Or, ce n'est pas la première fois que l'attaquant de 21 ans entend le bruit du métal résonner au Centre Bell. Lors du Championnat mondial junior 2017, il avait été blanchi en six matchs et la Finlande avait connu un tournoi catastrophique où elle avait terminé neuvième et avant-dernière. Borgstrom s'en souvient trop bien.
« Il y a deux ans, j'avais frappé le même poteau que ce soir. Est-ce que je peux finir par marquer dans cet aréna? Je frappe toujours ce poteau! Ça devient frustrant », a-t-il dit en souriant après la rencontre.
À LIRE : Bonne note pour Peca, entrée ratée pour Domi | Une fin de saison à imiter pour les Panthers
Borgstrom, le 23e choix du repêchage de 2016, devra donc patienter avant d'enregistrer son premier point en matchs préparatoires cette année - il a marqué une fois lors des quatre matchs de saison régulière l'an dernier. La bonne nouvelle, c'est que son entraîneur, Bob Boughner, était satisfait.
« Je trouve qu'il a vraiment mieux joué ce soir que lors du match précédent. On l'a mis à l'aile parce qu'on veut tenter des choses. Il doit devenir un gars que tu vois sur la glace tous les soirs parce qu'il a beaucoup d'habiletés, mais il doit aussi être responsable sans la rondelle. C'est un processus pour ces jeunes que de devenir un bon joueur dans les deux sens de la patinoire parce que lorsqu'ils arrivent des collèges ou du junior, ils ont toujours été le meilleur joueur, celui qui avait la rondelle toute la soirée. »
La présence de Borgstrom à l'aile peut s'expliquer par la congestion au centre chez les Panthers. Aleksander Barkov et Vincent Trocheck semblent destinés à évoluer sur les deux premiers trios de l'équipe. Une ouverture à l'aile semble plus possible.
Une chose est certaine, l'organisation semble croire au potentiel de l'attaquant. Au printemps dernier, le directeur général Dale Tallon avait indiqué au site Internet de l'équipe que plusieurs formations avaient téléphoné pour tenter d'obtenir l'espoir en retour d'éléments qui pourraient aider les Panthers dans leur course aux séries. Tallon avait refusé, en disant que les Panthers allaient « être une meilleure équipe avec lui dans la formation à long terme. »
La table était mise.
« Je ne pense pas qu'il y a autant de pression sur moi que l'an dernier, mais je m'en mets et je pense que c'est normal, a dit l'attaquant. Je m'attends à beaucoup de moi. En même temps, je dois être réaliste, il y a beaucoup de compétition au camp et je dois montrer au personnel d'entraîneurs, dans ces matchs préparatoires, que je mérite une place. »