COLUMBUS – Damon Severson était assis dans une loge du Ohio Stadium le 7 septembre, quand l’Université Ohio State a vaincu l’Université Michigan State 56-0 au football devant 102 665 partisans. Le défenseur a alors eu un avant-goût de ce qu’il vivra le 1er mars, quand les Blue Jackets de Columbus vont accueillir les Red Wings de Detroit dans le cadre de la Série des stades de la LNH 2025 Navy Federal Credit Union.
« Je serai bientôt sur ce terrain, il y aura de la glace et nous serons le divertissement ce soir-là, a dit Severson. C’est vraiment emballant. »
Avec les billets qui seront mis en vente vendredi, il y a déjà de l’engouement pour le premier match extérieur de l’histoire des Blue Jackets.
Severson a mentionné que plusieurs personnes l’ont déjà contacté pour venir au match. Il a grandi à Melville, en Saskatchewan, à environ 1h45 de route à l’est de Regina, où il jouait presque chaque soir sur la patinoire extérieure d’un ami.
« Nous sommes l’une des dernières familles à avoir eu accès au réseau cellulaire, donc le téléphone de la maison sonnait, a raconté Severson. “Bonjour, est-ce que Damon est là? Est-ce qu’il veut venir jouer sur la patinoire extérieure?” J’adore le hockey en plein air. J’essaie de regarder chaque partie qui est disputée chaque année, que ce soit la Série des stades ou n’importe quel autre match que je peux regarder. Je trouve ça génial. »
Le défenseur Zach Werenski a grandi près de Detroit, à Grosse Pointe au Michigan, en jouant dehors chez des amis ou sur le lac Sainte-Claire. Il a vécu la rivalité au football entre Michigan et Ohio State au Ohio Stadium, aussi appelé le Horseshoe, le 26 novembre 2022. Les Wolverines, troisièmes au classement national, avaient vaincu les Buckeyes, quatrièmes, 45-23 devant 106 787 personnes.
« C’est un endroit extraordinaire », a affirmé Werenski en riant, car il est allé à l’Université du Michigan, que les partisans d’Ohio State appellent plutôt « l’équipe du nord. » « Je déteste dire ça, mais c’est vrai. On ne peut pas le nier. C’est un stade exceptionnel pour assister à un événement. J’ai hâte. C’est l’un des stades historiques du football universitaire. Ce sera génial. »
Werenski encercle chaque année les matchs à ciel ouvert de la LNH. Il s’assure de les regarder, même s’il joue dans la Ligue. Enfin, il en vivra un.
« L’atmosphère représente bien comment nous jouions au hockey en grandissant, c’est-à-dire dehors avec tes amis, a-t-il souligné. Bien sûr que je suis emballé de participer à un tel match, surtout au Horseshoe. Ce sera extraordinaire. »
Le directeur général Don Waddell était DG des Hurricanes de la Caroline quand ils ont organisé leur premier match extérieur, une victoire de 4-1 contre les Capitals de Washington devant 56 961 personnes au Carter-Finley Stadium de Raleigh, en Caroline du Nord, lors de la Série des stades le 18 février 2023.
« Ç’a été l’une de mes plus belles expériences dans la LNH, à part gagner la Coupe Stanley, a lancé Waddell. Il y a un match de hockey qui sera joué pendant 60 minutes et qui aura son enjeu, mais la rencontre sera aussi un spectacle exceptionnel. Qui sait si nous pourrons participer de nouveau à une telle partie? Ce sera peut-être dans 20 ans. Qui sait? Si tu as cette chance, ça vaut l’investissement. »
L’entraîneur Dean Evason a grandi à Thompson, au Manitoba, à environ 3h45 de route au nord-est de sa ville natale, Flin Flon. Il a dit qu’il était chanceux quand il pouvait jouer à l’intérieur lorsqu’il était jeune. Son hockey organisé était joué à l’extérieur, sauf les tournois et les matchs importants.
Il a vécu deux rencontres en plein air dans la LNH. Il était adjoint chez les Capitals quand ils ont vaincu les Penguins de Pittsburgh 3-1 devant 68 111 personnes au Heinz Field de Pittsburgh lors de la Classique hivernale, le 1er janvier 2011. Il dirigeait le Wild du Minnesota lorsqu’il a perdu 6-4 contre les Blues de St. Louis devant 38 619 spectateurs au Target Field de Minneapolis lors de la Classique hivernale du 1er janvier 2022. Ce match au Minnesota a été le plus froid dans l’histoire de la LNH – il faisait -21°C lors de la mise en jeu initiale.
« C’était extrêmement froid, mais tout de même une expérience fantastique, a-t-il dit. Au départ, tu vas regarder autour de toi, mais par la suite, la rondelle tombe sur la glace. Tu te concentres sur le jeu. C’est la même chose que jouer devant 20 000 personnes. C’est du hockey et évidemment, il s’agit d’un message que nous martèlerons dans le vestiaire. Oui, c’est extraordinaire, mais il y aura un match à gagner. »
L’attaquant James van Riemsdyk a participé à sept matchs extérieurs dans la LNH, un record. Il est deuxième pour les points (6), un de moins que Jonathan Toews et Henrik Zetterberg, et il est à égalité au deuxième rang pour les buts (3), un de moins que David Pastrnak et Tyler Toffoli, dans l’histoire des matchs en plein air de la LNH.
« Parfois, la routine peut devenir monotone dans la deuxième moitié de la saison, et tu ressens parfois les effets du calendrier sur le plan mental et physique, donc je pense que ça peut t’insuffler de l’énergie pour la dernière ligne droite de la saison, a noté van Riemsdyk. […] C’est assurément une belle expérience et ce l’est encore plus si tu peux gagner le match. »