d'ailleurs raté les 24 premiers matchs de la dernière campagne afin de se remettre de l'opération, et il a été limité à 14 points en 24 matchs. L'attaquant russe n'a disputé que 34 parties sur un total possible de 127 depuis que les Blues ont remporté la Coupe Stanley.
Tarasenko a demandé d'être échangé le 25 mai dernier, mais jusqu'à présent, il est toujours un membre des Blues, qui ne semblent pas pressés d'exaucer son vœu.
« Il y a de fortes chances qu'il soit avec nous », a indiqué le directeur général Doug Armstrong au quotidien Post-Dispatch le 18 septembre. « Vladi et moi en avons discuté. Il comprend, et je comprends qu'il désire être échangé. »
Il faut dire qu'avec si peu de matchs joués dans les dernières saisons, et avec son état de santé qui n'a rien pour rassurer les autres équipes, Tarasenko a vu sa valeur chuter drastiquement. On peut comprendre Armstrong de ne pas vouloir l'échanger à rabais.
« Au final, c'est difficile pour l'industrie en ce moment. Le plafond salarial ne change pas. Vladi n'a pas joué beaucoup de hockey dans les dernières années. Il sait qu'il va devoir jouer du très bon hockey.
« J'espère qu'il joue si bien qu'il ne voudra plus être échangé », a lancé le DG en riant. « Et on ne veut pas l'échanger. »
Armstrong semble avoir déjà prévu la perte de Tarasenko, puisqu'il a fait l'acquisition de l'ailier droit Pavel Buchnevich dans une transaction avec les Rangers de New York. Avec Tarasenko, David Perron, Buchnevich et Kyrou, les Blues ont beaucoup de profondeur à droite. Une transaction pourrait permettre de renforcer certaines positions, en particulier à gauche en attaque et en défensive.

Binnington retrouvera-t-il son aplomb?

Les statistiques de Jordan Binnington ont régressé depuis qu'il a remporté la Coupe Stanley dès sa première saison dans la LNH. L'année dernière, le gardien de 28 ans a conclu le calendrier avec une fiche de 18-14-8, une moyenne de buts accordés de 2,65, un pourcentage d'arrêts de ,910 et aucun blanchissage. Il s'agissait des pires statistiques de sa carrière dans ces trois catégories.
Une fois en séries, il n'a rien pu faire contre la puissante attaque de l'Avalanche. Il a perdu ses quatre matchs, et son pourcentage d'arrêts a été de ,899.
Binnington a été le troisième gardien le plus utilisé dans la LNH depuis deux saisons, et on peut se demander s'il ne dispute pas trop de rencontres. Lors de sa spectaculaire saison de 2018-19, il n'avait joué que 32 matchs dans la LNH, lui qui avait pris part à 16 rencontres dans la Ligue américaine avant de terminer la saison avec les Blues. Une charge de travail moins lourde pourrait l'aider, mais les Blues ont peu d'options derrière. À sa première saison dans la LNH, Ville Husso n'a rien cassé avec un dossier de 9-6-1, une m.b.a. de 3,21 et un pourcentage d'arrêts de ,893.

COL@STL #4: Binnington sort la mitaine à bout portant

Les Blues devront trouver une solution. Est-ce qu'elle pourrait passer par l'acquisition d'un adjoint si Husso ne fait pas le travail?

Berube pourra-t-il relancer le désavantage numérique?

Ce qui pourrait assurément aider Binnington serait du jeu plus discipliné de la part de ses coéquipiers. Les Blues ont été la 10e équipe ayant offert le plus d'avantages numériques à l'adversaire la saison dernière (171), à égalité avec les Sénateurs d'Ottawa.
Or, l'escouade d'infériorité numérique de St. Louis n'a pas bien performé, elle qui a terminé avec un taux d'efficacité de 77,8 pour cent, au 25e rang de la LNH. Les Blues ont accordé 38 buts en désavantage numérique, au 28e échelon du circuit.
Les ajouts de Buchnevich et de Brandon Saad - sur le marché des joueurs autonomes - pourraient aider. La saison dernière, Buchnevich évoluait sur la première unité d'infériorité numérique des Rangers de New York, qui a terminé au 10e rang de la LNH. Avec une moyenne de 3,83 buts en avantage numérique contre par tranche de 60 minutes, il a été le quatrième joueur le plus efficace de la LNH à ce chapitre en 2020-21 parmi les 100 attaquants les plus utilisés dans cette facette du jeu. En comparaison, le joueur de centre des Blues Ryan O'Reilly a terminé au dernier rang (13,14).
De son côté, Saad a très peu évolué en désavantage numérique la saison dernière avec l'Avalanche du Colorado, mais il avait obtenu entre 101 et 140 minutes de temps de glace en infériorité lors des trois saisons précédentes avec les Blackhawks de Chicago.