LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes de la ligue pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimiste et les grandes questions entourant les Blue Jackets de Columbus.
Après avoir raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley la saison dernière, les Blue Jackets de Columbus miseront sur le noyau de joueurs qui a mené l'équipe au tournoi printanier en 2013-14 afin d'y retourner cette saison.
30 en 30: Les grands enjeux chez les Blue Jackets
La performance du gardien no 1 Sergei Bobrovsky pourrait avoir un gros impact sur la saison de Columbus
© Patrick Smith/Getty Images
par
Craig Merz
Correspondant indépendant NHL.com
Il y a deux ans, c'était un autre entraîneur que John Tortorella qui était à la barre. Tortorella a pris les rênes, tôt la saison dernière, à la suite du congédiement Todd Richards après que les Blue Jackets eurent perdus leurs sept premières rencontres (0-7-0). Tortorella s'est résolument tourné vers l'avenir dès son arrivée en poste.
« C'était un processus d'apprentissage tant pour lui que pour les joueurs, a dit l'ailier gauche Brandon Saad. Maintenant que nous nous connaissons mieux, nous serons plus à l'aise. Quand tu te sens comme ça, tu es confiant de pouvoir gérer n'importe quelle situation. »
Les Blue Jackets n'ont effectué aucune transaction majeure, mais ils croient que l'inclusion de jeunes joueurs talentueux, qui viennent de remporter avec Lake Eriele championnat dans la Ligue américaine de hockey fera une différence. Cela a récemment fonctionné chez le Lightning de Tampa Bay après que son club-école dans la LAH, les Admirals de Norfolk, a remporté la Coupe Calder en 2012 avec des joueurs comme Tyler Johnson et Ondrej Palat.
Voici quatre raisons d'être optimiste à l'aube de la saison :
30 en 30 Blue Jackets: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
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1. Le premier camp de Tortorella avec les Blue Jackets
Quand Tortorella a raté quelques jours après s'être fracturé les côtes pendant une séance d'entraînement en janvier, il a utilisé son temps d'inactivité pour commencer à planifier son camp.
Il n'avait pas jeté l'éponge, mais il voulait préparer son équipe pour un calendrier présaison épuisant afin de permettre à l'équipe d'éviter les lents départs, qui ont marqué le règne de Richards.
« Quand tu analyses les camps [de Tortorella], tu constates qu'ils sont drainants psychologiquement, mais la satisfaction d'être passé au travers est grande par après, a expliqué le capitaine Nick Foligno. Après cela, tu crois que tu pourras accomplir n'importe quoi. C'est énorme pour nous. »
2. Un retour aux rendements attendus
Le fardeau d'être le premier capitaine des Blue Jackets depuis Rick Nash en 2012 aurait pu être trop lourd pour Foligno, surtout après le mauvais début de saison. Foligno est passé d'une étoile de la LNH qui a affiché 31 buts et 42 aides en 2014-15 à un joueur de 12 buts et 37 points la saison dernière.
« Toute saison où nous n'accédons pas aux séries est une année gâchée, à mon avis », a-t-il maugréé à la fin.
Ce serait peut-être trop de s'attendre à ce que Foligno atteigne le plateau des 30 buts chaque saison, mais une saison de 20 buts est encore réaliste.
Le gardien Sergei Bobrovsky (15-19-1, moyenne de buts alloués de 2,75, pourcentage d'arrêts de 0,908) a représenté une autre déception. Le vainqueur du trophée Vézina en 2013 a perdu sa confiance et a laissé filer des matchs en début de saison et, au moment qu'il commençait à retrouver son rythme, il a été affecté par des maux à l'aine. Un Bobrovsky en santé et dominant pourra compenser pour la plupart des lacunes des Blue Jackets.
3. Les jeunes viendront
Plusieurs membres des Monsters de Lake Erie pourraient jouer des rôles cruciaux en aidant Columbus à éviter une troisième saison d'affilée sans participation aux séries éliminatoires.
