BUFFALO – Juraj Slafkovsky, Lane Hutson, Cole Caufield, Jayden Struble et d’autres coéquipiers mangeaient une pointe de pizza dans le vestiaire de l’équipe adverse au KeyBank Arena. Après une victoire de 7-5 contre les Sabres, cette pizza avait probablement un bien meilleur goût dans la ville pourtant reconnue pour ses ailes de poulet.
Juraj Slafkovsky avait retrouvé son sourire d’un jeune homme de 20 ans. Auteur de trois passes dans ce festival offensif, le Slovaque a bien décrit ce match contre les Sabres de Buffalo.
« Tout le match était en montagnes russes, a-t-il dit. Nous savions que nous avions encore une chance. Nous avons continué de jouer. Et je remercie Dieu, nous avons gagné. »
C’était une rencontre ponctuée de hauts et de bas et un match où les gardiens partants, Cayden Primeau et Ukko-Pekka Luukkonen, ont rangé leur masque avant la sirène finale.
Quand on parle de montagnes russes, le CH menait 4-3 à la fin de la deuxième période. Nick Suzuki avait relancé les siens avec deux buts en 22 secondes en fin de deuxième. Mais les Sabres ont repris le contrôle de cette rencontre au début de la troisième après des buts de Rasmus Dahlin, en supériorité numérique, et de J.J. Peterka.
Pour une équipe fragile, surtout au cœur d’une série de six revers d’affilée (0-5-1), le Tricolore a trouvé une façon de rebondir. Emil Heineman, d’un puissant tir des poignets, et Cole Caufield, en avantage numérique, ont déjoué Devon Levi pour faire pencher la balance à nouveau dans le camp des visiteurs.
Christian Dvorak a assuré la victoire des siens avec un but dans un filet désert.
« On s’est fait défier émotionnellement beaucoup durant ce match-là, a noté Martin St-Louis. Je pense que les gars en avaient assez. Ils ont fait le boulot. Ce n’était pas facile émotionnellement. Je sais qu’on est un groupe fragile dernièrement. Mais aujourd’hui, je pense que les gars ont choisi de ne pas rester fragiles. Ils ont dit : il faut y aller (let’s go). »
Caufield, qui a marqué deux buts, dont celui de la victoire, a retenu une leçon de cette rencontre folle à Buffalo.
« Il ne faut pas abandonner, a affirmé le numéro 13. On peut bâtir là-dessus. »
La réponse du capitaine
À sa sortie d’un entraînement la veille à Toronto, Suzuki avait dit qu’il avait plus de misère à mener le groupe puisqu’il ne jouait pas à la hauteur de son talent. Le capitaine s’est relevé les manches rapidement.
Séparé de son fidèle complice en Caufield pour une première fois cette saison, Suzuki a montré le chemin à suivre en fin de deuxième période en marquant deux buts. Il a terminé la rencontre avec quatre points (deux buts, deux passes), quatre tirs, un dossier de +2 et un temps de jeu de 21:00.
Suzuki a patiné au centre de Kirby Dach (deux passes) et de Slafkovsky (trois passes) face aux Sabres.
« ‘Suzy’ (Suzuki) était bon, a dit Slafkovsky. Il était partout sur la glace. Il réussit toujours de bons jeux. J’aime jouer avec lui. Il a marqué deux gros buts pour nous. Il ne voulait pas obtenir son tour du chapeau en fin de match. Il est assez fou ! Mais c’était un bon match. »