On pourra se surprendre de voir que je classe, dans ces graphiques, le tandem Paul Martin - Brent Burns comme deuxième paire. Au cours de la série de six matchs contre les Blues de St. Louis, Marc-Edouard Vlasic et Justin Braun n'ont donné, à 5 contre 5, aucune chance de marquer à l'adversaire lorsque Vladimir Tarasenko n'y était pas, soit pour un peu plus de la moitié de leur temps de glace. Et quand Tarasenko y était? Cinq chances en 45 minutes de jeu; la deuxième paire en aura concédé autant en 20 minutes, la troisième, quatre en neuf minutes. Du simple au double et au triple. L'expression « défenseur défensif » est trop souvent utilisée pour désigner des joueurs de second ordre. Le tandem Vlasic-Braun mérite pleinement l'appellation.
On ne compte probablement pas cinq de ces duos à l'échelle de la ligue. La chose n'est pas qu'anecdotique : comment s'ajuster, sur le plan tactique, à une réalité si rare qu'elle est, la plupart du temps l'indice d'une faiblesse chez l'adversaire?
En attaque
N'ayons pas peur des clichés : l'attaque des Sharks est une machine bien huilée. Comme fer de lance, le trio de Joe Thornton, qui crée une quantité astronomique de chances de marquer, plus de 27 par heure jouée. Le graphique ci-dessous se concentrant sur la production offensive, il masque le fait que Joe et ses sbires sont aussi les plus généreux, concédant 14 chances à l'heure, alors que les trois autres trios se tiennent autour de 8.
Pour ce qui est du reste, la symétrie des portions des deux graphiques est frappante. Plus on descend dans la hiérarchie, plus le jeu de transition se simplifie.