BOSTON – La traditionnelle poignée de main était sur le point de se terminer au centre de la patinoire du TD Garden quand les premiers cris ont émané des hauteurs de l’amphithéâtre, pourtant fort silencieux depuis la sirène finale.
« SWAY-MAN! SWAY-MAN! SWAY-MAN! »
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Une dernière dose d’amour des partisans des Bruins de Boston à l’égard du gardien Jeremy Swayman, la révélation de ces séries 2024. Un dernier merci pour le brillant travail accompli lors du dernier mois. Un dernier salut pour celui qui leur a permis de rêver, un peu, à quelque chose de grand.
Visiblement ébranlé, le portier de 25 ans a retrouvé ses coéquipiers qui l’ont tous réconforté.
« J’ai été submergé par les émotions », a-t-il commenté devant son casier dans un vestiaire où la déception était palpable. « Ce n’est pas seulement à propos de moi. C’est à propos de notre équipe. De voir tout ça se terminer aussi abruptement, c’est quelque chose que tu ne veux jamais ressentir.
« Je veux rester dans le moment présent, apprécier ce que nous avons dans ce vestiaire et ce que nous avons accompli cette année. Mais c’était un moment très spécial pour moi et j’en suis très reconnaissant. »
À la fin, Swayman n’aura pu tout faire seul. Encore vendredi, lors du sixième match face aux Panthers de la Floride, il a fait tout en son pouvoir pour prolonger la saison des siens et forcer la tenue d’un match ultime. Le but qu’il a accordé à Gustav Forsling, à 1:33 de la fin du match, aura été de trop.
Les Bruins n’ont pu créer l’égalité et se sont inclinés 2-1. Ils se retrouvent désormais en vacances. Ça ne change rien au fait que les partisans seraient prêts à lui remettre les clés de la ville demain matin.
« Je ne pourrais pas être plus reconnaissant d’avoir une ville qui me soutient autant que Boston, a-t-il poursuivi. Ils sont bien plus que des partisans pour moi. Ils sont ma maison. Je suis tellement chanceux d’avoir tout cet amour et ce soutien. On ne serait pas ici sans eux. »
Malgré ses 26 arrêts, Swayman prenait le blâme sur ses épaules, comme le font les meilleurs gardiens.
« Je ne l’ai pas vu décocher son tir, a-t-il plaidé en parlant du but gagnant. Mais j’aurais dû placer le retour dans un meilleur endroit. Il y avait un trou dans ma couverture, évidemment. C’est inacceptable. »