Le 23 février 2022, Evgeni Malkin faisait une rare apparition au podium pour vanter les exploits de son coéquipier de longue date Sidney Crosby, qui avait inscrit son 500e but huit jours plus tôt. Malkin s’était fait complice sur la séquence.
« Il mérite tout. Je suis enchanté de lui donner la rondelle chaque fois qu’il veut marquer, avait-il déclaré. J’espère qu’un jour, il sera complice de mon 500e but. »
Deux ans et demi plus tard, le tour de Malkin approche.
À l’aube de sa 19e saison dans la LNH, l’attaquant totalise 498 buts et 1296 points depuis le début de sa carrière. Malkin n’entend pas s’éterniser et espère atteindre les plateaux des 500 buts et des 1300 points dès mercredi, lors de l’ouverture locale des Penguins de Pittsburgh au PPG Paints Arena face aux Rangers de New York (19 h 30 HE; MAX, TNT).
« Même en temps normal, mon but est toujours d’inscrire quatre points et que l’équipe remporte chaque match », a expliqué Malkin.
Malkin se classe au deuxième rang dans l’histoire des Penguins avec 1145 matchs disputés, 127 de moins que Crosby, au premier rang. Ses 1296 points, ses 498 buts et ses 798 aides le placent au troisième échelon de chaque catégorie derrière Mario Lemieux (1723; 690; 1033) et Crosby (1596; 592; 1004).
Le vétéran de 38 ans n’est plus le même joueur qu’en 2011-12, lorsqu’il avait remporté le trophée Art-Ross, remis annuellement au meilleur pointeur du circuit, et le Hart, remis au joueur par excellence. Il avait terminé la campagne avec 109 points (50 buts, 59 aides) en 75 rencontres.
Il ne peut plus aspirer aux mêmes exploits statistiques. La saison dernière, il n’a récolté que 67 points (27 buts, 40 aides) en 82 matchs, 27 de moins que Crosby (94 points; 42 buts, 52 aides).
Mais il est « toujours affamé », promet-il. « Je réitère : mon but est toujours de fournir un ou deux points chaque match, minimalement. »
Le défenseur québécois Kris Letang, qui joue aux côtés de Malkin depuis sa saison recrue, en 2006-07, ne croit pas que son coéquipier se fixe de trop grands objectifs.
« Lorsque tu as autant confiance en tes habiletés sur la patinoire, tu fais peur à tes adversaires, a-t-il analysé. Je ne l’ai jamais vécu en jouant contre lui, évidemment, mais je ne peux m’imaginer l’affronter alors qu’il s’en vient vers moi, à pleine vitesse, avec son gabarit (6 pi 5 po, 210 lbs) et son arsenal offensif.
« Il arrive et tu ne sais jamais ce qu’il va faire. Tu sais que peu importe ce qu’il tentera, il connaîtra du succès. Ce qu’il accomplit est incroyable. Il a tout pour lui. »