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NASHVILLE – Tommy Novak rencontrait les journalistes dans le vestiaire du centre d’entraînement des Predators de Nashville quelques minutes après l’annonce d’une prolongation de contrat de trois ans et 10,5 millions, lundi, au Centennial Sportsplex.

De l’autre côté du vestiaire, Alexandre Carrier regardait la scène. Une scène qu’il aimerait vivre prochainement avec les Predators.

Sans contrat à la fin de la saison, Carrier n’a pas caché son objectif à quelques jours de la date limite des transactions. C’est à Nashville qu’il désire poursuivre son aventure.

« Oui, j’y pense aux rumeurs, a dit Carrier en entrevue à LNH.com. Les rumeurs circulent depuis plusieurs semaines. J’essaye juste de me concentrer sur mon jeu. C’est probablement le cliché. Et c’est plus facile à dire qu’à faire. Je sais que cette réalité fait partie du métier. Mais ce n’est pas toujours facile de jongler avec ça.

« Nous venons de gagner nos huit derniers matchs. Nous sommes dans le portrait des séries en date d’aujourd’hui. Nous rendons la vie plus difficile à notre DG. J’aime ça à Nashville et je voudrais rester ici. Même dans le junior, je n’ai jamais changé d’équipe. Les Predators m’ont repêché en 2015. J’ai grandi au sein de cette organisation. C’est difficile de m’imaginer dans un autre environnement. Mais je ne contrôle pas ça. »

S’il y a du positif pour lui, c’est que Barry Trotz ne sort pas uniquement son cellulaire pour s’entretenir avec d’autres DG de la LNH dans l’espoir de l’échanger. Il a aussi cogné à la porte de son agent pour parler de son futur.

« Il y a des discussions avec Barry, mais je laisse ce dossier entre les mains de mon agent (Philippe Lecavalier), a confié Carrier. Je ne veux pas me stresser avec ça. Mais oui, il y a des pourparlers avec les Predators. »

Âgé de 27 ans, Carrier gagne un salaire de 2,5 millions $ cette saison. En 57 matchs, le défenseur de 5 pieds 11 pouces et 174 livres a amassé 19 points (quatre buts, 15 passes), il présente un différentiel de plus-5 et il joue en moyenne un peu plus de 18 minutes (18:26).

Depuis le début de la saison, l’ancien des Olympiques de Gatineau a principalement joué aux côtés de Jérémy Lauzon.

« Personnellement, j’aimerais ça le voir rester à Nashville, a dit Lauzon. Je suis très proche d’Alex, il est l’un de mes meilleurs amis. Je joue bien avec lui, il est un bon partenaire pour moi. Je sais qu’il aimerait rester ici, il veut aider l’équipe à gagner. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver à la date limite des transactions. »

Lauzon, qui avait un œil au beurre noir gracieuseté d’un combat contre Jake Middleton du Wild du Minnesota, trône toujours au sommet de la LNH pour les mises en échec avec 292. Il devance son plus proche poursuivant, l’ailier Garnet Hathaway des Flyers, par 57 mises en échec.

« Je sens que je suis en train de me faire un nom dans la LNH, a répliqué Lauzon avec le sourire. Je pense que je ne suis pas le fun à jouer contre. »

« Quand Jérémy est sur la glace, tu le remarques, a renchéri Carrier. Il y a des gars qui ne veulent pas aller dans les coins contre lui. Le mot se passe. Il est en avance de près de trois kilomètres pour les mises en échec. Il est physique et intimidant, mais il patine aussi très bien. Un gros bonhomme qui frappe, mais qui n’est pas rapide, c’est moins intimidant. Jérémy se déplace vraiment très bien et il frappe fort. »

Une bonne séquence

À la veille du passage des Canadiens de Montréal à Nashville, il régnait une très bonne ambiance dans le camp des Predators. Et c’est facile à expliquer. La bande à Andrew Brunette a signé huit gains d’affilée. Une série de victoires qui s’est amorcée après une cuisante défaite de 9-2 contre les Stars de Dallas le 15 février. Depuis ce temps, ils ont battu les Blues de St. Louis, les Golden Knights de Vegas, les Kings de Los Angeles, les Sharks de San Jose, les Ducks d'Anaheim, les Sénateurs d'Ottawa, le Wild et l’Avalanche du Colorado.

« La défaite de 9-2 nous a donné une petite claque dans la face, a affirmé Lauzon. Tout le monde ici a les succès de l’équipe à cœur. Nous avons eu une rencontre avec le coach et notre directeur général, mais nous avons aussi tenu une réunion d’équipe. Nous savions que nous devions nous relever. Nous avons gagné en confiance depuis les dernières semaines. Honnêtement, tout le monde joue bien. Nous avons du plaisir. »

À Vegas pour trois nuits après un match à St. Louis du 17 au 20 février dernier, les Predators devaient voir un concert de U2 dans la nouvelle sphère. Cette sortie n’a finalement jamais eu lieu.

« C’était le choix de Barry (Trotz), a expliqué Lauzon. Il a choisi d’annuler notre présence au concert de U2 à Vegas. Il voulait nous taper sur les doigts un peu. Il avait raison de le faire. »