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BROSSARD – À une époque pas si lointaine, il y avait un tabou chez les hockeyeurs pour consulter un psychologue sportif. Ils ne voulaient pas recevoir l’étiquette d’un athlète faible entre les deux oreilles. Mais ce temps est révolu. On comprend maintenant qu’il s’agit d’une force de consulter. 

Martin St-Louis a parlé plus d’une fois dans les dernières semaines de l’impact de Jean-François Ménard, comme entraîneur en performance mentale, pour plusieurs de ses joueurs. Joel Armia fait partie de ceux qui ont cogné à sa porte. 

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« Les séances m’ont réellement aidé », a dit Armia après un entraînement des Canadiens de Montréal, lundi à Brossard. « Je le fais maintenant depuis deux ans. C’est une très bonne chose. J-F (Jean-François) m’apporte de très bons éléments. »

Parmi les éléments, il y a l’acceptation des erreurs. 

« Je sens que je digère plus rapidement les erreurs que je peux commettre sur la glace, a souligné le Finlandais de 30 ans. J’apprends à les oublier pour me concentrer sur les prochains jeux. Tout le monde fait des erreurs. Je dirais que c’était une grande faiblesse pour moi.

« Tu ne peux pas connaître un match parfait dans la LNH. J’ai réalisé cet aspect. J’ai eu besoin de temps pour comprendre ça. Je fais maintenant un meilleur travail. »

Ménard, qui a accepté un poste avec les Canadiens au mois de janvier 2023, débarquait dans ce vestiaire avec une vaste expérience, ayant travaillé avec plusieurs athlètes olympiques, dont le roi des bosses, Mikaël Kingsbury, dans le passé. 

À Nashville la semaine dernière, St-Louis a rappelé qu’il n’intervient jamais dans le travail de Ménard. Il n’a pas à savoir qui sont les joueurs qui le consultent. Les rencontres se font sur une base volontaire. 

Placé au ballottage à la fin du camp et renvoyé à deux reprises cette saison avec le Rocket de Laval, Armia a trouvé la force de se rebâtir, pour reprendre les mots de St. Louis. 

« On n’a pas ramassé Joel dans une transaction, on l’a rebâti de l’intérieur, a affirmé l’entraîneur-chef. On est contents et fiers de lui. Il doit continuer. »

« Je ne dis pas que c’est un progrès dans son jeu, je dirais plus qu’il est dans un bon état d’esprit. Il a progressé dans cette facette et ça paraît dans toutes ses actions. »

Un passage profitable à Laval

D’un ailier qui n’avait plus sa place dans l’échiquier du Tricolore, Armia patine maintenant à l’aile droite du deuxième trio en compagnie d’Alex Newhook et de Joshua Roy. Sans trop faire de bruit, il est le cinquième meilleur buteur de l’équipe avec 11 buts. Le CH n’a toutefois rien d’une machine offensive.  

Mais c’est surtout sur le plan défensif qu’il offre un rendement des plus constants avec de bons jeux dans son propre territoire et de bonnes présences en infériorité numérique. 

Quand on lui demande s’il avait besoin d’un électro-choc, avec deux renvois avec le Rocket, Armia hésite avant de répondre. 

« Je ne sais pas. C’est une bonne question, a-t-il dit. J’y penserai après la saison. Mais oui, j’ai soutiré de bonnes choses de mon passage avec le Rocket. Quand tu te fais descendre, ce n’est pas ce que tu veux entendre. Peu importe ton emploi, tu n’es jamais heureux d’être rétrogradé. Je ne pouvais pas être heureux. »

S’il n’était pas heureux, Armia n’a jamais laissé paraître sa frustration avec le Rocket. L'entraîneur Jean-François Houle et ses coéquipiers l’ont souvent décrit comme un bon meneur.  

« Je ne sais pas s’il avait besoin de cela (retourner dans la Ligue américaine), mais c’est ça qui est arrivé, a rappelé St-Louis. L'important est comment tu réponds à ça. Il a fait un bon cheminement cette année. Quand tu prends une telle décision, tu ne sais pas ce qui se passera dans l’avenir. Ça part avec le joueur. Mais le joueur est la raison principale pour expliquer où il se retrouve présentement. »

À un salaire de 3,4 millions $ pour cette année et encore la saison prochaine, Armia représentait un trop gros investissement pour être réclamé au mois d’octobre dernier par l’une des 31 autres équipes de la LNH. Mais à la date limite des transactions, le scénario d’une transaction devenait moins loufoque considérant l’évolution dans son jeu. 

Kent Hughes et Jeff Gorton n’ont toutefois pas trouvé un partenaire de danse ou ils ont tout simplement choisi de miser sur lui. 

« Oui, je suis heureux de savoir que la date limite est terminée, a répliqué le numéro 40. Je déteste cette journée. J’aime jouer ici, j’aime la façon que l’équipe joue et mes coéquipiers. »

Primeau contre les Blue Jackets

Pour la visite des Blue Jackets de Columbus mardi soir au Centre Bell, St-Louis fera confiance à Cayden Primeau. 

Juraj Slafkovsky n’a pas participé à l’entraînement de lundi. Le Slovaque a reçu un autre congé thérapeutique.