Dvorak-badge-Laflamme

BROSSARD – Les Canadiens de Montréal veulent ajouter un peu de matière grise en greffant le vétéran Tanner Pearson au groupe d’attaquants, d’autant qu’un autre vétéran, Christian Dvorak, manquera à l’appel à l’ouverture de la saison.

Le directeur général Kent Hughes a fait savoir mercredi que le joueur de centre ne renouera pas avec l’action avant « quelque part en novembre ». Dvorak récupère de l’opération au genou droit qu’il a subie vers la fin de la dernière saison.

À ce moment, on disait s’attendre à ce qu’il soit fin prêt pour le début de la campagne 2023-24.

« Il n’a pas subi de recul dans sa réadaptation, a expliqué Hughes. Nous préconisons une approche conservatrice, à la suggestion du chirurgien qui a procédé à l’opération. S’il faut repousser son retour d’une semaine ou deux afin qu’il soit complètement prêt, nous le ferons. »

Il y a lieu de préciser ici que les Canadiens ont apporté des changements au personnel médical au cours de l’été.

Hughes a mentionné qu’avec Pearson, qu’il a acquis des Canucks de Vancouver mardi, l’équipe se retrouve avec 13 attaquants (14, en incluant Jesse Ylonen). Quoiqu’on ne soit pas plus assuré que Pearson puisse entreprendre la saison en même temps que tout le monde, le 11 octobre.

« Il s’est soumis à des examens médicaux et il patinait à Vancouver, s'est fait rassurant Hughes. Anthony Beauvillier (attaquant des Canucks) m’a texté mardi soir pour me dire qu’il patinait et qu’il allait bien. Nous croyons que sa main est guérie à 80 pour cent. Il sera sur la glace jeudi. Nous nous attendons à ce qu’il soit disponible pour jouer. »

Le dernier match de Pearson remonte au 9 novembre 2022. Il s’est fracturé la main gauche au cours d’un match contre les Canadiens. Des complications liées à l'opération initiale ont fait craindre pour la suite de sa carrière. Pearson paraît maintenant sur la bonne voie, mais une année presque complète d’inactivité est dure à rattraper à l’âge de 31 ans.

Hughes a tout de même jugé que faire son acquisition valait la chandelle. Il a fait d’une pierre deux coups, en cédant aux Canucks le gardien réserviste Casey DeSmith et en ajoutant un choix de troisième tour en 2025 à la banque des Canadiens.

Le coût à payer est le salaire de 4,25 millions $ (moyenne de 3,25 millions $ sous le plafond salarial) de Pearson, qui entame sa dernière année contractuelle.

« Nous ne pouvons pas dire si le chemin de la réadaptation sera en ligne droite ou sinueux, mais nous croyons qu’il sera en santé. Si le chemin est sinueux, nous vivrons avec », est même allé jusqu’à dire Hughes, qui a ajouté que l'acquisition de Pearson n'aura aucun impact sur le dossier Carey Price et sur la liste des blessés à long terme du Tricolore.

Pearson fait partie des 72 joueurs invités au camp des Canadiens, qui s’est ébranlé mercredi avec la batterie de tests physiques et d’examens médicaux. La grande rentrée sur patins a lieu jeudi.

« C’est un joueur établi dans la LNH qui a gagné la Coupe Stanley deux fois (sic) », a mentionné Hughes. (NDLR : Pearson n’a remporté la Coupe qu’en 2014 avec les Kings de Los Angeles.)

« Il a évolué avec les Penguins, une équipe expérimentée. Il nous faut des cheveux gris afin de transmettre de l’expérience à nos jeunes. »

Pearson a un bagage de 590 matchs dans la LNH, pour une récolte de 272 points (133 buts, 139 passes). Il a connu sa meilleure saison en 2019-20 chez les Canucks, en amassant 45 points (21 buts, 24 passes) en 69 matchs.

« De l’expérience, ça ne s’achète pas. C’est toujours bon d’en avoir plus », a commenté l’entraîneur Martin St-Louis au sujet de Pearson.

« Je ne connais que sa feuille de route. Il a fait ses preuves dans la LNH. Il peut jouer en infériorité numérique, il est bon autour du but, on peut lui faire confiance. Quel rôle jouera-t-il? Je ne le sais pas. Je vais apprendre à le connaître. »

Contenu associé