Le défenseur Zach Werenski ainsi que les attaquants Sonny Milano, Josh Anderson, Oliver Bjorkstrand et Lukas Sedlak, sont sur le point de devenir des joueurs de la LNH à temps plein. On peut en dire autant pour les gardiens Anton Forsberg et Joonas Korpisalo.
« Nous visons à avoir des joueurs qui sont trop bons pour jouer dans la Ligue américaine, a déclaré le directeur général des Blue Jackets Jarmo Kekalainen. Ça nous donne de la flexibilité, si nous ne pouvons pas conclure une entente avec un joueur établi qui convient à l'organisation à long terme, nous pourrons combler le vide avec un joueur de profondeur. »
4. Saad, Atkinson et Jenner viennent de connaître leur meilleure saison
Avec plus de temps de glace et plus de responsabilités qu'il a eus chez les Blackhawks de Chicago, Saad a établi une marque personnelle dans la LNH avec 31 buts.
L'attaquant Cam Atkinson s'améliore à chaque saison. Au cours des trois dernières campagnes, il a inscrit 21, 22 et 27 buts, respectivement.
L'attaquant Boone Jenner a montré sa polyvalence en se déplaçant au centre, où il a inscrit 30 buts, 14 de plus que sa marque personnelle établie à sa saison recrue de 2013-14.
Voici les trois grandes questions auxquelles les Blue Jackets font face :
1. La jeune défensive pourra-t-elle avoir du succès?
L'alignement de Columbus lors de la soirée d'ouverture (le 13 octobre) pourrait présenter trois défenseurs ayant 23 ans ou moins en Ryan Murray (23), Seth Jones (22) et Werenski (19).
Même si chacun, sauf Werenski, a au moins trois ans d'expérience dans la LNH, il y a beaucoup de pression pour améliorer l'une des pires défensives de la LNH la saison dernière. Columbus a cédé 3,02 buts par match, la deuxième pire moyenne dans la ligue.
La pression n'est pas sur eux seuls. Tortorella va souligner l'importance pour les attaquants de ne pas mettre les défenseurs dans une position vulnérable.
2. Sergei Bobrovksy va-t-il demeurer le gardien no 1?
Le meilleur scénario, c'est que le gardien russe souvent blessé dispute plus que les 37 matchs qu'il a joués la saison dernière, abaissant ainsi sa moyenne de matchs joués à 48,7 par campagne pour les trois dernières campagnes. Une projection optimiste serait une participation à 55-60 matchs cette saison. Le pire scénario, c'est que Bobrovsky se blesse ou déçoive de nouveau et que les réservistes ne soient pas à la hauteur du défi.
Le vétéran Curtis McElhinney, qui en est à la dernière saison de son contrat, risque d'être l'intrus à la suite de l'émergence de Korpisalo et de Forsberg.
Forsberg a été dominant dans les séries éliminatoires de la LAH, présentant une moyenne de 1,34. Korpisalo a suffisamment impressionné dans 31 matchs dans la LNH en 2015-16 (16-11-4, moyenne de 2,60, pourcentage d'arrêts de ,920), qu'il pourrait rivaliser avec Bobrovsky pour le poste de gardien no 1.
« J'aborde chaque saison avec la mentalité que je dois faire mes preuves, que je dois m'améliorer, a dit Bobrovsky. La prochaine saison ne sera pas différente. Je ne peux pas contrôler le jeu de d'autres personnes. Il est plus important de me concentrer sur moi-même et de demeurer en santé afin d'aider mes coéquipiers. »
3. Columbus va-t-il s'améliorer sous Tortorella?
Étant donné le bilan des équipes que Tortorella a dirigées -- il a remporté la Coupe Stanley en 2004, sa troisième saison complète avec le Lightning -- il est raisonnable de s'attendre à ce que les Blue Jackets fassent des pas de géant cette saison.
Cela dit, une hausse de 17 points égalant les 93 points que les Red Wings de Detroit ont eu besoin la saison dernière pour s'emparer de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires dans l'Association de l'Est pourrait s'avérer une tâche trop difficile, surtout dans la section Métropolitaine incluant les champions de la Coupe Stanley, les Penguins de Pittsburgh, et les vainqueurs du trophée des Présidents en 2015-16, les Capitals de Washington.