Mais ça ne veut pas dire que l'attaquant de 21 ans a baissé dans l'estime des Bruins de Boston, qui l'ont sélectionné avec le 30e choix au total du repêchage 2019.
« Il faisait partie d'une très bonne équipe », a noté le coordinateur du développement des joueurs des Bruins Adam McQuaid au sujet de Beecher, qui a inscrit six buts et neuf passes en 34 parties. « Beaucoup de choix de première ronde. Beaucoup de joueurs offensifs. Il a été placé dans un rôle plutôt défensif, et ce qui nous a encouragés, c'est que son jeu s'est amélioré quant aux petits détails. Il s'est amélioré sur les mises en jeu. Il a excellé en défensive. Il a écoulé des pénalités.
« Je crois qu'il est devenu plus engagé sur une base constante. C'est un gros bonhomme qui patine bien et quand il tire profit de sa robustesse, il peut être dominant. Alors nous tentons de lui apprendre à profiter de ses forces sur une base plus constante, et nous verrons ce qui arrivera. Mais encore une fois, c'est un joueur qui a beaucoup à nous offrir et nous sommes fébriles à l'idée de travailler avec lui. »
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Beecher a dû relever plusieurs défis depuis sa sélection par les Bruins, incluant une blessure à l'épaule qui l'a gêné jusqu'au point de devoir subir une opération en février 2021 pendant sa saison de deuxième année dans la NCAA. Puis, après s'être rétabli avant la saison suivante, il a dû rater deux mois d'action en raison d'une opération à un pouce.
Boston lui a accordé un contrat de recrue de trois ans le 16 mai, et il a rejoint le club-école de Providence dans la Ligue américaine de hockey pour jouer neuf matchs, récoltant cinq points (trois buts, deux passes).
« C'est vraiment un style de jeu différent par rapport au hockey universitaire, surtout dans [l'association] Big Ten, a affirmé Beecher au camp de développement des Bruins le 11 juillet. C'était du jeu très ouvert offensivement (au Michigan). Puis je suis arrivé dans le hockey professionnel, et tout est beaucoup plus structuré, on se concentre beaucoup plus sur les détails. Alors je devais m'y habituer. »
Beecher (6 pieds 3 pouces, 210 livres) commence à réaliser ce que ça prend pour connaître du succès dans la LNH.
« Je crois qu'on l'a vu prendre la maturité et grandir, a commenté le directeur du développement des joueurs des Bruins, Jamie Langenbrunner. Il possède une mentalité différente. Il commence vraiment à comprendre ce qui fera de lui un joueur efficace. Il ajoute à son jeu la constance qu'il aura besoin de démontrer à ce niveau.
« Il était en santé la saison dernière, et il a entièrement accepté le rôle que son équipe voulait qu'il assume, soit un rôle défensif sur un troisième trio et en infériorité numérique. Il a fait un très bon travail, et il a également marqué quelques buts opportuns. »
Beecher met l'accent sur sa capacité à marquer des buts, une facette du jeu qui a fait défaut dans les rangs universitaires. En trois saisons avec les Wolverines, Beecher a marqué 19 buts en 81 rencontres.
« J'analyse mon tir, où je dois viser quand je m'approche du filet dans certains angles, et d'autres choses du genre, a expliqué Beecher. Bien sûr, je tente toujours de m'améliorer dans toutes les facettes, mais je me concentre surtout sur cet aspect-là pendant la saison morte. »
Selon lui, son rendement offensif avec Providence s'explique par une confiance plus accrue. Il espère que ça se transpose du camp de développement au camp des recrues, puis au camp d'entraînement en septembre, alors qu'il tente de montrer aux Bruins ce qu'il a dans le ventre.
« J'aurai assurément des choses à prouver dès que la saison morte sera terminée, a soutenu Beecher. Je veux leur montrer que je suis prêt. »