Montgomery lepage

TORONTO – Les Bruins de Boston commencent à en faire une habitude. Pour une deuxième année de suite, la troupe de Jim Montgomery trône au sommet du classement général à la pause du Match des étoiles.

Et pour une deuxième année de suite, le pilote montréalais est l’un des quatre entraîneurs invités à la classique annuelle. La seule différence, c’est qu’à peu près tout le monde s’attendait à une baisse de régime de l’équipe après les départs à la retraite du capitaine Patrice Bergeron et de David Krejci.

Il n’était pas fou de penser que la perte de deux joueurs de centre importants, et d’un leader de la trempe de Bergeron, allait causer des ennuis aux Bruins. C’était sous-estimer la culture et l’identité de l’équipe.

« Nous avons perdu de grands joueurs, mais la clé a été notre leadership, a souligné Montgomery. Brad Marchand a regardé ce qui se passait et il a appris pendant une dizaine d’années. Maintenant, il passe à l’action. Il est toujours le même et c’est de cette façon qu’il nous transporte dans la bataille.

« Il a d’autres bons leaders avec lui. La culture que nous avons, c’est de s’améliorer tous les jours et de se soucier de l’autre. Pas du joueur, mais de l’individu. Quand la victoire est à l’enjeu, on se bat ensemble. »

Bergeron n’est plus dans l’entourage de l’équipe au quotidien, mais tout ça vient de lui. Et de Zdeno Chara, qui était capitaine avant lui. L’héritage du Québécois est toujours bien présent chez les Bruins, et il le sera encore bien longtemps à en croire les paroles du pilote.

« Patrice est le Jean Béliveau des Bruins de Boston, a-t-il lancé. J’ai grandi en tant que partisan des Canadiens et Jean Béliveau était comme ce personnage plus grand que nature. Presque trop parfait. Patrice est l’humain le plus impressionnant que j’ai eu la chance de côtoyer. Il traite tout le monde de la même façon.

« Si tout le monde était comme Patrice Bergeron, on vivrait dans une utopie. »

Il existe peut-être dans le vestiaire des Bruins une version allégée de ce monde utopique qui leur permet de demeurer au sommet malgré les départs à la retraite, l’arrivée de nouveaux visages et le vieillissement du noyau de la formation.

Après avoir établi des records pour les victoires (65) et les points récoltés (135), la saison dernière, la formation bostonienne montre une fiche de 31-9-9. Elle a ralenti, mais pas tant que ça.

« Des gars comme Chara et Bergeron ont bâti ça pendant des années, a fait valoir David Pastrnak, qui a 72 points en 49 matchs. Ils ont établi une culture incroyable et c’est très, très facile pour nous de prendre le flambeau. Tout le monde est dans le même bateau dans notre équipe. »

« Patrice a créé un vestiaire où on pousse tous dans la même direction et où on croit qu’on peut tenir le rythme, peu importe les blessures ou les mauvaises séquences, a renchéri le gardien Jeremy Swayman. Marchy a poursuivi dans la même veine quand il a obtenu le ‘’C’’.

« Le vestiaire en entier est dévoué au bien de l’équipe. Quand des gars arrivent chez les Bruins, ils savent qu’ils devront travailler et qu’ils devront remplir un rôle bien précis au meilleur de leurs habiletés. »